Les doryphores, ça vous parle ? Originaires du Mexique et des États-Unis, ces petits insectes ravageurs sont redoutés des jardiniers et des agriculteurs. Particulièrement friands des cultures de pommes de terre, d'aubergines ou de tomates, les petits coléoptères se reproduisent rapidement et dévorent les feuilles des plantes. Ainsi, ils affaiblissent les plants et réduisent considérablement les rendements possibles. Alors comment leur dire au revoir efficacement sans menacer l’environnement ? Ramassage, répulsifs naturels, nématodes, prévention… Pas de panique, de nombreuses méthodes existent pour débarrasser naturellement vos potagers des œufs, des larves ou des gloutons doryphores. Voici 8 astuces à tester, sans conséquences ni pour vos sols, ni pour vos légumes, ni pour votre santé.
Si la technique n’est pas récente, elle s’avère pourtant efficace pour prévenir l'apparition des doryphores. Ils sont attirés par les pommes de terre et les tomates. Planter ces cultures au même endroit année après année favorise l'installation des doryphores, car ils pondent leurs œufs dans le sol, près des plantes hôtes.
Pour les déstabiliser, chassez les habitudes ! La rotation des cultures consiste donc à changer chaque année l'emplacement des cultures de solanacées dans un jardin, un champ ou un potager. Cela perturbe le cycle de vie des doryphores et réduit leur reproduction.
Doryphores facilement reconnaissables.
Le ramassage manuel est une méthode simple mais contraignante et uniquement viable sur de petites surfaces comme des potagers. Faciles à repérer sur les feuilles de pommes de terre, les doryphores adultes sont reconnaissables à leurs rayures jaunes et noires et les larves sont de couleur orangée.
En les retirant régulièrement à la main de vos plantations, vous pouvez réduire significativement leur population avant qu'ils ne se reproduisent en masse. Il vous suffira de les déposer dans un seau d'eau savonneuse pour les éliminer. Ce geste régulier peut freiner l’invasion, surtout en début de saison.
Certaines plantes ont des propriétés répulsives naturelles contre les doryphores. En choisissant les bonnes associations, vous pouvez dissuader l’insecte de s’installer. Semez juste à côté :
👉 Et si les mauvaises herbes n’étaient pas si mauvaises que ça ?
Installer des barrières physiques autour des cultures peut permettre de prévenir l’arrivée des doryphores. Ainsi, vous pourrez disposer des voiles anti-insectes sur vos plantes pour empêcher les adultes de venir pondre sur les feuilles.
Ces voiles sont installés directement sur les rangées de plantations et peuvent être maintenus en place jusqu'à ce que les plants soient suffisamment robustes. Le hic : pensez à bien fixer les bords du voile pour empêcher les insectes de passer en dessous.
Le paillage permet également de lutter naturellement contre l’invasion du coléoptère. Le tapis de paille crée une barrière entre le sol et la plante, ce qui rend plus difficile pour les larves de rejoindre les feuilles après avoir éclos. D’ailleurs, le paillage présente un autre avantage puisqu’il contribue à conserver l'humidité du sol et limite la pousse des mauvaises herbes. Pensez à le faire un début de saison et tâchez d’appliquer une couche épaisse autour de vos plants de tomates ou de pommes de terre.
Qui dit nature, dit écosystème. Pourquoi ne pas capitaliser sur la biodiversité ? Encourager la présence d’insectes prédateurs dans le jardin est une manière écologique et efficace de contrôler les populations de doryphores.
Les coccinelles, les carabes (sorte de scarabée à la carapace métallisée), les syrphes (communément appelées mouches) et certaines espèces de guêpes parasitaires se nourrissent des œufs et des larves de doryphores. Pour attirer ces insectes bénéfiques, il vous suffira de cultiver des plantes à fleurs riches en nectar, comme les phacélies, les achillées et les ombellifères. Ces plantes constituent un habitat apprécié des prédateurs naturels des doryphores.
Le Bacillus thuringiensis est une bactérie naturellement présente dans le sol et utilisée comme biopesticide pour lutter contre divers insectes nuisibles, y compris les doryphores. Cette bactérie produit une toxine qui, lorsqu’elle est ingérée par les larves de doryphores, perturbe leur digestion et les tue.
Le traitement au Bt est efficace, particulièrement contre les jeunes larves, et n'affecte pas les autres insectes, ce qui en fait une méthode non intrusive et respectueuse de l'environnement. Il doit être appliqué tôt, dès l’apparition des premières larves sur les plantes.
Si vous prenez le problème au moment des larves, vous pouvez également choisir de pulvériser régulièrement le soir, une macération au piment ou à l’ail (diluée à 5%). En renouvelant l’opération selon les besoins, vous devriez vous débarrasser facilement des doryphores avant qu’ils ne grandissent et se reproduisent.
Le purin d’ortie fait aussi partie des produits préventifs ou curatifs contre les larves de doryphores. Quel que soit le répulsif choisi, pensez à bien vérifier qu’il n’affecte pas les insectes pollinisateurs comme les abeilles. En effet, c’est le cas de produits tels que la pyréthrine.
À retenir : Lutter contre les doryphores de manière naturelle demande vigilance et persévérance. Pourtant, de nombreuses méthodes naturelles offrent des solutions durables et respectueuses de l'environnement pour protéger vos cultures. En combinant plusieurs de ces astuces, vous pourrez maintenir les doryphores sous contrôle sans avoir recours aux produits chimiques. Quelle que soit la méthode choisie, la clé reste d'agir dès les premiers signes et de rester attentif tout au long de la saison. Grâce à de bonnes astuces, vous pourrez protéger vos récoltes, la nature et votre santé en même temps. Explorer - protéger - se ressourcer #BornToBeWild |
Sources : Le Parisien - Terre vivante - Le Monde Jardinage