Chenilles processionnaires, attention danger !

Qui est donc cette terrible Chenille processionnaire ?

On la rencontre le plus souvent à la campagne, sur les arbres, notamment les pins et les chênes, qu’elle affaiblit considérablement, mais également en ville. Cette espèce de lépidoptères est une larve pouvant mesurer jusqu’à 40 à 50 millimètres de long qui se transforme à terme, comme toute chenille, en papillon 🦋. Il en existe deux espèces différentes : la chenille processionnaire du chêne (Thaumetopoea processionea), et celle du pin (Thaumetopoea pityocampa) 🌲. La première sévit du printemps au début de l’été, quand la seconde prend le relais pour le reste de l’année, soit de l’automne jusqu’au printemps.

La chenille du chêne passe ses journées dans des nids soyeux plaqués sur le tronc ou sous les branches de l’arbre, et sort en fin de journée pour se nourrir de ses feuilles 🍃. La chenille processionnaire du pin, de son côté, passe l’hiver dans des nids bien visibles à l’extrémité des branches des pins parasol, pins maritimes, pins sylvestre, pins d'Alep, ou de cèdres, et ne sort que la nuit pour s’alimenter.

Pourquoi « processionnaire » ?

Elles tiennent leur nom à leur mode de déplacement caractéristique, puisqu’elles avancent en file indienne, la chaîne pouvant mesurer parfois plusieurs mètres. Il est très rare qu’elles se déplacent au sol, sauf pour la chenille processionnaire du pin qui descend en procession pour se nymphoser dans le sol entre janvier et mai : c’est à ce moment qu’elles sont le plus dangereuses pour l’Homme comme pour les animaux ⚠️. 

À noter que le calendrier de leur descente varie grandement d’une année à une autre, et d’une région à l’autre au gré des conditions climatiques.

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Comment reconnaître la chenille processionnaire ?

On la reconnaît à son corps parsemé de taches rouges et à son ventre jaune 🧐. Mais attention : certaines espèces de chenilles, complètement inoffensives, peuvent lui ressembler, il existe donc un risque de confusion.

Pourquoi est-elle dangereuse pour l’Homme ?

Certes, la petite bête ne mangera pas la grosse… Mais celle-ci a quand même de quoi rebuter. Ses poils sont urticants et allergisants, raison pour laquelle elle est particulièrement redoutée. En cas de menace ou de stress, elle projette ses micro-poils en l’air, chacun étant doté d’un dard susceptible de libérer une toxine. Ceux-ci peuvent rester urticants jusqu’à 2 à 3 ans après leur apparition, même après qu’ils aient été déposés à la suite d’une mue ou lâchés en cas d’agression 😱. 

En cas de contact avec la peau, des boutons peuvent apparaître pendant plusieurs jours. Lorsque les yeux sont touchés ou en cas d’inhalation, les troubles oculaires et respiratoires peuvent apparaître, dans la plupart des cas de faible gravité, mais avec parfois des conséquences plus importantes. Par exemple, en cas de pénétration dans le globe oculaire, les micro-poils peuvent causer l’apparition d’un nodule dans l’iris, d’un glaucome ou d’une cataracte. Il convient donc de consulter au plus vite afin de les retirer.

Dans le pire des cas, une réaction allergique de grande ampleur peut se déclencher, jusqu’au choc anaphylactique. Environ 1.300 cas symptomatiques d’exposition aux chenilles processionnaires ont été enregistrés par les Centre anti-poison (CAP) entre 2012 et 2019, mais le nombre réel de personnes touchées est probablement bien plus important. C’est ainsi que depuis le 25 avril 2022, elles sont désormais considérées comme des « animaux nuisibles » pour la santé 🙅‍♀️.

Une menace pour les animaux et pour les arbres hôtes

Les animaux ne sont pas épargnés car le fait, pour les chiens, chevaux, chats ou autres bêtes, de lécher l‘insecte ou une de ses piqûres peut causer une nécrose de la langue et les empêcher complètement de s’alimenter. Celle-ci peut même mener à une amputation partielle 😧. Si à l’occasion d’une promenade vous observez votre chien en proie à une chenille processionnaire, il est impératif de le conduire dès que possible chez le vétérinaire afin qu’il reçoive des corticoïdes 💉. S’il commence à baver, à vomir, à se gratter la face, à présenter une détresse respiratoire, la situation est très préoccupante et il peut s’agir d’une urgence vitale. Néanmoins, n’en oubliez pas de porter des gants lorsque vous le manipulez.

Mais les arbres n’échappent pas à leurs dégâts et se trouvent affaiblis par cette colonisation en raison de la perte de feuillage engendrée, ce qui réduit leur capacité de photosynthèse, ralentit leur croissance et les rend vulnérable aux maladies et ravageurs 🌳.

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Quelles précautions prendre ?

Si vous observez des chenilles processionnaires, ne vous en approchez pas et n’essayez en aucun cas de les manipuler, même si elles sont mortes ⛔. De même, évitez de faire sécher votre linge dehors en cas de vent à proximité d’arbres infestés. Dans les forêts de pin de janvier à mai, ou dans les forêts de chêne d’avril à juillet, préférez le port de vêtements longs et lavez-vous les mains au retour. Si vous observez la présence de chenilles processionnaires, signalez leur présence sur le site chenille-risque.info !

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Comment réagir en cas de piqûre ?

Si vous êtes piqué, lavez abondamment la piqûre à l’eau, sans frotter. Si celle-ci provoque une forte allergie, consultez au plus vite afin de recevoir un traitement antihistaminique ou des corticoïdes 💊. Si vous avez été exposé, ne vous frottez surtout pas les yeux. En cas de symptômes importants (vomissements, malaise, difficulté respiratoire ou à la déglutition…), composez le 15 ou le 112.

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Comment l’éviter et s’en protéger ?

De nombreux subterfuges peuvent être utilisés afin de les intercepter ou de les éliminer : pièges, biotoxines, billes d’amidon, phéromones… La lutte biologique est également une piste intéressante, à l’aide des mésanges charbonnières qui en sont très friandes 🐦. Une raison de plus de poser des nichoirs afin de les attirer dans le jardin 👉 Mangeoire oiseaux : tout savoir pour bien les nourrir

De même, les chauves-souris, certaines araignées, le coucou gris ou certains coléoptères consomment également les papillons et chenilles processionnaires. Par ailleurs, le bouleau pourrait agir comme une sorte de répulsif à l'égard de ces redoutables insectes.

Sources : geo.fr, onf.fr, ars.sante.fr, chenille-risque.info, jardinage.lemonde.fr