Comment faire la différence entre un orvet et un serpent ?
La distinction peut aisément être faite en observant les yeux de l’animal 🔎. L’orvet cligne les yeux et a des paupières mobiles, quand le serpent possède une paupière fixe, fine et transparente. L’orvet mesure au maximum 50 cm (la femelle étant plus longue que le mâle), et possède des écailles lisses de sorte que sa peau apparaît comme brillante. Sa couleur peut en fait varier considérablement d’un individu à un autre : brun clair, gris, brique, avec parfois une ligne vertébrale noire (pour la femelle) ou des taches foncées ou rougeâtres (pour le mâle). Le museau est plutôt conique et arrondi, de même que la queue.
👉 Avoir un crapaud dans le jardin, un locataire bien utile !
Pour vivre heureux, vivons cachés
En effet, l’orvet est un animal timide et casanier qui affectionne la végétation. « Pour vivre heureux, vivons cachés », semble-t-il dire, en évoluant dans les haies, les lisières de bois, les friches, ou encore les bords de plans d’eau… Il apprécie particulièrement les composts, ou les tas de feuilles et de branches, de même que les herbes hautes 🌿 et les souches 🪵, qui lui permettent de rester à l’abri des regards. Il est plus actif en soirée, et par temps pluvieux.
👉 7 animaux à avoir au jardin, ciao les pesticides !
Un animal à sang froid
Tout comme le lézard, l’orvet est un animal à sang froid, incapable de réguler lui-même sa température corporelle 🌡️. Il est donc complètement dépendant de son environnement : la température ambiante doit lui apporter la chaleur suffisante pour vivre. Il craint donc le froid, autant que les grosses chaleurs. C’est pourquoi en hiver, il restera en léthargie dans des terriers en attendant des jours meilleurs.
L’orvet se reproduit au printemps (l’accouplement peut durer jusqu’à 20 heures 😯 !), et la femelle pond entre 5 et 20 œufs en été. Dès leur naissance, les petits sont formés et indépendants, capables de chasser et de se nourrir par eux-mêmes. Néanmoins, ils n’atteignent leur maturité sexuelle qu’au bout de trois années.
Pourquoi est-il qualifié de « fragile » ?
Pourquoi « fragilis » ? Parce que comme les autres lézards, sa queue peut se casser pour servir de leurre aux éventuels prédateurs rencontrés sur sa route : le membre gesticule et occupe l’agresseur pendant que l’orvet décampe 💪. Un joker bien pratique, mais valable une seule fois ! La queue, en effet, repousse en partie, mais demeure à l’état de moignon…
L’orvet, animal vulnérable à protéger
L’orvet est, comme de nombreux autres, un animal vulnérable. Il est classé dans les espèces protégées sur tout le territoire national, et inscrit à l'annexe III de la convention de Berne. Si son espérance de vie avoisine les 20 à 30 ans, il est bien rare qu’il vive aussi longtemps dans la nature. Sa population est en nette diminution du fait des grandes quantités de pesticides et de fongicides utilisées par l’agriculture intensive, et de la circulation routière qui fait de nombreuses victimes. L’urbanisation gagnant inexorablement du terrain, les zones naturelles où il évolue se raréfient. De plus, sa ressemblance avec le serpent n’aide pas, car il est souvent tué par erreur 😞.
Il est présent partout en France, généralement en dessous de 1 200 mètres d’altitude, et en Europe, sauf en Irlande, dans les pays scandinaves, et au sud de la Péninsule ibérique.
À retenir :
L’orvet est un lézard dépourvu de pattes, ou lézard apode, raison pour laquelle il est bien souvent confondu avec le serpent. Il est pourtant complètement inoffensif, et apprécie les milieux qui lui permettent de vivre bien à l’abri des regards. Il s’agit sans nul doute d’un auxiliaire précieux au jardin, en raison de son appétit vorace pour les nuisibles : au menu, limaces, escargots, chenilles, insectes… Espèce vulnérable et menacée, il mériterait plus de considération et de protection.
Explorer - protéger - se ressourcer #BornToBeWild
|
Sources : jardinage.lemonde.fr, detentejardin.com, ouest-France.fr, jardindesplantesdeparis.fr, onf.fr
Cet article vous a plu ?
Vous voulez en savoir plus 🤔 ?
Ecrivez directement à l’auteurEquipeRédaction !
Envie de partager vos impressions ? Laissez un commentaire