Quel scénario pour contenir les besoins en eau ?
Selon le rapport de France Stratégie, l’impact du réchauffement climatique sur le secteur agricole est encore appuyé par les résultats de l’année 2020, durant laquelle on estimait à 5 millions de mètres cubes, la part d’eau prélevée et non restituée aux milieux naturels.
En ajoutant à cela les alertes du GIEC et son scénario à +2,4°C entre 2041 et 2060, les consommations pourraient aller jusqu’à doubler entre 2020 et 2050 dans le scénario “tendanciel” et augmenter de 72% dans le scénario “politiques publiques”. Seul le scénario de rupture permettrait de contenir la hausse à 10% avec de fortes variations selon les régions et saisons de l’année.
Pour le secteur de l’industrie, du nucléaire avec l’arrêt des centrales les plus anciennes ou leur modernisation pourrait stabiliser les besoins en eau (selon le scénario “tendanciel”) voire diminuer (selon scénario “politiques publiques” ou de “rupture”).
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La sobriété et le conflit d'usage dans l'agriculture
Selon le rapport, un scénario dit “de rupture" est possible et basé sur une approche de sobriété accrue. Dans cette perspective, la consommation d'eau n'augmentera que de 10 % d'ici 2050, grâce à des mesures ambitieuses de réduction des besoins et d'amélioration de l'efficacité.
Cependant, l'application de ce scénario nécessite des changements profonds, notamment dans le secteur agricole. L'adoption de pratiques agroécologiques comme l’agriculture régénératrice, la sélection de cultures moins gourmandes en eau et le développement de techniques d'irrigation plus efficientes sont des pistes à explorer. Toutefois, ces transformations peuvent engendrer des coûts et des conflits d'usage.
Les agriculteurs, confrontés à la nécessité d'assurer la production alimentaire, pourraient percevoir ces restrictions comme une menace pour leur activité. Le dialogue s’impose donc entre les différents acteurs pour élaborer des solutions équilibrées et acceptables pour tous : agriculteurs, collectivités, industriels et consommateurs. Concernant l’usage domestique, les villes vertes du futur et la mise en œuvre d’éco-quartiers pourraient également avoir un impact significatif sur la consommation d’eau en France.
À retenir : Entre les risques climatiques, les prévisions démographiques et nos habitudes énergivores ou de surconsommation, les prévisions sont assez pessimistes : la France pourrait bien accroître de manière significative sa consommation et ses besoins en eau, à l’heure même où la ressource risque de se raréfier. Pourtant, si les scénarios semblent peu encourageants, des actions sont encore possibles alliant innovation technologique, sensibilisation et une plus grande sobriété. La gestion durable de cette ressource vitale s’impose. Explorer - protéger - se ressourcer #BornToBeWild
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Sources : Futura Sciences - Géo
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