2. L’usage domestique : et si on fermait le robinet ?
L’usage domestique arrive en seconde position, avec 24% des prélèvements. Si chaque français consomme en moyenne 147 litres d’eau par jour pour les besoins de sa vie courante, dont 39 % sont exclusivement consacrés aux bains et aux douches, et 20 % pour les seuls WC, c’est en fait 217 litres qui sont prélevés, et qui subissent ensuite de lourdes pertes du fait des nombreuses fuites qui interviennent tant lors de leur transport que de leur distribution. Pendant ce temps, un tiers de la population mondiale n’a pas accès à l’eau potable 😔. En définitive, l’eau de boisson ne représente qu’1% du total de notre consommation au quotidien, si l’on en croit les chiffres avancés par le Centre d’Information sur l’Eau 🫗.
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3. L’énergie prélève beaucoup, mais restitue
🥶 Le refroidissement des centrales nucléaires représente à lui seul près de la moitié de l’eau prélevée dans les milieux. Ça paraît impressionnant comme ça, mais en réalité, la grande majorité de ces eaux prélevées (97,5 % du volume) est en fait restituée aux milieux naturels au moyen notamment de circuits ouverts, qui y sont majoritairement utilisés. De ce fait, la part du nucléaire dans la consommation d'eau douce en France ne s’élève en fait qu’à 12 % de la consommation totale.
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4. Des activités économiques gourmandes en eau
🏭 Au total, environ 8% des pompages effectués sont consacrés aux activités économiques (entreprises de commerce, de service, collectivités, établissements publics…). Et en particulier au secteur de l’industrie (industrie chimique, agroalimentaire, papeterie, gestion des déchets…), qui n’est pas en reste ! Il faut savoir qu’il représente environ 80 % des prélèvements de cette catégorie. Et oui, la production d’1 kg d’acier nécessite environ 300 à 600 litres d’eau, et il n’en faut pas moins de 500 pour 1 kg de papier. Pourtant, contre toute attente, une bonne partie de cette eau est finalement restituée (plus ou moins polluée, selon les cas 😅), de sorte que les activités économiques ne représentent en définitive que 4% de la consommation globale du pays.
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5. Les canaux navigables, un impact presque neutre
⛵ Les canaux navigables font également l’objet d’une alimentation afin de maintenir leur navigabilité en toute occasion. Concrètement, 5 milliards de m3 sont donc prélevés en surface dans les rivières et cours d’eau, pour être stockés dans des réservoirs, puis restitués dans les milieux naturels. Il ne s’agit donc pas de prélèvements au sens strict du terme.
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À retenir : Le réchauffement climatique gagne chaque année du terrain, et avec lui son lot de canicules et de sécheresses. Des périodes où l’eau devient à la fois moins disponible et davantage prélevée : stress hydrique assuré ! Dans un objectif d’amélioration de la gestion de cette ressource menacée par le réchauffement climatique, les efforts d’économies d’eau ne peuvent désormais épargner aucun secteur, et notamment les plus gourmands en eau, comme c’est le cas de l’agriculture. Même combat pour les ménages, qui consomment énormément d’eau douce, en particulier pour se laver et pour tirer la chasse d’eau, là où de nombreux écogestes au quotidien et aménagements pourraient permettre de limiter une bonne partie de notre consommation, de même que pour l’énergie, ou encore l’industrie. Et si on coupait d’urgence l’arrivée d’eau ? Chaque goutte compte !
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Sources : caminteresse.fr, cieau.com, lemonde.fr, sudouest.fr, tf1info.fr, francebleu.fr
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