L’agriculture régénératrice ou comment cultiver la terre tout en la préservant ?

Qu’est-ce que l’agriculture régénérative et ses principes ?

L’agriculture régénératrice repose sur des pratiques agricoles durables visant à restaurer la santé et la composition des sols pour préserver la biodiversité. L’approche régénératrice, recherche l’équilibre écologique, la durabilité et l’autonomie des systèmes agricoles et repose sur six principes, proches de l'agro-écologie ou de la permaculture :

1/ La couverture permanente des sols : afin de réduire l’érosion et d’améliorer la structure du sol autant que l’activité microbienne au sein de la terre.

2/ La réduction du travail du sol : ne pas labourer permet de préserver la structure du sol et sa biodiversité

3/ La rotation et l’association des cultures (polyculture) : alterner les cultures sur une même parcelle de terre permet de prévenir l'épuisement des nutriments présents dans le sol et de réduire les risques de maladies et de ravageurs.

4/ L’utilisation de compost : cela permet de reproduire les cycles naturels tout en réduisant les déchets alimentaires.

5/ L’agroforesterie : permet d’intégrer des arbres dans les cultures afin de favoriser la diversité et de réguler le climat. Ils enrichissent aussi la fertilité des sols. Quand on dit qu’il faut planter des arbres… Même en ville ils sont essentiels ! Saviez-vous que les arbres peuvent réduire la mortalité liée aux canicules ?

6/ L’intégration de l’élevage : en créant des synergies entre les différentes productions.

Quelles différences avec l’agriculture traditionnelle ?

La principale différence entre l’agriculture régénérative et l’agriculture traditionnelle réside dans le rapport aux ressources naturelles. 

L’agriculture traditionnelle, souvent intensive, repose sur une utilisation massive d’intrants chimiques, tels que les engrais et les pesticides, et sur des techniques qui peuvent éroder les sols et nuire à certaines espèces animales et végétales. Elle maximise les rendements à court terme, mais au prix de dégradations environnementales et d’une diminution de la fertilité des sols à long terme. 

En revanche, l’agriculture régénératrice valorise les processus naturels et cherche à renforcer les écosystèmes agricoles. Elle n’utilise que peu ou pas de produits chimiques, préférant des approches biologiques et mécaniques pour lutter contre les ravageurs et les maladies. Les sols sont considérés comme une ressource vivante à entretenir, ce qui en fait un atout essentiel pour la captation du carbone et l’adaptation au changement climatique.

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Les avantages de l’agriculture régénérative

🌱 Elle restaure les sols : En enrichissant les sols en matière organique et en favorisant la vie microbienne, l’approche régénératrice améliore la fertilité de la terre et sa résistance à l’érosion.

💨 Elle capture le CO2 carbone : Les pratiques régénératives permettent de capturer et de stocker le carbone dans les sols, contribuant ainsi à la lutte contre le changement climatique. D’ailleurs, saviez-vous que certaines plantes sont capables d’absorber plus de CO2 que prévu ?

🐝 Elle préserve la biodiversité : La diversification des cultures et la préservation des habitats naturels renforcent la biodiversité locale.

🌊 Elle renforce la résilience climatique : Plus adaptée aux aléas climatiques, les sols plus sains offrent une meilleure gestion de l’eau.

🍎 Elle permet de mieux manger : les cultures produites dans des sols vivants sont souvent plus riches en nutriments et plus saines car elles sont moins exposées aux produits chimiques.

Quels seraient les freins ?

Si la transition vers des pratiques régénératrices nécessite des investissements au départ, de nombreux agriculteurs constatent une nette amélioration de leur rentabilité à long terme et une productivité accrue des terres. 

Pourtant, le coût du matériel adapté ou du réaménagement de l’infrastructure existante, le manque de connaissances et de formations aux pratiques régénératrices constituent des freins à sa démocratisation. 

Par ailleurs, l’agriculture régénératrice présente un risque à court terme car les rendements peuvent être incertains durant la période de transition. Un coût et une perte qui peut décourager certains agriculteurs. Enfin, l'absence de soutien institutionnel, de subventions et de politiques agricoles favorables rend la transition encore complexe.

Sources : Agriculture du vivant - Novethic