Saviez-vous que 40 à 60% du contenu de votre poubelle pourraient en fait être composté ? Les déchets organiques qui la composent en représentent en effet une proportion non négligeable : épluchures de légumes, sachets de thé, coquilles d’œufs, restes de repas, de fruits… Ceux-ci peuvent se transformer en engrais efficace et 100% naturel au potager, ou ailleurs. Rien de tel pour fertiliser vos sols sans nuire à la biodiversité environnante, le tout en réduisant la quantité de vos déchets ménagers et en mettant un frein au gaspillage alimentaire. C’est ce qui s’appelle faire d’une pierre trois coups ! 
Sans parler de vos petits locataires, dont certains sont de précieux auxiliaires du jardin, qui seront bien contents de bénéficier de cette agréable source de chaleur 😉 : hérissons, crapauds, vers de terre…
Règle n° 3 : Les bienfaits d’un jardin naturel
Bien entendu, se passer de pesticide au jardin, c’est la base en matière de protection de la biodiversité. Vous l’ignorez peut-être, mais 4,6 millions de tonnes de pesticides sont déversées chaque année dans le monde, un cauchemar pour les écosystèmes 😱 ! Les particuliers, cependant, ne sont plus autorisés à en utiliser pour leur extérieur, et tant mieux ! Les méthodes naturelles ont donc de beaux jours devant elles. Transformer son jardin en florissant refuge pour la biodiversité🌷, et y laisser une place à la nature sauvage, une riche idée pour la biodiversité !
👉 Engrais naturels : 9 idées à faire soi-même, Le savon noir contre les pucerons, comment l'utiliser ?, 11 anti-limaces naturels et efficaces !
Règle n° 4 : Les insectes pollinisateurs sont nos amis
Près de 70% de la production alimentaire mondiale dépend des insectes pollinisateurs, ils sont donc de précieux alliés pour notre propre survie. On connaît le rôle des abeilles dans ce domaine, très fragilisées par les multiples pollutions, mais c’est également le cas des bourdons, guêpes, ou encore des papillons 🦋… Transportant le pollen d’une fleur à l’autre, nous ne pouvons nous passer de leur intervention. Et pourtant, ils disparaissent à vitesse vertigineuse !
Vous pouvez, à votre niveau, aménager vos extérieurs de manière à les aider :
- Pourquoi ne pas installer un hôtel à insecte, qui attirera les osmies, ces abeilles solitaires pollinisant les premières fleurs, les syrphes, les guêpes solitaires, mais également les perce-oreilles, chrysopes, coccinelles🐞, très friandes de nuisibles tels que les pucerons, et enfin les insectes xylophages qui aident à décomposer le bois mort ?
- Ou participer à les nourrir en plantant des plantes mellifères (groseillier, framboisier, arbousier, bourrache, coquelicots, soucis, cosmos, rudbeckias …), ou en lançant éventuellement quelques bombes à graines.
- Laisser un coin de votre jardin en repos, en friche, favorise également la prolifération d’espèces sauvages, qui attirent les pollinisateurs. Parfois la meilleure chose à faire est de laisser faire 🙃 !
Règle n° 5 : Les éclairages extérieurs, c’est vers le bas !
La proportion des surfaces éclairées augmente chaque année, engendrant une pollution lumineuse néfaste pour la biodiversité. Les insectes volants, attirés par la lumière, meurent d’épuisement et ne peuvent plus jouer leur rôle pollinisateur (Cf. règle n°4…). Même les tortues marines, qui naissent sur une plage, se dirigent vers la ville, et non vers l’océan, effarant 🐢 ! Le halo créé par la lumière artificielle masque le ciel et ses étoiles, utiles à nombre d’espèces pour se repérer : c’est par exemple le cas des oiseaux migrateurs🐦. Cette pollution lumineuse fragmente les milieux naturels, et morcelle les territoires de certains animaux. Cet éclairage perturbe également les rythmes biologiques de nombre d’espèces animales et végétales, modifiant le système proie-prédateur et perturbant les cycles de reproduction.
Il est donc important de n’en utiliser que lorsque c’est nécessaire, de les choisir d’une intensité modérée, d’éviter les ampoules qui émettent des UV, et surtout de les orienter vers le bas afin de limiter leur impact.
Règle n° 6 : Les produits naturels au secours de la biodiversité
Nombreux sont les produits utilisés au quotidien dans nos maisons susceptibles de relâcher des substances néfastes, voire franchement toxiques dans l’environnement, empoisonnant au passage les espèces qui y vivent. Les cosmétiques, par exemple, une fois rincés, répandent des parfums, perturbateurs endocriniens, conservateurs, ou autres ingrédients douteux… non biodégradables, qui viennent souiller les milieux aquatiques🐟. Et pourtant, les alternatives ne manquent pas (savon de Marseille, huiles végétales, produits DIY afin d’en maîtriser le contenu…).
Le rayon « produits ménagers » est également un fléau à lui seul pour la biodiversité, en rejoignant les eaux usées, polluant au passage votre santé et l’air de vos maisons : ils finissent immanquablement leur course dans les milieux naturels. Fabriquer ses propres produits d’entretien maison avec des produits bruts et/ou naturels est donc une super bonne action pour la biodiversité 👍! Savon noir, bicarbonate de soude, vinaigre blanc… Des indispensables à avoir à la maison !
Règle n° 7 : Abriter les animaux au jardin
Vous pouvez donner un coup de pouce à la faune environnante en lui procurant un refuge à l’abri des prédateurs et autres dangers. Tout au long de l’année, on peut apporter sa pierre à cet édifice. Une chose est sûre, la biodiversité déteste les jardins à la française :
- Les plantes hautes, baies, fleurs, haies champêtres, ou autres arbustes les aident à prospérer, leur fournissant un refuge providentiel.
- Dans l’idéal, une mare ou un point d’eau pourront être aménagées, fournissant un précieux lieu de reproduction pour les grenouilles et crapauds 🐸, et une source d’eau pour les autres petits visiteurs.
- Une vieille souche morte est en réalité pleine de vie : la conserver, c’est œuvrer pour la biodiversité.
- Un mur en pierre ou un tas de bois ou de branchages ne payent pas de mine, mais accueillent une diversité d’animaux.
- Mais encore : Nichoirs à oiseaux pour la reproduction au printemps, mangeoires pour les aider l’hiver, gîtes pour chauves-souris, abri à hérisson 🦔… 👉 5 façons de prendre soin des oiseaux l’hiver.
Ne perdez pas de vue également qu’attirer un hérisson au jardin, ou de bénéficier de l’appui d’un crapaud vous aidera à lutter contre les indésirables au potager sans aucun usage des produits chimiques, vous pourriez bien y trouver votre compte ! 👉7 animaux à avoir au jardin, ciao les pesticides !
Règle n° 8 : participer à la fête de la nature
La fête de la nature, vous connaissez ? Venez passer 5 jours pour rencontrer la biodiversité qui vous entoure. Des tonnes d’ateliers ou de manifestations sont organisées par des associations, des gestionnaires d’espaces protégés, et de nombreux autres intervenants. Une formidable occasion de sensibiliser vos enfants à cette cause qui les concerne en premier lieu !
À retenir :
En tant qu’êtres interdépendants, nous avons besoin les uns des autres ! Prendre soin du vivant qui nous entoure, c’est donc prendre soin de soi, puisque l’habitat d’une forme de vie est en fait le tissage de toutes les autres. De nombreux petits gestes du quotidien participent à préserver la biodiversité : il n’y a pas de petit geste en la matière, et quelle belle récompense d’observer les différentes espèces évoluer sous nos yeux et la nature reprendre ses droits.
Explorer - protéger - se ressourcer #BornToBeWild
|
Sources : tnova.fr, agir.biodiversitetousvivants.fr, lesecolohumanistes.fr, LPO
Pour agir ? Je dessine .... ! Petit commentaire en partage sous forme de dessins engagés « La robe de Médée » : https://1011-art.blogspot.com/p/la-robe-de-medee.html ainsi que "Vous êtes ici" : https://1011-art.blogspot.com/p/vous-etes-ici.html (Séries pour le Muséum de Genève pour l’exposition « tout contre la Terre ».) Et les dessins du moment "Vanité" en lien avec le rapport du GIEC : https://1011-art.blogspot.com/p/vanite.html
1011-art, il y a 2 ans