Sommaire : |
Les confinements nous ont coupé de la nature pour nous en rapprocher
Lorsqu’on se rend tous les jours au travail, ou que l’on va faire les courses, nous évoluons dans un monde où la nature est présente. Les plantes, les arbres et les insectes font partie de notre décor. Mais à force de les entrapercevoir au quotidien, sans vraiment les regarder, nous avions oublié leur existence. Jusqu’à ce que nous en soyons totalement privés…
Comme le fait remarquer Anne-Caroline Prévot, chercheuse au CNRS et au Muséum national d’Histoire naturelle, « paradoxalement, le confinement pourrait aussi nous rapprocher d’une autre nature, désirée cette fois ». Enfermés chez nous, nous avons eu plus de temps disponible pour vraiment prêter attention à notre environnement. Par ces petites activités comme écouter un oiseau chanter, observer un insecte ou regarder nos plantes pousser ; nous sommes rentrés en interaction avec la nature. Comme elle le résume, nous avons vécu de « véritables expériences intimes avec le vivant ». 🥰
👉 De simple décor, la nature s’est alors changée en une multitude d’organismes desquels nous nous sommes rapprochés.
L’inégalité d’accès à la nature : une iniquité mise en avant par les confinements
Mais pour s’adonner à ces activités, encore faut-il avoir accès à un extérieur ! C’est l’une des nombreuses inégalités mises en avant par les confinements successifs : tout le monde ne profite pas du même accès à la nature. Souvent mise de côté au profit des inégalités économiques ou sociales, cette disparité a, pour une fois, été au centre de toutes les conversations. Comme le rappelle Anne-Caroline Prévot, il suffisait de demander à quelqu’un comment se passait son confinement pour que sa première réponse soit On a de la chance d’avoir un jardin ou alors malheureusement, je suis dans un appartement entouré de béton… ». Le coin de verdure est soudainement devenu un facteur décisif dans le moral de tout un chacun.
Les Français souhaitent recréer du lien avec la nature
L’importance grandissante de l’environnement naturel dans la vie des Français, c’est ce que valide une étude réalisée en mai 2020. Au sortir du confinement, l’Observatoire de l’Habitat Nexity 2020 (ObSoCo), met en avant l’envie de renouer avec la nature. Nous sommes ainsi 87% à déclarer « aspirer à plus de naturalité ».
🌳 Ce besoin se fait notamment sentir par la demande d’habitats différents. Une immense majorité (96%) trouve maintenant important de disposer d’un espace extérieur.
👉 Balcon, terrasse, jardin privatif ou même parc ou jardin partagé : peu importe la forme. L’accès rapide à des espaces de verdure est devenu primordial pour la très grande majorité d’entre nous. Un habitat plus vert, avec davantage de nature à portée de main, voilà sans aucun doute une aspiration sortie renforcée de la crise sanitaire.
La préoccupation écologique de plus en plus forte
Selon cette même étude, les confinements successifs auraient également eu un impact sur notre conscience écologique. En 2020, nous étions 57% à être très attentifs à la pollution, soit 4 points de plus qu’en 2018. Et 8 personnes sur 10 déclarent même ressentir un sentiment d’urgence environnementale. Un ressenti qui pourrait se traduire en actes concrets, car 90% des Français se disent prêts à changer leurs habitudes pour avoir un impact positif sur la planète.
À retenir : Paradoxalement, en nous coupant de l’extérieur, les confinements successifs ont fait renaître l’envie de se rapprocher de la nature. Un besoin qui pourrait se traduire dans les années à venir par une modification de l’habitat et plus d’égalité dans l’accès à un espace vert. Mais également une montée des comportements écologiques. #BornToBeWild |
Vous avez bien encore 5 minutes ? #SlowLife :