Land art nature, qu'est-ce que c'est ?

Mis à jour le par Equipe Rédaction

L’artiste Konstantin Dimopoulos peignant les arbres avec de l’eau pigmentée, Nancy Holt et ses quatre tunnels de béton ajourés au milieu du désert permettant de voir le lever et le coucher du soleil et d’admirer les constellations d’étoiles, Robert Smithson et sa célèbre Spirale Jetty en pierre de basalte de 457m de long, Marinus Boezem et sa Cathédrale Verte faite de 178 peupliers imitant la structure de la cathédrale Notre-Dame… Les œuvres de chacun de ces artistes s’inscrivent dans le mouvement du land art, en extérieur, exposées aux éléments, et soumises à l'érosion naturelle. Cette tendance se caractérise par la place qu’y tient la nature, qui devient actrice de l’art et qui lui donne tout son sens, au travers d’œuvres bien souvent éphémères. Zoom sur cette étonnante discipline artistique.

Land art nature, qu'est-ce que c'est ?

C’est quoi, le land art ?

Le land art est une tendance qui appartient à l’art contemporain, et qui utilise la nature et toutes ses ressources pour créer des œuvres artistiques dans son milieu, en extérieur. Le bois, le sable, les rochers, les plantes, les fleurs, la terre 🌿… Toutes ces matières premières sont à la disposition de l’artiste, qui laisse ensuite son œuvre à la merci de l’environnement, des intempéries, du vent… Cela en fait la plupart du temps une œuvre éphémère, qui retourne progressivement à la nature, d’où elle vient. C’est pourquoi les œuvres sont immortalisées par photographie, afin d’en garder une trace. Toutefois, certains artistes utilisent aujourd’hui d’autres matériaux : textiles, fer, objets de récupération…

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Il s’agit d’un travail dans et sur la nature qui vise à véhiculer un message, une symbolique, dans une conception écologique du monde. Il s’agit finalement d’une forme de militantisme.

Ce mouvement n’est pas si éloigné du street art que l’on connaît aujourd’hui. Ainsi, Geoffroy Mottard coiffe les statues avec des parures de fleurs, portant un nouveau regard sur l’environnement urbain 🌺.

Et l’art devint le cœur de la nature

Cette tendance nous vient tout droit des États-Unis, avant de s’exporter partout dans le monde. C’est dans les années 60, à New York, que l’exposition « Earth Works », première en son genre, est apparue, sous l’impulsion de Robert Smithson, l’un des fondateurs et grand théoricien du land art. D’autres expositions la suivent, témoignant de l’intégration du land art dans la culture artistique, dans un contexte de forte montée du mouvement écologiste dans le pays. La tendance est lancée, plus rien ne l’arrêtera.

Le rapport entre l’art et l’argent est questionné 💰, l’œuvre n’est plus réservée à la galerie ou à une élite : les artistes s’emparent de la nature afin de s’exprimer sans limites. Le land art se vit, il ne se vend pas. L’œuvre est une expérience liée au monde réel.

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La nature, cette œuvre d’art

Depuis la Renaissance, l’esthétisation de la nature se cantonne à une expérience paysagère : on contemple la nature de loin, comme un tableau 🎨.

Dans le land art, c’est la nature qui fait le sens de l’œuvre : on ne la représente plus, elle est actrice, elle est l’œuvre. L’art s’intègre en effet pleinement dans le milieu naturel. Par la même occasion, le spectateur est amené à observer l’œuvre globale de la Nature. Ces œuvres se font in situ, elles sont conçues et installées dans les paysages naturels et sauvages. Est-ce le lieu qui inspire l’œuvre ou l’œuvre qui crée le lieu ? Nul ne le sait.

Le earthwork et ses œuvres colossales

Du land art découlent différentes branches, comme c’est le cas du earthwork, qui signifie littéralement « terrassement ». Cette technique est celle qui reste la plus durablement inscrite dans la nature. Elle utilise en premier lieu la terre, les rocs, la boue, l’asphalte ou le béton, et laisse une empreinte permanente sur le paysage qu’elle transforme. Les artistes creusent, plantent, transportent… Ces œuvres sont la plupart du temps, monumentales, massives 💪, caractérisées par l’installation in situ de produits manufacturés. Ces réalisations spectaculaires trouvent place la plupart du temps dans de vastes espaces à leur échelle : le désert du Nevada ou du Nouveau-Mexique, par exemple. En fait, c’est de la pure architecture qui s’impose plus au paysage qu’elle ne s’y inscrit.

Le Land art, humble et éphémère

Néanmoins, le land art est la plupart du temps éphémère et fragile, révélant la richesse d’endroits à l’apparence très humble. L’œuvre montre ce qui est déjà là et le sublime.

Le travail de l’artiste ne peut jamais être apprécié à sa juste valeur du fait du lieu d’implantation de son œuvre, la plupart du temps en pleine nature. C’est pourquoi, il les immortalise en les photographiant, afin de faire connaître ses productions. Les créations en elles-mêmes sont en effet vouées à être détériorées, et à disparaître. L’artiste laisse ainsi la nature décider de l’œuvre 🌱.

Faire aimer l’éphémère en le fixant, voilà toute l’ambivalence du Land art.

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À retenir :

Le land art utilise la nature et ses ressources pour concevoir des œuvres artistiques, utilisant comme matière première tout ce qu’elle a à offrir à l’artiste (brindilles, terre, sable, fleurs…), qui laisse son œuvre éphémère à la merci des éléments. Ce travail dans et sur la nature lui permet de véhiculer un message s’inscrivant généralement dans une conception symbolique du monde. Le mouvement du earthwork, qui en est une branche, marque beaucoup plus massivement et durablement les paysages, et propose des créations pouvant être absolument colossales et massives.

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Sources : bewaremag.com, grapheine.com, defilendeco.com, cairn.info, jardiplante.fr

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📷 By Anne-Fleur Saraux. 

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