Le retour à la campagne, une tendance de fond
Les confinements successifs ont participé à populariser l’envie de quitter les grandes villes pour la campagne mais ce n’est pas une nouvelle mode. En avril 2019, soit bien avant le premier confinement, l’IFOP dévoilait déjà dans un sondage que 57% des urbains souhaitaient se rapprocher de la nature. Plus anciennement encore, en 2015, l’Insee affichait des chiffres démontrant que, chaque année, 100 000 citadins quittent la ville pour s’installer à la campagne.
😉 Loin d’être un engouement passager, l’exode rural serait donc plutôt une tendance de fond.
Le confinement accélérateur de cet exode ?
Si la tendance n'est pas nouvelle, elle s'est accélérée avec la crise du coronavirus. Pour Vincent Grimault, auteur de « La Renaissance des campagnes » (Seuil, 2020) : « Le Covid-19 est venu révéler une nouvelle facette des défauts de la concentration en ville ». Enfermés dans leurs appartements étroits et sans jardin, privés d’activités culturelles ou de lieux de rassemblement ; les citadins se sont mis à envier les ruraux.
Certains ont même préféré les rejoindre plutôt que de rester confinés en ville. C’est par exemple le cas des 450 000 Parisiens qui ont fui la capitale.
Les 5 raisons annoncées de quitter les grandes villes pour la campagne
Pour Oriane qui a rejoint ses parents en Picardie, c’est le silence et la qualité de sommeil qui fait toute la différence. Tandis que pour d’autres, c’est la proximité avec la nature. En 2003, l’institut de sondage IPSOS menait une enquête auprès de ceux qu’on appelle les néo-ruraux. Dans ces entretiens, 5 grandes raisons de quitter la ville sont apparues :
- prendre un nouveau départ à 38%
- retrouver ses racines pour 25%
- la volonté de vivre dans une région qu’on aime à 24%
- participer au renouvellement et développement du milieu rural à 14%
- et à une écrasante majorité, pour bénéficier d’une meilleure qualité de vie (95%)
👉 Un cadre plus vert, avec moins de stress et de l’air pur, pour eux et leurs enfants… Voilà ce qui ferait vraiment envie aux urbains et les pousserait à sauter le pas.

Une meilleure qualité de vie, l'argument majoritaire.
Un retour vers la campagne mais pas n’importe laquelle
Si le mythe du couple qui quitte Paris pour aller élever des chèvres dans le Larzac a la peau dure, il ne correspond pourtant pas à la réalité statistique. Comme l’observe le sociologue Jean-Didier Urbain : « La plupart s’installent dans des villes moyennes qui conjuguent les avantages des métropoles avec une sociabilité plus communautaire ».
Guénaëlle Gault, directrice générale de l’ObSoCo, nuance également l’image des néo-ruraux : « On voit finalement peu de Parisiens qui vont s'installer au fin fond de la Creuse. Le plus souvent, on descend d'un cran dans la densité : de la grande ville à la ville moyenne, de la ville moyenne au village… ». Une réalité qui pourrait peut-être évoluer avec la propagation du télétravail…
À retenir :
L'exode urbain remodèle le paysage, 1 Français sur 5 serait d'ailleurs candidat à cette nouvelle vie selon le Baromètre. Le télétravail offrant également de nouvelles possibilités. Rapprochez-vous de l'essentiel et cette nature qui a tant à nous offrir, vous verrez, vous ne le regretterez pas.
Explorer - protéger - se ressourcer #BornToBeWild
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