Le télétravail réduit nos émissions de carbone, c’est prouvé !
Une récente étude publiée dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences et relayée par The Guardian l’affirme : d’après elle, les salariés à 100 % en télétravail émettent 54 % de CO2 en moins que les salariés en présentiel 🥳. Néanmoins, cette affirmation serait à nuancer… 👉 La réduction du temps de travail serait bonne pour la planète !
Un moindre recours à la voiture, mais parfois plus long
C’est un fait : 7 salariés sur 10 en France prennent leur voiture pour aller travailler 🚗. Le trafic automobile et la pollution de l’air en prennent donc un sacré coup, notamment aux heures de pointe, et l’on sait que le secteur des transports est l’un des plus gros contributeurs de GES en France.
Télétravailler permet donc, de fait, un moindre recours à la voiture. D’après l’Ademe, le télétravail fait baisser de 69% le nombre de déplacements, mais ne réduit que de 39% les kilomètres parcourus, au profit d’autres déplacements (faire une course, aller chercher les enfants…). Le programme plus souple du télétravailleur lui permet en effet de développer davantage ses loisirs, et ça, c’est une bonne nouvelle 😎 !
En partant d’un postulat de 35 % des actifs en télétravail ponctuel, les déplacements en France se trouveraient réduits de 2,4 %, soit 3,3 millions de déplacements évités par semaine, toujours selon les estimations de l’Ademe.
Donc sur le terrain des transports, c’est un grand oui pour le télétravail !
👉 La voiture électrique est-elle vraiment écolo ? Oui, mais !
L’effet rebond du télétravail
La généralisation du télétravail s’accompagne néanmoins d’une évolution du mode de vie de nombreux travailleurs, évolution plus ou moins vertueuse.
N’ayant plus à se rendre chaque jour sur leur lieu de travail, ils opèrent parfois un véritable virage dans leur mode de vie et déménagent en dehors des villes, avec pour objectif une meilleure qualité de vie : plus de nature, plus de verdure, moins de pollution 🌿… L’effet post-covid n’y est pas étranger, et a provoqué un véritable exil campagnard 👉 La règle des 3 - 30 – 300 : avez-vous votre dose de nature ?
D’une manière générale, les individus acceptent de réaliser des distances plus longues si elles ne sont pas subies tous les jours, c’est parfaitement logique.
Le problème étant que leurs deux allers-retours hebdomadaires au bureau en prennent un sacré coup et seront parfois aussi polluants, voir plus, que leurs trajets quotidiens antérieurs 🙃.
La pollution numérique du télétravailleur
Côté pollution numérique, l’empreinte du télétravailleur en prend un sacré coup : une minute de réunion à distance émet un gramme de CO2 !
Et s’il y a une chose de sûre, c’est que la visioconférence a littéralement explosé au cours du confinement, et depuis la généralisation du télétravail. Une pratique TRES énergivore !
Concrètement, une réunion virtuelle de 10 personnes durant une heure et demie équivaut à un trajet de 8 km en voiture… Bon, en parallèle, si ces 10 personnes avaient dû se réunir dans un lieu donné, chacune d’entre elles aurait dû s’y déplacer, le bilan reste donc, d’une manière globale, en faveur du télétravail.
Le télétravail doit donc s’accompagner d’une certaine sobriété numérique afin de ne pas estomper ses nombreux effets favorables !
Le télétravail modifie le mode de vie des Français
Les télétravailleurs passent plus de temps chez eux, ce qui encourage d’autres habitudes plus localisées autour de la maison et au domicile : faire davantage à manger, au lieu de se tourner vers des aliments préparés, limiter le gaspillage alimentaire… Mais en contrepartie, les achats en ligne et les livraisons de repas à domicile progressent, et ça en fait, de l’emballage et des déchets plastiques.
Par ailleurs, le télétravail s’accompagne d’une hausse de consommation d’énergie à domicile (chauffage, clim, éclairage…) qui aurait été économisée en cas de journée de travail à la maison. En contrepartie, les locaux dépensent toujours autant d’énergie, ou presque, puisqu’il continue d’accueillir les salariés en présentiel.
À l’inverse, si au travail, on a tendance à imprimer tout et n’importe quoi, c’est beaucoup plus rare à la maison, ce qui implique des économies de papier, de cartouches d’encre et d’énergie, les fournitures de bureau ayant un impact non négligeable sur l’environnement 💻.
À retenir
Même si le télétravail est indiscutablement une bonne idée pour la planète et pour les salariés, il faut néanmoins rester prudent dans la manière de le pratiquer afin d’éviter un effet rebond. Par exemple, le travail à domicile permet de limiter considérablement le recours à la voiture et d’éliminer certains trajets, mais ça ne vaut que pour les télétravailleurs qui n’en profitent pas pour déménager bien plus loin de leur lieu de travail. Globalement, il faut se méfier du second effet kiss cool du télétravail qui certes, économise des émissions de CO2 d’un côté, mais peut potentiellement alourdir considérablement l’empreinte environnementale des salariés de l’autre.
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Sources : rtl.fr, 20minutes.fr, hellocarbo.com, leparisien.fr, geo.fr,
challenges.fr, theguardian.com
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