Pourquoi un affichage environnemental ?
🌿 L’affichage environnemental a pour objet de délivrer au consommateur une information quantifiée sur les impacts environnementaux des produits et services, sur l’ensemble de leur cycle de vie. Le tout de manière à leur permettre de comparer les différentes caractéristiques environnementales, et de les aiguiller dans leur choix. L’acte d’achat se fait donc de manière plus éclairée, avec des données objectives, suivant un même référentiel (émissions de gaz à effet de serre, atteintes à la biodiversité, consommation d’eau, de ressources naturelles, microplastiques, durabilité…), afin de procurer un repère simple pour les consommateurs.
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L’idée étant également de faire indirectement pression sur les producteurs et fabricants afin de les inviter à s’engager dans une voie plus verte, celle-ci étant désormais valorisée au moment de l’achat, dans la mesure où de plus en plus de consommateurs y sont sensibles et favorisent désormais, dans la mesure du possible, les produits plus respectueux de l’environnement 🌍. L’éco-conception et la consommation responsable ont le vent en poupe, une bonne nouvelle pour la planète ! 👉 Être écoresponsable, qu'est-ce que c'est ?
Il peut apparaître sous la forme d’une lettre (A, B, C, D…) ou d’un score sur 100, afin de garantir une visibilité au consommateur. C’est en cela que l’affichage environnemental est un puissant levier de lutte contre le changement climatique en permettant au consommateur de connaître, en un coup d’œil, l’empreinte écologique d’un produit.
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Un dispositif actuellement volontaire
Jusque-là, il s’agit d’un dispositif volontaire encadré depuis 2013, et qui concerne un grand nombre de catégories de produits, à savoir les meubles, les vêtements, les articles numériques, et bien d’autres. Le « green washing » n’étant jamais bien loin, la Loi sur la Transition Énergétique et la Croissance Verte encadre cette pratique en imposant la justification des allégations environnementales. Ainsi, « les producteurs réalisant volontairement une communication ou une allégation environnementale concernant leurs produits sont tenus de mettre à disposition conjointement les principales caractéristiques environnementales de ces produits ».
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Un affichage environnemental généralisé dans les tuyaux
La France doit par ailleurs se doter, courant 2023, d’un affichage environnemental, sur la base de l’expérimentation prévue par l’article 15 de la loi n°2020-105 relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire, d’une durée de dix-huit mois, dont l’objet est d'évaluer différentes méthodologies et modalités d'affichage environnemental ou environnemental et social. L’idée est notamment de s’accorder sur un étiquetage environnemental clair et complet à destination notamment de tous les aliments disponibles à l’achat, y compris les produits importés et transformés. Un texte suivi de près par la loi climat et résilience de 2021, qui en remplace les dispositions, et qui prévoit une nouvelle expérimentation de l’affichage environnemental, notamment dans le secteur des textiles d’habillement et des chaussures, d’une durée maximale de 5 ans.
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À terme, un décret viendra fixer les contours d’un nouvel affichage environnemental, obligatoire cette fois-ci, qui invitera notamment les entreprises à s’intéresser davantage aux lieux de production de leurs nombreux sous-traitants 📍.
« Planet-score », le dernier né
Malgré cela, un nouvel étiquetage indépendant « Planet-score » est entré dans la danse, et concerne exclusivement les aliments afin de permettre aux consommateurs de repérer et de consommer en toute connaissance de cause les aliments les mieux notés d’un point de vue environnemental, mais également sanitaire. Une initiative de l'institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques (ITAB) qui concerne d’ores et déjà plus de 135 000 produits, et qui a été adopté par de nombreuses enseignes et distributeurs, tels que Biocoop, Lidl, Naturalia, Franprix, La Vie Claire, Monoprix, Naturéo ou encore Greenweez.
Un dispositif soutenu par de nombreuses associations, telles que France Nature environnement, Générations Futures, ou encore L’UFC-Que Choisir qui souhaiterait que le Planet-Score devienne le modèle officiel d'étiquetage environnemental 💪. A noter que l’application « QuelProduit » conçu par l’UFC-Que choisir intègre désormais les produits étiquetés « Planet Score » afin d’aider les consommateurs à acheter en pleine connaissance de cause les aliments les plus respectueux de l’environnement.
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Une méthodologie de calcul qui fait polémique
Pourquoi les associations défendent-elles ce nouvel étiquetage plutôt que celui que projette de mettre en place les autorités ? Parce que la méthodologie du calcul qui est à l’étude pour le futur texte fait polémique. S’appuyant sur l’analyse du cycle de vie (ACV), elle ne serait pas adaptée à certaines catégories de produits, telles que les produits alimentaires ou les textiles, menant même à mieux noter des aliments de l’agriculture intensive que ceux issus de l’agriculture biologique, qui dégage plus de gaz à effet de serre par kilos, étant moins productive, ce qui serait quand même le comble 🙄. Un non-sens pour l’association et les consommateurs souhaitant valoriser les méthodes de consommation vertueuses.
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À retenir
Nombre de consommateurs souhaitent désormais jeter leur dévolu sur des catégories de produits plus respectueux, tout au long de leur cycle de vie, de l’environnement. Néanmoins, il manque un maillon à cette démarche vertueuse : une information pertinente et claire de nature à leur permettre de prendre une décision éclairée. C’est pourquoi un affichage environnemental, jusque-là facultatif, est à l’étude, et devrait voir le jour à l’issue d’expérimentations. Malgré cela, « Planet-score », un étiquetage indépendant ayant la préférence de plusieurs associations, et notamment de l’UFC-Que choisir, vient de voir le jour afin d’aiguiller les consommateurs au moment de remplir leur caddie en connaissant l’empreinte écologique des produits.
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Sources : écologie.gouv.fr, expertises.ademe.fr, europe1.fr, francebleu.fr, écologie.gouv.fr, economie.gouv.fr, federationmodecirculaire.fr