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La mode sens dessus dessous 🙃
130 milliards de vêtements sont consommés chaque année dans le monde. Une enseigne comme Zara peut renouveler ses rayons jusqu’à 24 fois par an, imaginez ! Derrière ces chiffres vertigineux, se cache une vérité dérangeante. À tout point de vue, la tendance de la fast fashion est une horreur : pollution, destruction scandaleuse des écosystèmes, violations criminelles des droits humains, gaspillage des ressources naturelles…
Si les multinationales sans scrupule s’en mettent plein les poches, ce n’est pas sans se salir les mains 😠.
Un désastre pour l’environnement
Ce petit jean, dans votre dressing, ne paye pas de mine, et pourtant 👖… Les graves dégâts écologiques causés par cette industrie sont considérables.L’industrie de la mode est l’une des plus polluantes au monde. Un constat loin d’être stylé !
- Prenons le cas du polyester, fibre synthétique dérivée du pétrole, la plus utilisée par l’industrie textile. Eh bien à chaque lavage, des microfibres plastiques sont relâchées dans les cours d’eau : au total, c’est l’équivalent de 50 milliards de bouteilles plastique qui sont rejetées dans les océans chaque année 😱 ! Et nous retrouvons ces particules dans nos assiettes, puisque nous nous trouvons en bout de chaîne alimentaire…
- La culture du coton, de son côté, est l’une des plus polluantes au monde. Elle est extrêmement gourmande en pesticides et en engrais chimiques, qui finissent leur course dans les nappes phréatiques, mais également en eau. La conception d’un seul jean nécessiterait l’équivalent de 7.500 litres d’eau, soit 50 baignoires ! Pourtant, chaque année, 18 millions de tonnes de coton sont produites pour les besoins de l’industrie, avec un impact dramatique pour l’environnement.
- La viscose et le lyocell, fibres artificielles obtenues avec des ressources naturelles (cellulose de bambou, maïs, soja, eucalyptus…), nécessitent l’utilisation de produits chimiques toxiques, comme l’hydroxyde de sodium, l’acide sulfurique et le disulfure de carbone, de nature à poser des risques pour la santé des populations alentour. En revanche, ces matières sont biodégradables, c’est déjà ça 🙄…
- La laine pose la question du bien-être animal 🐑: confinés, maltraités, issus d’élevages intensifs… Et on ne vous parle même pas du cuir ou de la fourrure, ou encore des plumes, qui nous font basculer dans les pires atrocités.
- La teinture des vêtements, ou leur traitement imperméabilisant et anti-tâches est un processus absolument répugnant pour la planète 🌍 : les industriels utilisent de nombreux produits toxiques, qui se retrouvent lâchés dans la nature. Ethoxylates de nonylphénol, colorants azoïques, phtalates, formaldéhyde, composés perfluorés… Une farandole de cochonneries, qui pourrissent la santé des ouvriers, et au bout de cette chaîne, du client ! On estime qu’on leur doit 20% de la pollution des eaux dans le monde. Merci bien 👏 !
- Ça chauffe pour le climat à cause de la fast-fashion 🥵, et il n’a pas besoin de ça… Son empreinte carbone avoisinerait le 1,2 milliard de tonnes de CO2, plus que les vols internationaux et le trafic maritime réunis, une part qui atteindra 26% des émissions de gaz à effet de serre mondiales en 2050. Sans parler du transport : un jean peut faire jusqu’à 65.000 km jusqu’à son lieu de vente, tout simplement délirant…
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La fast Fashion bafoue les droits de l’homme
Si vous achetez à bas prix, quelqu’un d’autre doit payer la facture. Si la planète prend sa part, ce sont les ouvriers qui paient le solde 💵 ! L’industrie de la mode n’a rien de glam en ce qui concerne les conditions de travail.
Les ouvrières sont maltraitées au Bangladesh et au Pakistan, d’où proviennent environ 70% des vêtements vendus en France. Le Bangladesh, c’est 0,32 dollar de l’heure, soit le plus faible revenu du monde, avec des conditions de travail lamentables. On n’abordera pas la question du temps de travail, ni de l’exploitation des enfants, mais il y aurait beaucoup à dire… Selon l'Organisation Mondiale du Travail 79 millions d'enfants âgés de 5 à 17 ans travailleraient ainsi dans des conditions dangereuses et illégales 😠.
Toujours au Bangladesh, plus de 1.000 personnes sont décédées en 2013 dans l’effondrement d’un immeuble de huit étages d’ateliers textiles. Des centaines d’autres décèdent dans des incendies d’usine.
Parlons-en, de l’effet délavé ! Saviez-vous qu’on l’obtient grâce à la technique du sablage 😯 ? Des ouvriers projettent du sable à haute pression sur les jeans dans des petites cabines sans aération, et avec la silice qu’il contient, une exposition prolongée les expose à de graves maladies pulmonaires. Heureusement que d’autres techniques voient le jour en Europe…
Ces multinationales optent pour les pays les moins regardants en termes fiscaux, sociaux et environnementaux, pour réduire au maximum les coûts. Alors c’est certain, dans ces conditions, les prix en caisse sont compétitifs ! Mais au prix de la honte 👎…
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Pour le naturisme, ou une mode éthique (au choix)
Aucun doute, la mode éthique est nécessairement durable. Le mot d’ordre : acheter moins, et de meilleure qualité. 10 kg de textiles et chaussures par personne et par an, est-ce que ça ne paraît pas un peu excessif, honnêtement ? Si, surtout quand on sait que 68% de notre garde-robe n’a pas été portée dans les 12 derniers mois… Il est l’heure de changer nos habitudes, et vite ! Mode d’emploi :
- Chouchoutez vos vêtements, retouchez-les, recousez les petits accrocs, customisez-les, lavez-les à faible température… Ils sont précieux 🥰 !
- Utilisez une lessive écologique, pour éviter le déversement de produits chimiques dans les cours d’eau. Le must étant de la fabriquer vous-même avec des produits bruts et naturels. Le mode « éco » est de rigueur, et on évite le sèche-linge.
- Avant chaque acquisition, posez-vous les bonnes questions : est-ce que vous en avez réellement besoin 🤔 ? Prenez l’habitude de prendre le temps de la réflexion, halte aux achats compulsifs !
- Jetez votre dévolu sur les vêtements d’occasion (et dieu créa Vinted 🤗 !). Vous pourrez y trouver de très belles pièces ayant été très peu portées.
- Si vous achetez neuf, choisissez des marques responsables, de qualité, que vous pourrez donc conserver sur la durée. C’est plus cher, c’est vrai, mais vous vous y retrouverez sur le long terme, et au moins, ça ne fait pas cheap…
- Fuyez les tout petits prix et offres trop alléchantes. Comme on l’a vu, si vous ne payez pas, d’autres trinqueront à votre place… Et avec une qualité aussi médiocre, c’est forcément de la Fast Fashion 🧐.
- Privilégiez le lin, le chanvre, le coton bio, et les labels : Ecolabel européen, Ecocert Textile, Demeter, GOTS (Global Organic textile Standard), BioRé, ou Oeko-Tex Standard 100.
- Attention, le prix ne fait pas tout : certaines grandes marques plus onéreuses ne sont pas forcément plus green. Mais de plus en plus d’enseignes adoptent des démarches écologiques qu’il convient d’encourager : matières recyclées, commerce équitable… Faites votre tri, et ne soyez pas dupe !
Si la plupart des marques n’appliquent pratiquement pas de mesures pour contrer les changements climatiques, sachez que certaines entreprises comme H&M, Nike, Adidas ou Mammut, prennent des dispositions pour limiter leurs impacts environnementaux, bien qu’aucune d’entre elles n’ait été notée comme « visionnaire » par la WWF.
À retenir : La Fast Fashion consiste pour une enseigne à renouveler continuellement ses collections afin de répondre à notre boulimie vestimentaire. C’est un véritable désastre pour l’environnement, l’industrie de la mode étant l’une des plus polluantes au monde, et pour les droits des ouvriers, exploités et maltraités, moyennant des salaires dérisoires... La mode éthique est durable : acheter moins, acheter mieux, conserver longtemps. Ouvrons l’œil et le bon afin de ne pas encourager les pratiques plus que discutables de nombreuses multinationales ! Explorer - protéger - se ressourcer #BornToBeWild |
Sources : greenpeace.fr, ADEME, WWF, helloplanet.tv
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