Comment faire pour manger bio et pas cher ?

Mis à jour le par Equipe Rédaction

Avec l’augmentation du coût de la vie et du prix du caddie moyen 🛒, les magasins bios sont un peu désertés… Pourtant, à peu près tout le monde aimerait déguster des plats exempts de résidus de pesticides, herbicides, fongicides et autres produits chimiques dont on connaît parfaitement les conséquences néfastes sur la planète et sur la santé : effets neurotoxiques, exposition aux antibiotiques généreusement administrés en agriculture conventionnelle… Les aliments bios sont par ailleurs plus riches en nutriments essentiels, de meilleure qualité nutritionnelle, et généralement plus savoureux, d’autant plus s’ils sont de saison. Les risques de développer des maladies chroniques et/ou graves, de type cancers ou Parkinson, diminuent. Sans parler du bien-être animal et de la préservation de l’environnement. Manger bio et pas cher, c’est possible ? Oui, à condition de manger autrement !

Comment faire pour manger bio et pas cher ?

Le bio quand on est fauché, c’est possible ?

Le constat est aussi simple qu’étonnant : il est tout à fait possible de manger bio sans augmenter son budget alimentation. Étrange, n’est-ce pas, quand on sait que les produits bios coûtent en moyenne 20 à 33% plus cher que leurs homologues issus de l’agriculture conventionnelle 🤔… Quelle diablerie ! Comment manger bio sans se ruiner ? Tout est question d’organisation : suivez le guide pour une alimentation plus saine et durable, à un coût raisonnable 👇

Aux fourneaux !

Règle numéro 1 : on oublie les plats cuisinés. D’une, ils sont nettement moins sains #pourvotresanteevitezdemangertropgrastropsucretropsale 🙄, et surtout, ils coûtent un bras ! D’autant que niveau saveur, ils n’égaleront jamais le fait maison. Vous pouvez ainsi maîtriser de A à Z la qualité et la fraîcheur des ingrédients que vous y mettez, en évitant les colorants, conservateurs et autres cochonneries que l’on trouve immanquablement dans les produits transformés, l’idéal pour les éco-consommateurs exigeants.

Alors c’est sûr, ça demande un peu de temps et d’organisation, on apprécie parfois le petit plat vite fait à faire réchauffer en rentrant d’une grosse journée de boulot. Eh bien c’est tout à fait compatible : vous cuisinez des lasagnes ? Faites-en un bon gros plat, tant que vous y êtes, et congelez-en plusieurs portions 🥶 que vous mettrez en réserve pour les jours où vous êtes un peu pris par le temps. Le « batch cooking », vous connaissez ? C’est une pratique qui consiste à s’organiser une grosse mission cuisine le week-end, afin de concocter par avance tous les plats de la semaine. Ainsi, vous n’aurez plus qu’à réchauffer 😉.

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Limiter sa consommation de viande

Bon, on ne va pas se mentir : la viande bio coûte une blinde, et c’est tout à fait normal 💸. Les élevages bios intègrent obligatoirement des pratiques plus respectueuses du bien-être animal : le bétail a un accès extérieur, un minimum de place pour se mouvoir, il est nourri en bio… Tout ça coûte cher, bien plus cher que d’élever des pauvres bêtes dans les conditions sordides d’un élevage industriel intensif, au sein duquel l’animal est réduit au statut de machine de production. Ce surcoût est légitime, et s’il y a un poste de dépense sur lequel faire des économies n’est jamais une bonne idée, c’est bien sur la viande 🥩.

Pour compenser ces frais, la solution est toute trouvée : il faut réduire sa consommation, tout simplement. Manger moins de viande, mais de la viande de qualité, est dans votre intérêt, dans l’intérêt du bien-être animal et dans l’intérêt de la planète 🌍. L’abus de consommation de viande est en effet néfaste tant pour l’environnement que pour votre santé : nous devrions réduire notre consommation à environ 70 grammes par jour et ne consommer de la viande rouge que deux fois par semaine. L’OMS est venue confirmer en effet que la viande rouge était probablement cancérogène, tandis que la viande transformée – notamment la charcuterie, ou les plats cuisinés - l’était de manière avérée. Mais surtout, la production de viande a un impact absolument dévastateur sur le réchauffement climatique, la déforestation et la consommation d’eau : une production massive qui mène droit à notre perte 😱.

Pour réduire les frais (et les emballages), faire ses emplettes directement chez un boucher est une bonne idée, d’autant que votre fidélité vous y vaudra très probablement des petits suppléments bien appréciables.

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Manger plus d’œufs…

D’une part l’impact environnemental d’un œuf bio est bien plus léger que celui d’un bifteck, mais en plus, il est très bon marché. Le must, bien sûr, étant d’avoir quelques poulettes dans le jardin et de pouvoir déguster leurs bons œufs à loisir : une saveur incomparable grâce à une alimentation maîtrisée et des conditions de vie adaptées 😋 ! En omelette aux champignons, à la coque, dans une salade… Une alternative à la viande qui fait plaisir au porte-monnaie.

… Et de légumineuses

On mange trop peu de légumineuses, et c’est un tort : haricots, flageolets, lentilles, pois chiches…Elles sont, d’une part, nourrissantes, fournissent de précieuses protéines végétales sans apporter de graisses saturées, et sont également bon marché, ce qui ne gâche rien 💪. Elles sont idéales pour compenser de manière saine une réduction de consommation de viande ! Riches en fibres, en glucides complexes, en vitamines et en minéraux, inviter plus souvent les légumineuses dans son assiette est une VRAIE bonne idée.

Acheter local et de saison : les circuits courts à la rescousse

L’une des motivations premières des adeptes du bio est bien sûr de préserver la planète. Manger bio devrait donc aller de pair avec le fait de manger de saison et local. D’une part, c’est plus écolo, et en plus, ça revient moins cher : les produits sont issus d’exploitations locales, et n’ont pas parcouru la moitié de la planète pour arriver jusqu’à vous ✈️ 🚢. Du coup, vous économisez le prix du transport, et l’empreinte carbone qui va avec. Adepte du hors saison ? C’est tout à fait possible, à condition de faire ses conserves en pleine saison, lorsque les produits sont pleins de saveurs et bon marché, pour les utiliser tout au long de l’année. Il suffit de s’y coller une ou deux après-midi pour refaire ses stocks pour plusieurs mois.

De plus, réduire au maximum les intermédiaires vous garantit un meilleur prix. Acheter directement auprès des producteurs, en drive fermier ou pratiquer l’auto-cueillette permettre d’alléger encore un peu la facture. Adhérer à une coopérative est également une option qui peut s’avérer très avantageuse. Bonne nouvelle, le local et le circuit court font bon ménage ! Pour les bonnes adresses, connaissez-vous le drive fermier de « Bienvenue à la ferme » ? Avez-vous songé à rejoindre une AMAP (association pour le maintien d’une agriculture paysanne) ?

Respecter le rythme des saisons et privilégier les circuits courts vous enrichira à coup sûr, au sens propre comme au sens figuré 🌿.

Troquer tout ou partie de son caddie pour du bio sans dépenser un centime de plus ? Facile ! C’est ce qu’a démontré une étude menée de concert par le WWF et ECO2 Initiative, en comparant un panier « classique » et un panier « flexitarien » pour une famille de 4 personnes (deux adultes et deux enfants), pour une semaine. Quels sont leurs secrets ?

Diminution de – 31% de la viande ;
Diminution de -40% des poissons sauvages ;
Diminution de -69% des produits transformés industriels, gras, salés et sucrés ;
Diminution de -46% des produits à base de farines raffinées au profit des farines complètes (pour les pâtes ou le pain, par exemple) ;
Augmentation de la part de légumes, de céréales et de légumineuses.

Grâce aux économies réalisées, on peut facilement introduire 50% de produits certifiés (Bio, Label Rouge, MSC) dans le panier, tout en réduisant de 38 % l’impact carbone de son caddie 😉.

Acheter en vrac

Le choix du vrac est incontournable lorsqu’on cherche à se nourrir bio en réduisant ses dépenses : vous n’achetez que la quantité dont vous avez besoin, vous ne générez pas d’emballage superflu, et ce faisant, vous ne les payez pas. La part du packaging peut peser lourd au moment de payer l’addition des produits conditionnés. Le vrac se sied tout particulièrement aux aliments tels que les pâtes, le riz, la semoule, le sucre ou encore les légumineuses.

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Acheter les fruits et légumes moches

Les fruits et légumes moches, ou plutôt « hors calibre » sont généralement écartés de la vente, car boudés par les consommateurs 🥕. Une manie qui n’a strictement aucun sens, car ils sont tout aussi bons que les autres : ils ont juste une drôle de tête, une drôle de forme, qui n’entre pas dans les normes ou dans les standards et qui traduit justement toute la richesse et la diversité de la nature. Certaines enseignes ont décidé de mettre à l’honneur ces produits et de les vendre à bas prix : vous auriez tort de vous priver ! Des mesures anti-gaspillages à valoriser et à encourager, d’autant que vous pourriez bien vous y retrouver question finances.

Préservez-vous des tentations

Un conseil : pour éviter les pulsions, avant de faire vos courses, remplissez votre estomac ! Aller remplir son caddie quand on a les crocs est une mauvaise idée : vous serez tenté de jeter votre dévolu sur à peu près toutes les cochonneries que vous croiserez, aurez des envies irrépressibles de pizza surgelée et de snacks en tout genre 🍕, bref de produits chers et malsains. Si une petite gourmandise de temps en temps ne fait de mal à personne, il ne faut pas tomber dans l’excès.

Préférez également les petites supérettes bios aux grands supermarchés qui vous assommeront de choix : vous augmenterez vos chances de vous en tenir à l’essentiel. L’option panier fermier ou panier de fruits et légumes de saison a cela d’intéressant qu’il peut aider à canaliser ses envies (tout à fait légitimes au demeurant) de malbouffe 🍔.

Des multiples intérêts du potager

C’est une évidence absolue : la meilleure manière de manger bio, de saison pour pas cher est encore de faire pousser ses fruits et légumes au potager 🍅. Cette solution vous apporte un maximum de sécurité et de tranquillité d’esprit : niveau traçabilité, difficile de faire mieux. D’autant que cette activité est susceptible d’apporter beaucoup de satisfaction et de bien-être : quel plaisir de cultiver soi-même sa propre nourriture ! Bien sûr, cela demande un peu de temps et un petit bout de terrain, ou au minimum quelques jardinières sur un balcon. L’option du jardin partagé ou potager collectif peut être intéressante pour les citadins, pensez-y ! Même sans avoir la main verte, faire pousser quelques tomates et salades est à la portée d’à peu près n’importe qui.

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À retenir :

Se nourrir bio, le rêve ou la ruine ? Un peu les deux, mon capitaine, sauf avec un minimum de rigueur et d’organisation. En réalité, en acceptant de faire évoluer ses habitudes de consommation, on peut largement réduire les frais et opter pour une filière œuvrant pour la préservation de votre santé et de l’environnement. Pour cela, il faut oublier les plats préparés et remonter un peu ses manches. Limiter sa consommation de viande permettra d’acheter de la qualité. Acheter en vrac, local, de saison, privilégier les circuits courts, ou encore cultiver une partie de ses légumes au jardin… Toutes ces astuces vous permettront de vous mettre au bio à moindre coût.

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Sources : passeportsante.net, ecoconso.be, lemonde.fr, wwf.fr

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