La bière est-elle écologique ? #SaintPatrick

Mis à jour le par Equipe Rédaction

Le 17 mars, c’est la Saint-Patrick 🥳 ! Cette fête à l’origine religieuse en Irlande s’est progressivement convertie en festival de célébration et de promotion de la culture irlandaise, et plus généralement en réunion des fêtards du monde entier, qui, tout de vert vêtus, coiffés d’un chapeau de leprechauns, se rendent au pub pour descendre de grandes pintes de Guinness. Pourtant, ce qu’on ignore souvent, c’est que l’empreinte écologique des spiritueux est considérable. Quel est l’impact carbone de votre petite mousse ? Est-il vraiment possible d’être un poivrot écoresponsable ? La réponse 👇

La bière est-elle écologique ? #SaintPatrick

Plus l’alcool est fort, plus il est polluant

Côté boisson, avec le café, l’alcool est un peu le mauvais élève en matière de protection de l’environnement 👎. Difficile, donc, pour le consommateur écoresponsable que vous êtes, de siroter votre petite bibine la conscience complètement tranquille… En effet, les boissons alcoolisées sont globalement très polluantes, même si dans cette catégorie, la bière est quand même mieux placée que le vin ou les alcools forts, avec une empreinte carbone en moyenne quatre fois moins importante 🍻. 

En effet, d’après une étude danoise publiée en 2010, 1L de bière produit 1,5 kg de CO2, tandis qu’à égale quantité, le vin ou le whisky en produisent 6 ! En fait, plus un alcool est fort, plus il s’avère polluant.

Les raisons de cette mauvaise note environnementale

Une empreinte carbone en partie due au transport de ces produits souvent importés ✈️, et à leur emballage. Mais également du fait des matières premières utilisées, telles que le malt d’orge (dont la culture est émettrice d’oxyde d’azote, gaz à effet de serre), ou encore le houblon.

Question contenant, le verre utilisé pour les bouteilles d’alcool est épais, un processus qui relâche beaucoup de CO2 dans l’atmosphère lors de sa fabrication. Le verre est également lourd (170 grammes, contre 30 grammes pour une canette), ce qui aggrave les émissions globales de gaz à effet de serre liées au transport : une étude allemande a ainsi démontré que dans le cadre du voyage d’un camion traversant le pays 🚚, une bouteille de bière rejetterait 20% de gaz à effet de serre de plus qu'une canette.

À côté de ça, les canettes d’aluminium, bien que recyclables ♻️, sont fabriquées à partir de bauxite, un minéral nécessitant des travaux d’extraction conséquents très néfastes pour l’environnement. Une exploitation minière régulièrement décriée. À noter qu’une canette sur deux en France ne finit pas au recyclage… 👉 Logo recyclage : tout ce que vous devez savoir pour bien trier

Idéalement, il faudrait que les bouteilles en verres soient consignées et réutilisées, ce qui allégerait considérablement leur impact écologique en comparaison des canettes et bouteilles à usage unique. De plus, c’est également la consommation d’eau qui est montrée du doigt dans la production d’alcool : un simple demi de bière nécessite l’utilisation plus de 75 litres d’eau liée à sa seule production 😱 !

👉 Les bons gestes pour économiser l'eau en période de sécheresse

Boire une bière de manière écolo, c’est possible ?

Si vraiment, la simple idée de vous passer de bière pour la Saint Patrick vous chagrine ☘️, préférez les produits artisanaux produits localement, afin d’en diminuer considérablement l’empreinte carbone. De plus, une bière pression est infiniment plus vertueuse qu’une bière en bouteille 🍺 ! 

Le fût, généralement rechargeable et utilisable pendant 15 à 20 ans, ne produit pas de déchet. En effet, une pinte de bière locale en pression émet 300 g de CO2, tandis qu’une bière importée consommée à la maison représente le triple d’émissions de gaz à effet de serre ! Le calcul est vite fait…

❓ Le saviez-vous ?
 L’alcool le plus écolo est sans doute le cidre bio, issu de la fermentation naturelle des pommes 🍎, matière première locale et abondante dans notre pays, et ne nécessitant donc pas de distillation. Un processus de fabrication qui permet également de valoriser des fruits qui n’auraient pas été vendus par ailleurs.

Réchauffement climatique : bientôt la pénurie de binche ?!

La bière, victime du réchauffement climatique ? Le dérèglement du climat s’intensifiant d’année en année, la production de certaines denrées est de plus en plus mise à l’épreuve, et notamment de céréales, parmi lesquelles l’orge, principal ingrédient de la bière de malt. 

Or, la mousse, l’un des premiers critères de qualité de la bière, dépend en grande partie de la teneur en protéine de l’orge utilisée. Il y a donc fort à parier que le prix de ces produits augmente considérablement au fur et à mesure de la baisse de la production.

👉 Est-il encore possible de stopper le réchauffement climatique ?

À retenir :

Bientôt la Saint-Patrick et vous aimeriez siroter votre (vos) pinte(s) de bière la conscience tranquille… Malheureusement, l’alcool fait partie de ces produits vraiment pas eco-friendly, bien que la bière ne figure pas parmi les pires de cette catégorie. Que ce soit en bouteille ou en canette, l’empreinte carbone d’une petite binouse est loin d’être négligeable, sans parler de la consommation d’eau qu’elle nécessite. Pour être fêtard et aussi éco-responsable que possible, privilégiez une bière artisanale locale, et à la pression !

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Sources : geo.fr, huffingtonpost.fr, consoglobe.com, blogs.mediapart.fr, nowuproject.eu, slate.fr, linfodurable.fr, leparisien.fr, ici.radio-canada.ca, geo.fr

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