Les mégots, véritable fléau environnemental
Les mégots jonchant le sol des espaces publics ou milieux naturels représentent un terrible danger pour l’environnement, et tout particulièrement pour les océans.
Environ 300 milliards mégots de cigarettes finissent sur nos sols chaque année, et nombreux sont ceux qui finissent leur route dans les milieux marins, ou chacun d’entre eux est susceptible de polluer jusqu’à 500 litres d’eau 😱. Il mettra alors une dizaine d’années à se dégrader complètement, déversant l’ensemble des polluants qu’il contient dans les milieux naturels. Le mégot, c'est l'ennemi n°1 des océans.
Pour y pallier, évidemment, la meilleure solution reste l’arrêt pur et simple de ce plaisir coupable 🚭. Mais nombre sont ceux qui n’y parviennent pas, et dans ce cas, des deux maux, il faut choisir le moindre : si vous ne parvenez pas à préserver votre santé, préservez au moins l’environnement et ne jetez pas votre mégot par terre !
Donnez une seconde vie à vos mégots !
MéGO propose une solution innovante de recyclage des mégots de cigarette afin d’en finir avec la pollution générée par ces déchets redoutables ♻️. Cette entreprise née en 2017 qui fonctionne sur un schéma d’économie circulaire collecte les mégots pour les transformer en mobilier urbain.
Au passage, l’enjeu est également de sensibiliser autant que possible sur le sujet de la pollution engendrée par les mégots et sur l’importance du civisme dans nos comportements de tous les jours. C’est ainsi que MéGO promet des villes, des espaces et des océans plus propres grâce à ce concept innovant.
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Son brevet déposé en 2017 avec une usine normée ICPE (Installations Classées Protection de L’environnement) initialement située à Bourg-Blanc, près de Brest, dans le Finistère, ayant déménagé ensuite à Saint-Divy dans le Finistère également, lui permet de traiter par voie de recyclage les mégots de cigarette, ce qui n’est pas chose aisée, s’agissant de déchets particulièrement concentrés en produits toxiques.
L’entreprise qui crée du plastique avec des mégots
La société a déployé un réseau national de partenariats avec des entreprises, des collectivités territoriales, et des communes afin d’inciter les fumeurs à écraser leurs cigarettes dans des cendriers dédiés à la collecte, qui ensuite sont rapatriés sur le site breton.
Après la collecte, MéGO sépare le tabac du filtre : le papier, le tabac et les cendres, biodégradables, seront compostés. Le filtre, de son côté, sera tout d’abord traité afin de séparer les polluants et substances toxiques qu’il contient, le tout sans introduction de nouveaux produits chimiques, avant d’être broyé puis thermocompressé afin de former une plaque rigide qui servira de lames de mobilier urbain 💪.
Eh oui, 80% des molécules polluantes qu’ils contiennent sont hydrophiles, d’où le danger pour les milieux naturels… 👉 Les gestes à adopter pour protéger le littoral
Un matériau composé à 80% de mégots recyclés et 20% de plastique de lunettes recyclés 👓. Car l’entreprise a étendu son savoir-faire et s’est lancée, en plus, dans le recyclage des branches de lunettes. L’eau, utilisée en circuit fermé, est recyclée de façon continue. Une fois dépolluée, la matière ainsi obtenue ne contient plus que des traces de nicotine, mais 2 000 fois moins qu’une seule cigarette.
MéGO propose ainsi plusieurs gammes de cendriers et de mobiliers, et dispose d’un catalogue de fauteuils et de bancs, ou encore d’assis-debout.
Une success story comme on voudrait en voir plus
Un concept qui rencontre un véritable succès : en 2020, l’entreprise dégageait déjà 500 000 euros de chiffre d’affaires 💰.
La société collecte et valorise 15 tonnes de mégots de cigarette chaque année, mais compte tenu du nombre de mégots jetés au sol chaque année ne serait-ce qu’en France (15 000 à 25 000 tonnes), la marge de progression potentielle est énorme.
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À retenir Huit millions de mégots sont jetés chaque minute dans le monde, un chiffre qui donne le tournis ! Et compte tenu du cocktail de toxiques et de métaux lourds qu’ils contiennent, chacun d’entre eux a la capacité de polluer jusqu’à 500 litres d’eau. Superbe exemple d’économie circulaire, l’entreprise MéGO a donc décidé de se saisir du problème et a mis au point une technique de recyclage de ces déchets aussi banals que désastreux pour la planète, afin d’en faire du mobilier urbain. Et les affaires marchent du tonnerre pour cette société qui a de beaux jours devant elle. Explorer - protéger - se ressourcer #BornToBeWild
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Sources : me-go.fr, ouest-france.fr, bretagne-economique.com
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