Pourquoi certaines personnes résistent mieux au froid ?

Mis à jour le par Equipe Rédaction

Dès que le thermostat dégringole, force est de constater que nous ne sommes pas tous égaux face au froid 🥶 ! On rencontre en effet deux catégories de personnes : d’un côté, il y a ceux qui restent en T-shirt sans sourciller, et de l’autre, ceux qui même avec plusieurs couches superposées en mode « pelure d’oignon » continuent à se cailler les fesses. Mais alors, qu’est-ce qui explique cette inégalité ? Pourquoi certains d’entre nous sont-ils condamnés à grelotter ? Qu’en pense la science ? En fait, de nombreux facteurs influencent notre perception du froid et notre résistance aux basses températures.

Pourquoi certaines personnes résistent mieux au froid ?

L’état général de la personne

☃️ Bien entendu, en premier lieu, l’état de nutrition des individus, et leur fatigue éventuelle, de même que leur état de stress jouent un rôle central dans la capacité de tout un chacun de supporter un thermostat en chute libre. Une anémie, notamment, compromet la capacité de transport de l’oxygène dans le sang par les globules rouges, et peut rendre frileux.

👉 Bains de mer en hiver, risques et bienfaits

Les actifs supportent mieux le froid

C’est logique : c’est le mouvement, et donc le muscle 💪, qui crée de la chaleur. De fait, si dans une même pièce une personne s’active physiquement, et l’autre reste statique, le premier aura une sensation de chaleur alors que le second, à température égale, se refroidira et ressentira un certain inconfort.

Une histoire de graisse brune

Lorsque nous naissons, nous sommes bien pourvus en graisse « brune », qui nous permet de compenser notre faible masse musculaire et de nous aider à maintenir notre température corporelle une fois sortis de ce confortable cocon maternel. 

Plus nous vieillissons, plus cette graisse brune est éliminée de notre organisme, de sorte que les personnes âgées, qui en plus perdent de la masse musculaire, sont particulièrement sensibles au froid. D’une manière générale, une légère couche de graisse peut jouer le rôle d’un isolant thermique.

👉 Sous-vêtements thermiques, comment bien les choisir ?

Les facteurs génétiques : la protéine qui dicte la sensation de froid

Une étude menée en 2012 sur 894 paires de jumeaux a démontré que le patrimoine génétique de chaque individu jouait un rôle dans le fait d’avoir froid aux mains et aux pieds.

Plus récemment, des chercheurs suédois et lituaniens ont mis en lumière le rôle joué par une mutation génétique précise dans la frilosité des individus 🧪. En effet, d'après une étude publiée dans l'American Journal of Human Genetics, des scientifiques ont identifié un gène précis impliqué dans notre capacité à supporter les températures hostiles de l’hiver, qui serait alors empêché de produire une certaine protéine, appelée α-actinin-3, en principe présente dans les fibres des muscles squelettique responsables des mouvements rapides. 

Cette déficience aurait pour effet d'entraîner une contraction musculaire plus lente. D’après les constatations des auteurs de l’étude, les personnes ne produisant pas cette protéine maintiennent plus facilement leur température corporelle, et supportent mieux le froid. Et nous devons cette avancée de la science à un courageux groupe d’hommes âgés de 18 à 40 ans qui se sont immergés dans de l'eau froide (14°C) pendant 20 minutes, avant de faire des pauses de dix minutes pour mieux y retourner, le tout pendant 120 minutes 🥶. Il fallait bien être suédois pour accepter de s’y prêter…

Les femmes sont plus frileuses, et c’est la science qui le dit

C’est bien connu, et vous l’avez sans doute constaté si vous vivez en couple : les femmes sont plus sensibles au froid que ces messieurs. La faute à la testostérone, hormone masculine, qui régule les molécules réceptrices du froid. Non, Mesdames, vous n’en rajoutez pas, vous êtes juste moins bien armées pour supporter les frimas de l’hiver😉.

Le métabolisme en cause dans la sensation de froid

À chaque personne son métabolisme, et donc sa production de chaleur. 🤓 C’est assez technique, mais en gros, les cellules utilisent en permanence des molécules carbonées dans le cadre de leur fonctionnement, et ce faisant, elles oxydent des substrats à partir de l’oxygène que nous inhalons. 

Une partie de cette énergie d’oxydation est alors perdue sous forme de chaleur, phénomène qui est plus ou moins marqué en fonction des individus sans que l’on sache vraiment pourquoi, comme nous l’explique Daniel Ricquier, professeur de biochimie au sein de la faculté de médecine de l’université Paris-Descartes et chercheur au CNRS. De ce fait, dans une même situation, il existe une différence de production de chaleur en fonction du fonctionnement métabolique propre à chaque personne, et celles qui ont une capacité accrue à l’oxydation des molécules sont moins frileuses.

Pour revenir sur la différence de sensation face au froid entre les femmes et les hommes, par exemple, ces messieurs ont généralement un métabolisme de base plus élevé : autrement dit, ils dépensent davantage d’énergie quand leur corps est au repos, et donc ils ont moins froid. De même, les sportifs ont une musculature plus développée, et un métabolisme plus élevé, et sont donc généralement moins frileux que les personnes plus sédentaires.

Les problèmes de thyroïde expliquent une différence

Certaines pathologies médicales expliquent une moins bonne résistance aux températures fraîches, comme c’est le cas d’un dysfonctionnement thyroïdien, cette glande qui joue un rôle central sur la régulation de nombreuses fonctions tissulaires et notamment dans la création de chaleur. C’est pourquoi les hyperthyroïdiens ont toujours chaud, tandis que les hypothyroïdiens dégagent moins d’énergie sous forme de chaleur, et mobilisent peu leurs réserves (raison pour laquelle ils sont plus souvent en surpoids).

👉 5 façons de prendre soin des oiseaux l’hiver

Votre circulation sanguine est-elle efficace ?

❤️ La circulation sanguine permet l’acheminement de l’oxygène dans les cellules : une circulation moins performante prédispose à la frilosité. 

En effet, les vaisseaux sanguins ont la capacité de s’adapter au froid par le mécanisme de la vasoconstriction : on limite la circulation sanguine dans les extrémités pour se concentrer sur les organes internes, car c’est en périphérie que le sang perd le plus de chaleur (orteils, doigts, oreilles, nez…), un processus coûteux en énergie et en oxygène. 

La redistribution du sang permet ainsi d’économiser de la chaleur, et le corps compense par l’apparition de frissons, ou de grelottements, afin de faire remonter la température.

👉 Comment les animaux passent l'hiver ? Différentes stratégies

À retenir

Nous ne sommes pas tous égaux face aux frimas de l’hiver. Certains restent en marcel, quand d’autres sont condamnés à frissonner. De nombreux facteurs - métabolisme, sexe, problèmes de santé, circulation sanguine… - peuvent influer sur notre capacité à mieux supporter le froid : outre l’état général de la personne, il s’avère notamment que les personnes actives physiquement et/ou avec une masse musculaire plus importante sont favorisées. Une mutation génétique, également, pourrait être en cause dans notre capacité à supporter les températures hostiles.

Explorer - protéger - se ressourcer
#BornToBeWild


Sources : science-et-vie.com, pourquoidocteur.fr, europe1.fr, ouest-france.fr

Retrouvez les articles sur le thème :

Article proposé par Equipe Rédaction

Amoureux de la nature - Born To Be Wild

Nos derniers articles

Les nombreux bienfaits de la montagne sur notre santé

Ce n’est plus un secret pour personne : les vastes espaces naturels sont bons pour la santé et pour l’équilibre psychique. Si l’on évoque souvent le cas du bord de mer et de l’air marin, on fait moins cas de la montagne, qui, pourtant, est tout aussi bénéfique. Toutes les études scientifiques démontrent que le système immunitaire et le bien être psychologique sont boostés par un séjour en montagne, qui procure un véritable concentré de bienfaits pour l’organisme. Comment expliquer ce phénomène ?

Sous-vêtements thermiques, comment bien les choisir ?

D’après la phrase culte de la très célèbre série Game of Thrones : « Winter is coming », et qui dit hiver, dit températures hostiles 🥶. Avant de se lancer sur les pistes de ski, sur les chemins de randonnée gelés et enneigés, ou d’enfiler ses raquettes, bref, avant d’aller pratiquer un sport de pleine nature par un froid de canard, un petit point vestimentaire s’impose. On est bien d’accord, pour profiter à fond de la pratique de vos activités outdoor, mieux vaut s’assurer un minimum de confort et ne pas se peler les fesses. Quoi de plus désagréable que de claquer des dents toute l’après-midi ? Pour cela, il est impératif de respecter la règle des 3 couches, dont la première, celle des sous-vêtements thermiques, est d’une importance capitale : puisqu’elle deviendra votre seconde peau, autant bien la choisir !

Le boudin de porte, pour garder son intérieur au chaud

Si hiver rime souvent avec courant d’air, c’est sans compter sur le boudin de porte. Oui, tout arrive : à la faveur de la crise énergétique et climatique, il redevient tendance ! Un objet complètement tombé en désuétude, dont les derniers spécimens ne s’observaient plus que chez mamie Jacqueline, qui intéresse de nouveau grâce à son efficacité toute bête. Bon marché, il tient néanmoins ses promesses. Zoom sur cette astuce de grand-mère vieille comme le monde : à nous les économies d’énergie ! 🥳

Comment aider les animaux du jardin à passer l'hiver ?

Emmitouflé.e dans un gros plaid, une tisane bien chaude entre les mains et à l’abri chez soi, la saison hivernale ne paraît pas si terrible. Mais si nous avons la chance de pouvoir passer en mode cocooning pour faire face, qu’en est-il des autres animaux ? Eh bien la plupart d’entre eux font de même ! Sauf que pour pouvoir hiberner tranquillement, certains ont besoin d’un petit coup de pouce de notre part. Alors comment aider les animaux du jardin à passer l’hiver ? On vous explique tout !

Bien s'équiper pour marcher sous la pluie sereinement ☂️

Sortir sous l’orage, c’est une occasion unique de découvrir la nature autrement. Certains animaux en profitent pour quitter leurs abris. Le paysage se voile d’une aura de mystère. Et les gouttes chassant souvent les promeneurs, on peut profiter du spectacle en toute tranquillité. Mais pour Singing in the Rain comme Gene Kelly, il vaut mieux être prévoyant. Alors comment bien s’équiper pour marcher sous la pluie ? On dresse la liste des indispensables.

Le cycle de l'eau : le comprendre pour en prendre soin

La compréhension du cycle de l’eau est l’une des conditions essentielles à celle du développement durable, qui vise un développement économique et social répondant aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. C’est donc la notion de ressources naturelles qui est au centre de cette notion, parmi lesquelles l’eau douce est sans doute la plus précieuse : elle est indispensable à la vie. Une eau qui justement, suit un cycle naturel, appelé cycle de l’eau ou cycle hydrologique : elle circule en permanence, passant tour à tour par tous les états physiques et par tous les réservoirs naturels. C’est quoi, le cycle de l’eau ? Quelles sont ses principales étapes ? En quoi les activités humaines perturbent-elles ce processus immuable ? 🤓

Végétalisation, qu'est-ce que c'est ? Quelle utilité ?

Le réchauffement climatique, la pollution de l’air et de l’eau, la dégradation de la biodiversité… Autant d’enjeux environnementaux qui passent indéniablement de préoccupation pour l’avenir à urgence absolue. Par ailleurs, les confinements successifs ont mis en lumière notre besoin d’espace et de nature, avec pour résultat l’exode de nombreux citadins à la campagne afin de retrouver un environnement plus vert et de ne plus souffrir de l’enfermement. Une dynamique qui avait déjà été initiée depuis quelques années, face à une demande grandissante de la population. Pour relever ces enjeux, la ville du futur devra être intelligente : c’est tout l’enjeu de la végétalisation 🌿.

Comment les animaux passent l'hiver ? Différentes stratégies

Le réchauffement climatique qui progresse d’année en année ne nous met pas à l’abri d’hivers rigoureux. Les vagues de froid qui s’abattent parfois sur nos contrées mettent à l’épreuve la faune sauvage, qui, contrairement à la plupart d’entre nous, n’ont pas la chance de bénéficier d’un logement isolé et chauffé 🥶. « Winter is coming » #gameofthrones, et quand ça arrive, ils deviennent plus vulnérables du fait des températures hostiles et de la nourriture qui se fait rare. Mais heureusement, la nature a pensé à tout : les animaux sont capables de survivre à des conditions extrêmes dans la nature, en déployant de nombreuses stratégies parfois étonnantes, développées et affinées au fur et à mesure de leur évolution. Leur survie en dépend ! Petit tour d’horizon des plus ingénieuses d’entre elles.

Ces îles françaises méconnues : des joyaux de biodiversité

Qui a dit qu’il fallait forcément partir loin pour être dépaysé ou se reconnecter à la nature ? Si proches de nos côtes et pourtant si méconnues parfois… Découvrez ces îles françaises qui ont su se faire discrètes et préserver leur nature sauvage pour mieux tenir leur promesse : permettre à ceux qui s’y rendent de fuir, au moins pour un temps, le monde et les gens. À l’écart du continent, elles cultivent le secret et leur tranquillité, quitte à bannir les véhicules à moteur. Découvrez 10 îles françaises où on vit heureux mais cachés et où on respire l’air frais !

Le slow travel : voyager autrement pour respecter la planète

Qui dit vacances, dit prendre son temps… C’est du moins la conviction des slow travellers ou slow tourists. Ce mode de voyage se présente comme une alternative au tourisme de masse et invite les globe trotteurs à ralentir le rythme pour se reconnecter à l’environnement visité. Élémentaire ? Et pourtant pas si évident. En effet, nombreux sont les touristes rentrés plus fatigués de leur road trip qu’ils ne l’étaient avant de partir. Mais devenir “slow traveller”, ça veut dire quoi concrètement ? Est-ce qu’on peut pratiquer le slow tourisme partout ? La réponse est oui ! Derrière la démarche du slow travel, deux enjeux : soutenir un tourisme respectueux de l’environnement par la promotion de destinations moins connues et redonner à chacun le goût de la découverte, loin des clichés et des sites touristiques bondés. Comment prendre son temps, s’immerger et voyager pas comme les autres ? Par ici les réponses.

La playlist nature qui fait du bien

Nature - Peinture

Amareo

  1. Côte maritimeZen Ambiance D'eau Calme
    3:28
  2. Se délasserZen Ambiance D'eau Calme
    3:29
  3. Orage: Pluie Sur Le ToitSons De Pluie HD
    3:10
  4. Orage: Pluie ForteSons De Pluie HD
    2:55
  5. Ronronnement relaxantOasis de sommeil
    3:27
  6. La tempête tropicale à l'horizonSomnolent Jean
    1:42
  7. Pluie dans la Forêt, Pt. 01Sons de la Nature Projet France de TraxLab
    1:23
  8. Chant de cigales, Vol. 1Bruitages
    3:02
  9. Sons des rivières: Vent, ruisseauBruits naturels
    4:17
  10. Relax NaturelleChant d'Oiseaux
    2:39
  11. Bruits de feu crépitantZone de la Musique Relaxante
    3:29

Qui sommes nous?

Chaque jour, nous avons à cœur de vous montrer les merveilles de Mère Nature et de vous offrir un bol d'air frais. Nous vous donnerons également quelques conseils pour prendre soin de notre belle planète, sans injonction ni culpabilisation. 👉Pour en savoir plus sur nous.

La citation qui nous parle