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C’est quoi, la règle des 3 couches ?
Le triptyque des 3 couches, c’est la base : c’est un système très efficace qui a fait ses preuves, qui consiste à s’habiller de manière optimale pour affronter des températures basses dans le cadre de vos activités outdoor telles que la randonnée, le ski, ou encore l’alpinisme ☃️. Le principe est simple :
- La première couche est le fameux sous-vêtement thermique, ou vêtement thermo régulateur, qui est porté à même la peau.
- La seconde, qui apporte isolation et chaleur, emprisonne l’air autour de votre corps : une polaire ou une doudoune pourront remplir ce rôle.
- Et la 3ème, qui protège contre les éléments extérieurs, c’est-à-dire les intempéries et le vent ☔ : ce rôle pourra être rempli par une veste imperméable, avec membrane respirante de type Gore-Tex, ou softshells en l’absence de forte précipitation.
Quoi qu’’il arrive, ces 3 couches devront permettre l’évacuation de l’humidité émise par votre corps, sous forme de vapeur d’eau, sans laisser pénétrer la pluie, un véritable challenge, en particulier pour la 3ème couche… 💪et la règle des 3 - 30 - 300, vous connaissez ?
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Pourquoi la première couche est-elle si importante ?
Non, le sous-vêtement thermique n’est pas un slip en moumoute. Cette première couche, invisible, est absolument essentielle. C’est aux sous-vêtements thermiques qu’incombe la responsabilité de réguler votre chaleur corporelle et d’évacuer votre transpiration au cours de votre effort 🌡️. Si cette première couche est mal choisie, elle annulera les bienfaits apportés par les couches supérieures, peu importe si vous avez fait de bons choix par ailleurs. Ce n’est donc pas parce qu’elle ne se voit pas qu’elle dit être négligée, bien au contraire.
Les qualités recherchées d’un sous-vêtement thermique
Le rôle premier du sous-vêtement thermique est de réguler la température corporelle.
- De ce fait, cette première couche se doit d’être à la fois chaude et respirante, afin d’évacuer la transpiration, et d’éviter le coup de froid.
- Pour votre confort, sa matière doit être élastique, afin d’être moulante tout en assurant une totale liberté de mouvement aux sportifs de tous bords. D’autant que vous n’êtes pas à l’abri de changer de morphologie d’une année sur l’autre.
- L’absence de couture est indéniablement un plus, afin d’éviter tout frottement ou irritation désagréable.
- Idéalement, cette première couche, en contact direct avec la peau et la transpiration, devrait être en mesure de canaliser les odeurs 🦨. C’est là que la notion de matière intervient, car toutes ne seront pas en mesure de cocher toutes les cases en fonction du contexte.
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Quelle matière privilégier ? Fibres naturelles vs/ fibres synthétiques
Votre cœur balance entre fibres naturelles et fibres synthétiques ? Elles présentent toutes deux des avantages et des inconvénients. Quoi qu’il en soit, le coton est en principe proscrit en raison de sa faible respirabilité et de sa capacité à absorber l’humidité sans la restituer.
👍 Côtes fibres naturelles, la laine, la laine merinos ou encore le bambou présentent d’indéniables qualités : ils assurent une chaleur naturelle, leur légèreté est très appréciable, de même que leur toucher. Ces matières assurent notamment une très bonne gestion des odeurs grâce à de qualités antibactériennes. Leurs qualités thermorégulatrices sont très intéressantes, et permettent d’alterner des phases actives et statiques, comme c’est le cas en randonnée ou pour le ski alpin par exemple. Même humide, la laine ne perd pas ses caractéristiques d’isolation. La laine mérinos peut emmagasiner jusqu’à 30% de son poids en eau 🐑.
👎 Néanmoins, coté praticité, ce n’est pas le top : ils sont fragiles et s’abîment facilement, leur coût est dissuasif, et ils mettent du temps à sécher, d’autant que leur entretien est délicat. Notons toutefois qu’en contrepartie, ils peuvent être utilisés plusieurs jours d’affilée sans être lavés.
Conclusion : Ces fibres sont idéales pour un usage intensif et technique.
👍 Côté synthétique, entrent dans l’arène le polyester, le polyamide, l’elasthane ou encore le polypropylène, qui sèchent plus rapidement, sont plus résistants à l’usure et coûtent moins cher. Ils présentent également une meilleure élasticité, et sont plus simples d’entretien.
👎 Néanmoins, la gestion des odeurs en pâtit, et la chaleur qu’ils apportent est moindre. Il ne faut également pas perdre de vue la pollution engendrée par le processus de fabrication de ces matières synthétiques.
Les fibres synthétiques pourront donc être privilégiées pour des activités modérées.
Désormais, le mélange des fibres synthétiques et naturelles est courant, afin de créer des hybrides de nature à piocher dans les qualités de l’une et de l’autre, et de trouver un bon compromis. Ces vêtements permettent notamment de répartir plus de laine sur les endroits du corps que l’on cherche à protéger du froid, et à l’inverse, des fibres synthétiques sur les zones susceptibles de transpirer davantage.
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Le grammage
On entre dans la technique avec la notion de grammage, à ne pas négliger dans votre choix. Celui-ci va influer sur l’apport de chaleur et sur la respirabilité, autrement dit sur l’essence même du sous-vêtement thermique. Le choix idéal dépendra de l’activité projetée et des températures extérieures, c’est un juste milieu à trouver. Éviter le coup de froid, oui, mais sans surchauffer. Pour éviter l’effet sauna, fort désagréable, il faut se poser les bonnes questions.
- Pour les activités très intenses (trail, ski de fond…) et/ou en cas de température modérément froide, un faible grammage suffira.
- Pour des activités d’intensité modérée (ski alpin ⛷️, rando d’intensité moyenne…), et/ou par temps plutôt froid, un grammage intermédiaire sera indiqué.
- Les grammages très isolants, seront réservés aux activités très peu intenses, et/ou par temps très froid.
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Faites la chasse aux toxiques
Le critère écologique est bien entendu d’importance dans le choix de votre première couche. Votre sous-vêtement thermique étant porté à même la peau, sa composition est particulièrement importante, les vêtements n’étant malheureusement pas exempts de produits chimiques toxiques. Il convient de privilégier notamment les produits portant la mention « PFC Free », ce qui signifie qu’il ne contient pas de produits chimiques perfluorés ou polyfluorés, des perturbateurs endocriniens reconnus, qui en plus, présentent un danger pour l’environnement 🙅♀️.
Ils se dégradent en effet très lentement et peuvent s’immiscer dans la chaîne alimentaire… Méfiance : ces produits chimiques artificiels sont largement utilisés par les industriels du textile pour rendre leurs articles imperméables et antitaches.
À retenir : La pratique d’activités et de sport de pleine nature en hiver suppose de savoir adapter sa tenue vestimentaire afin de garantir son confort. Trouver le juste milieu entre une protection efficace contre le froid et les risques de surchauffe pendant l’effort est tout un art. Il est largement admis que la règle des 3 couches permet de s’habiller de manière optimale, en fonction des circonstances, au regard notamment de l’intensité de l’effort et des températures extérieures. La première couche, c’est-à-dire celle des sous-vêtements thermiques en est la base, et leur choix ne doit pas être laissé au hasard. À la fois chaude et respirante, elle fera office de 2ème peau. En fibres naturelles, synthétiques ou mixtes, trouvez la solution qui convient à votre situation afin de profiter à fond du moment, sans grelotter. Explorer - protéger - se ressourcer #BornToBeWild |
Sources : hardloop.fr, randonner-malin.com, barooders.com, greenpeace.fr
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