Survivre en pleine nature : les bases du bushcraft pour débutants

Le bushcraft : une véritable philosophie

À l’époque des colons néerlandais et britanniques en Afrique du Sud, le bushcraft est né d’un constat simple : les peuples autochtones étaient capables de se débrouiller seuls en pleine nature dans leur environnement tandis que les colons loin de leur camp de base étaient en difficulté. 

La différence ? L’observation et l’adaptabilité. Derrière cet ensemble de techniques “de survie”, le bushcraft possède une dimension idéologique. Il prône un retour à un mode de vie plus simple et proche de la nature. 

Ainsi, plus que de la “survie” qui impliquerait l’existence d’un danger, le bushcraft, est davantage une manière de vivre au quotidien. Souvent comparé au camping, au scoutisme ou au survivalisme, le bushcraft, il s’agit plutôt d’apprendre à s’adapter à son environnement en respectant la biodiversité plutôt que de le changer. L’écotourisme partage un peu les mêmes valeurs que le bushcraft par exemple.

👉 La vitamine G du grand air, vous connaissez ?

Règle n°1 : Le feu, c’est la vie.

Savoir allumer un feu est l’une des bases du bushcraft. En effet, lorsqu’on évolue en pleine nature, le feu est indispensable pour se réchauffer, cuisiner, éloigner les animaux ou encore purifier l’eau. Alors, comment allume-t-on un feu ? Voici les étapes clés :

• Choisir un emplacement sûr : à l’abri du vent, dont le sol est dégagé et suffisamment éloigné de toute végétation inflammable.
• Rassembler les matériaux : un allume-feu qui peut être de la mousse sèche, de l’écorce de bouleau, du coton imbibé de cire ou de l’amadou naturel (une substance spongieuse issue d’un champignon). Du petit bois comme des brindilles fines et sèches. Du bois plus épais tels que des branches et bûches qui viendront alimenter le feu.
• Choisir sa méthode d’allumage : briquet, allumettes, firesteel (un bâton de ferrocérium qu’il faut gratter pour produire des étincelles) ou encore d’autres techniques primitives par friction (plus complexes).
• Alimenter progressivement le feu en ajoutant des matériaux plus gros, dès que les flammes sont suffisamment stables.

👉 Stages de survie, entraînez-vous et devenez un survivor !

Règle n°2 : Se protéger des éléments

En pleine nature, les arbres ne suffisent pas toujours pour s’abriter de la pluie, du vent ou encore du froid. Selon les matériaux disponibles et le temps, vous pourrez construire différents types d’abris simples :

• Le tipi de branches : Placez une branche principale inclinée contre un tronc ou une roche, puis ajoutez des branches secondaires pour former une structure conique. Recouvrez l’ensemble de feuilles, d’écorce ou de mousse pour l’isolation.
• Le trou naturel : Utilisez une dépression naturelle dans le sol ou sous une roche, en améliorant l’isolation avec des branches et des feuillages.
• La bâche ou le tarp : Une bâche légère et résistante peut être tendue entre deux arbres pour créer un toit improvisé.

Pensez toujours à installer votre abri sur un terrain sec, légèrement surélevé pour éviter l’eau stagnante.

Règle n°3 : L’eau aussi, c’est la vie.

Elle est indispensable à votre survie en pleine nature. Pourtant, toutes les sources ne sont pas sûres. Voici trois astuces pour repérer les sources d’eau potable : D’abord, vous pouvez chercher des sources naturelles. Privilégiez les rivières, ruisseaux et sources et évitez surtout les eaux stagnantes. 

Ensuite, vous pouvez aussi collecter l’eau de pluie en installant, par exemple, une bâche inclinée pour la recueillir dans un récipient. Enfin, vous pouvez aussi utiliser des techniques de purification. À défaut d’autre solution, faites bouillir l’eau pendant au moins 5 minutes ou si vous en avez, emportez avec vous des pastilles de purification vendues dans le commerce. Il existe aussi des filtres portables.

Règle n°4 : Se nourrir à l’aide des ressources locales

En pleine nature, trouver de la nourriture nécessite des connaissances solides. Vous pouvez apprendre à identifier les plantes comestibles locales sûres, comme les orties, le pissenlit ou le plantain. Un guide illustré vous sera sûrement utile pour éviter les erreurs. 

Vous pouvez également chasser ou pêcher. Avec des pièges simples ou une ligne de pêche, vous pourrez attraper de petits animaux ou poissons. Ces techniques demandent un peu de pratique et une connaissance des lois locales également. La chasse ou la pêche sont réglementées. 

Enfin, les champignons constituent aussi une source d’alimentation. Cependant, mieux vaut bien s’y connaître car de nombreuses espèces sont toxiques, voire, mortelles. Quoi qu’il en soit, champignon ou pas, pensez à ne cueillir ou prélever que ce dont vous avez besoin.

Sources : Décathlon blog - Le baroudeur malin