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L’écotourisme, qu’est-ce que c’est ?
D’après la Société internationale d’écotourisme, il s’agit d’«un voyage responsable dans des environnements naturels, en aidant à la conservation de l’environnement et en ayant un impact positif sur les conditions de vie des populations locales, tout en contribuant à l’éducation des voyageurs» 🧳. Mais attention, l’écotourisme est à distinguer du voyage humanitaire.
Le terme « écotourisme » ne date pas d’hier : on en parle depuis les années 70 ! Mais il prend un sacré coup de boost depuis quelques années grâce au mouvement général de développement durable et en réaction au tourisme de masse. Depuis les années 90, il connaît en effet une croissance annuelle de 20 à 34 %. Il s’agit ainsi d’une des branches du tourisme durable, qui remet en cause les pratiques touristiques et tend à préserver l’environnement sur le long terme, tout en étant ciblé sur la découverte des écosystèmes🌿.
L’idée est, d’une part, de valoriser les espaces naturels, et d’autre part de lutter contre la pauvreté et de participer au développement de l’économie locale. De nombreuses destinations écotouristiques se situent dans des pays en voie de développement, ce qui explique parfaitement la synergie des deux approches. Et le slow tourisme, vous connaissez ?
Pont suspendu au Costa Rica.
Valoriser et protéger le patrimoine naturel et culturel
La raison d’être de l’écotourisme est la valorisation et la préservation du patrimoine naturel et culturel, avec comme objectif d’impliquer tous les acteurs dans cette quête : il suppose la participation des populations locales, qui doivent prendre conscience de la nécessité de protéger la biodiversité 🐒, et des touristes.
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Une réponse au tourisme de masse
Les conséquences désastreuses du tourisme de masse sont désormais connues de tous, les intérêts financiers en jeu – presque 600 milliards d’euros annuels - l’ayant comme souvent emporté sur la raison 🤑. Et avec lui son lot de dérives : le sud-Sahara transformé en véritable déchèterie, ou encore les puits en Mauritanie presque à sec pour que les touristes puissent se doucher 😠. 👉 Ces sites menacés par les excès du tourisme et le réchauffement climatique.
Le tourisme fait également exploser les émissions de gaz à effet de serre dans les régions prises d’assaut : pour des destinations comme les Seychelles, les Maldives ou l’Île Maurice, il est responsable de près de 80% de leurs émissions totales ! La prise de conscience est assez générale : les touristes, à la recherche d’une relation de bénéfice mutuel avec les milieux naturels, veulent limiter leur impact sur les écosystèmes et inscrire leur voyage dans une logique de durabilité 😇.
Parce qu’éthique rime avec authentique
Les notions d’écocitoyenneté et d’éthique sont également très présentes dans le concept de l’écotourisme. Il en appelle à la responsabilité des uns et des autres, pour permettre une découverte de la nature sans lui nuire. L’écotouriste s’intéresse en effet aux écosystèmes, à les comprendre, mais sans prélèvement, sans y laisser son empreinte. La notion de respect de la nature est centrale 🌱.
Le voyageur est également à la recherche d’authenticité et d’une découverte approfondie du pays visité, il recherche une expérience plus vraie de la culture locale.
Îles Galapagos.
Où se pratique l’écotourisme ?
L’écotourisme, par définition, se pratique dans la nature, dans des milieux naturels préservés qui présentent un certain d’attrait lié à la faune, la flore, et la biodiversité en général 🌴, au sein de petites structures, avec des groupes restreints, intimistes, ou en individuel.
Parmi les destinations phares de l’écotourisme, on trouve :
- Le Costa Rica avec son territoire recouvert de 34% de forêts tropicales humides, et qui abrite 6% de la biodiversité mondiale. Mais victime de son succès et de cet engouement, des chaînes d’hôtel se sont développées posant d’importants problèmes de traitement des eaux et de préservation de la mangrove 😭 …
- Les Galapagos, de leur côté, offrent 97% de territoire protégé, un véritable sanctuaire naturel ! Le plastique y est banni, et les énergies renouvelables. C’est un peu THE place to be de l’écotourisme.
- Mais l’écotourisme peut être une alternative à la destruction des écosystèmes pour d’autres destinations : à Madagascar, la déforestation fait rage, mais l’écotourisme y est promu dans l’espoir de protéger les espèces endémiques, et sortir d’une économie uniquement basée sur l’agriculture.
- La réserve naturelle de Bokeo, au Laos, propose également une expérience unique et sauvage : elle permet à quelques privilégiés d’être logés dans des cabanes perchées dans les cimes d’immenses arbres, et de se promener de l’une à l’autre suspendu à des câbles d’acier, profitant d’une vue à couper le souffle sur la jungle environnante 🤩. Une véritable aventure !
Et bien d’autres 😉 !
Écotourisme ou Greenwashing ?
Pour vous essayer à l’écotourisme, fiez-vous aux labels pour vous assurer du respect des critères environnementaux et humains qui le caractérisent : Clef verte, Gîte Panda, Station Verte, Accueil Parc naturel régional, Accueil Paysan, Chouette Nature, Green Globe… Gare aux entrepreneurs peu scrupuleux qui surfent sur la vague de l’écotourisme et tombent dans le Greenwashing 👎 !
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Les dérives de l’écotourisme…
En revanche, comme toute tendance, malgré le fait qu’elle soit bien intentionnée au départ, l’écotourisme connaît des déviances et abus… Certains pays sont littéralement pris d’assaut, provoquant finalement le contraire de l’effet escompté. Épuisement et bouleversement des écosystèmes en sont les tristes résultats. Par ailleurs, l’écotourisme n’efface pas le bilan carbone, souvent salé du fait du recours à l’avion, du transport pour se rendre sur place ✈️.
À retenir : L’écotourisme est né en réponse au tourisme de masse et à ses effets dévastateurs sur les milieux naturels. C’est un voyage responsable qui tend à la conservation de l’environnement et a un impact positif sur les conditions de vie des populations locales. L’objectif premier est de participer à la préservation de la biodiversité, dans une optique de voyage durable. Il répond aussi à la recherche d’une plus grande authenticité. Mais attention aux abus et aux faux amis ! Ouvrez l’œil et le bon. Explorer - protéger - se ressourcer #BornToBeWild |
Sources : geo.fr, ecotourisme.fr, toutvert.fr, planetehealthy.com
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