La différence entre DLC et DDM
À chaque emballage sa date de péremption : c’est une obligation légale destinée à éviter toute intoxication alimentaire par le consommateur, qui peut s’y référer afin de ne pas en arriver à consommer des produits avariés.
Avant toute chose, un petit point terminologique s’impose : il faut déjà faire la part des choses entre la date limite de consommation (DLC) et la date de durabilité minimale (DDM), toutes deux inscrites sur l’emballage du produit. La méconnaissance des ménages en ce domaine est en effet responsable de 20% du gaspillage alimentaire 😱 !
- La DLC, de son côté, est apposée sur les denrées microbiologiques très périssables 🥩 : au-delà de la date indiquée, le consommateur court donc un risque d’intoxication alimentaire. Généralement exprimée par la mention « À consommer jusqu’au… », elle est impérative, pas question de la dépasser !
- La DDM a pour objectif de faire connaître la date jusqu’à laquelle l’aliment conserve ses qualités physiques, nutritives, gustatives… On peut donc dépasser sans risque la date indiquée, sous réserve que l’emballage n’ait pas été endommagé. Elle est généralement renseignée avec la mention « À consommer de préférence avant le… ».
Néanmoins, en matière de date de durabilité minimale, les précautions prises par les industriels sont souvent excessives, et poussent à jeter des aliments encore tout à fait comestibles.
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Les aliments qu’on peut consommer sans risque après la date de péremption
Bien entendu, peu importe le produit concerné, il va de soi que le bon sens est de mise 🧐 : une inspection initiale de l’emballage et de la denrée en elle-même est toujours fortement recommandée. Un emballage gonflé, notamment, doit toujours paraître louche car il témoigne d’une prolifération bactérienne. Néanmoins, un certain nombre d’aliments peuvent être consommés sans risque, y compris après la date de péremption.
Les aliments secs
En règle générale, vous ne prenez aucun risque à faire traîner encore un peu les aliments secs : Les pâtes et le riz, notamment, peuvent être conservés plusieurs années après la date limite de consommation indiquée sur le sachet. De même, les produits lyophilisés de type soupes en sachet ne craignent rien non plus. Même combat pour les biscuits secs, ou le café ☕, qui passé un certain délai, perd juste un peu de son arôme. Mais encore le sel (ce serait le comble !), le sucre ou en règle générale les produits d’épicerie.
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L’huile et le vinaigre
Il n’y a pas non plus péril en la demeure à consommer de l’huile et/ou du vinaigre passé de date. Nombre de grandes enseignes ont même supprimé les dates de péremption sur cette catégorie de produits, comme Carrefour, Leclerc, Auchan ou Intermarché. À vos salades 🥗!
Le miel
Le miel ne devrait jamais être jeté 🍯. En raison de sa forte teneur en sucre, il est extrêmement stable et peut se conserver quasiment sans limite de temps. Entre-temps, il peut changer de texture, devenir plus solide, ou plus liquide, et cela n’a aucune importance. Régalez-vous sans retenue.
Les épices
Dans le pire des cas, les épices finiront par perdre un peu de leur saveur avec les années, mais en aucun cas de présenter un danger en cas de consommation. Ne vous privez pas !
Les boîtes de conserve
Les boîtes de conserve portent bien leur nom : elles peuvent être gardées plusieurs années après la date indiquée, à condition que leurs conditions de conservation soient adéquates. En revanche, en cas de rouille, de présence d’humidité ou de gonflement de la boîte, direction la poubelle !
Le chocolat
Jeter du chocolat 🍫 ? Mais vous n’y pensez pas 😱 !? Malgré le dépôt d’une fine pellicule blanche sur sa surface, vous pouvez y aller les yeux fermés pour encore deux années supplémentaires.
Les surgelés
À la condition essentielle que la chaîne du froid soit en toute occasion respectée 🥶, les produits surgelés peuvent encore patienter plusieurs mois après la date prévue sur l’emballage, en particulier pour les légumes. Il faut néanmoins rester plus prudent avec la viande et le poisson.
Les yaourts
Il est possible de consommer sans risque les yaourts pendant bien 3 semaines après leur date de péremption, toujours dans le strict respect de la chaîne du froid.
Le lait
Le lait UHT pasteurisé et non ouvert peut-être bu deux mois au-delà de sa date limite de consommation.
Les œufs
🥚 Concernant les œufs, il faut apprendre à vérifier par soi-même leur état de fraîcheur afin de déterminer si une consommation postérieure à leur date de péremption reste possible ou non. Détecter un œuf périmé, extra-frais, ou encore consommable sous réserve de cuisson, c’est éviter de gaspiller de précieuses denrées alimentaires 😉 ! 👉 Comment savoir si un œuf est frais et bon ?
Le cas particulier du fromage
🧀 Attention, en matière de conservation, il y a fromage et fromage ! Si bien des fromages ne se périment jamais vraiment (ben oui, fromage et moisissure vont de pair ! Un peu plus, un peu moins…). Néanmoins, attention au fromage frais qui peut faire l’objet d’une prolifération de bactéries pathogènes. De même, le fromage au lait cru, qu’il soit périmé ou non, peut présenter un risque pour les personnes vulnérables, notamment les jeunes enfants et les femmes enceintes.
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Ces aliments qu’il ne faut SURTOUT PAS consommer après la date de péremption
⚠️ En ce qui concerne la charcuterie, la viande, le poisson, les fruits de mer ou les plats cuisinés, on ne prend aucun risque : la date de péremption est impérative et exposerait à des germes pathogènes et à une intoxication alimentaire. C’est également le cas des jus de fruits frais. Dans toutes ces situations, la date indiquée sur ces denrées est une DLC (Date limite de consommation).
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À retenir :
De nombreuses denrées ne deviennent pas impropres à la consommation, du jour au lendemain, pouf pouf comme ça, sous prétexte que la date de péremption indiquée sur l’emballage est dépassée. Un grand nombre d’entre elles peuvent en fait être consommées pendant plusieurs jours, semaines, mois, voire années sans que cela ne pose un problème pour la santé du consommateur. Néanmoins, pour certaines catégories de produits, il ne faut prendre aucun risque d’intoxication alimentaire, une pathologie pouvant entraîner des conséquences dramatiques chez certaines catégories de personnes vulnérables. Apprendre à faire la part des choses entre ces deux situations vous permettra de lutter contre le gaspillage alimentaire.
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Sources : futura-sciences.com, economie.gouv.fr, pourquoidocteur.fr, mangerbouger.fr, consoglobe.com