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La faune à l’épreuve de l’urbanisation
Les temps sont durs pour les oiseaux : l’Europe abriterait 421 millions d’individus de moins qu’il y a 30 ans, avec un déclin de près de 90% chez certaines espèces telles que la perdrix grise, le moineau ou l’étourneau 😱. On s’en serait douté, cette érosion dramatique de la biodiversité n’épargne pas la Région parisienne, loin s’en faut… L’agence régionale de la biodiversité tire la sonnette d’alarme quant au déclin des espèces d’animaux sauvages en région parisienne. L’étalement urbain est au banc des accusés : 1470 hectares de nature y ont été perdus chaque année sur le dernier quart de siècle. Mais également l’agriculture, et ses grandes cultures céréalières, qui, à grand renfort de pesticides, n’arrange rien. Sans parler des voies de circulation…
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Résultat : c’est la catastrophe. Du fait de ces pressions insoutenables pour le règne animal et végétal, le nombre de moineaux a chuté de 73% à Paris entre 2004 et 2017 🐦. Même dans les forêts franciliennes il ne fait plus bon vivre, du fait de réseaux routiers qui fragmentent les habitats et interdisent toute quiétude. Les animaux sont fragilisés, vulnérables, et leur population se réduit inexorablement. Les murins à oreilles échancrées et les rhinolophes, ces chauves-souris, ont vu leur population fondre comme neige au soleil, avec un taux de disparition de plus de 90% 🦇.
Pollutions de l’air, de l’eau, des sols, sonores, lumineuses… Les pressions anthropiques sont à leur comble, toutes les conditions sont réunies pour une érosion vertigineuse de la biodiversité.
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Une biodiversité francilienne qui n’a pas dit son dernier mot
Et pourtant, ont été recensés en Île de France pas moins de 228 espèces d’oiseaux, 18 000 espèces d’insectes, et 60 espèces de mammifères, ce qui n’est pas si mal au regard du nombre d’espèces observables en France. Paris intra-muros n’abrite pas moins de 60 espèces d’oiseaux nicheurs 🐣, avec certains réservoirs de biodiversités parfois insoupçonnés, comme c’est le cas du cimetière du Père-Lachaise. Si le nombre d’individus est en chute libre, la biodiversité s’accroche, ce qui signifie qu’il est encore temps d’agir.
Lapin, sanglier, blaireau, chat sauvage, fouine, cerf, chevreuil, renard, buse, hibou moyen-duc, chouette hulotte, épervier, chauve-souris… La nature fait de la résistance : contre toute attente, ça grouille de vie en Île de France !
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