Les giboulées de mars, Quesaco ?
Les giboulées désignent un type d’averses brutales et imprévisibles, pouvant donner lieu à des grêlons, flocons de neige, granules de glace ou neige fondue s'entremêlent à la pluie ❄️. Autrement dit, on a le c.. entre deux chaises, ma petite dame 😅 ! Car si de belles éclaircies pointent le bout de leur nez, nous donnant comme un avant-goût de printemps, elles sont entrecoupées de passages nuageux et d’averses qui, bien que brèves, n’en sont pas moins généreuses.
Intense et soudaine, la giboulée de mars est redoutée, s’accompagnant bien souvent de belles bourrasques et/ou de quelques coups de tonnerre nous rappelant que non, nous n’y sommes pas encore, et qu’il faudra encore patienter un peu…
Un curieux phénomène météorologique qui intervient en général entre les mois de février et d’avril (d’où l’intérêt de ne pas se découvrir d’un fil !), en raison du contraste thermique rencontré à cette époque de l’année 🌦️. En bref, la météo est chaotique et imprévisible mais ce n'est pas une raison pour rester sur le canapé, sortir sous la pluie, c'est bon pour la santé ! ( à condition d'être bien équipé pour marcher sous la pluie...)
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Comment se forment les giboulées ?
En effet, l’air froid hivernal demeure en altitude, tandis que les couches plus basses de l’atmosphère se réchauffent en raison du rayonnement solaire qui augmente 🌞. Lorsque les deux couches se rencontrent, l’écart entre les températures rencontrées à environ 5 000 mètres d’altitude et celles se trouvant plus proche du sol provoque une ascension de l'air chaud et humide et la formation de nuages cumuliformes, au développement vertical, caractérisés par leur instabilité, et qui rend le temps particulièrement changeant, parfois très brutalement.
Ce mécanisme de mouvement vertical de l’air provoqué par le contraste thermique porte un nom : c’est la convection 🤓. Au sein de ces cumulus congestus ou cumulonnimbus, ces fameux nuages convectifs imprévisibles, la circulation de l’air est complexe et les particules changent rapidement d’état, ce qui en fait une masse d’air très instable capable d’expulser des glaçons de manière ponctuelle et brève.
Les amas d’eau s’étant créés en altitude, éventuellement sous forme de glace ou de neige en raison de la faible température qui y persiste, fondent en partie au cours de leur chute. Par ailleurs, l'air étant froid en altitude au moment où les précipitations se déclenchent, la température chute brutalement au niveau du sol au cours de l’épisode 🥶, au point parfois que la neige ne fond pas et remplace totalement la pluie.
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Se laisser surprendre par ce savant mélange de pluie et de grésil est un moment en général plutôt désagréable, mais qui est immédiatement suivi d’une agréable éclaircie, le thermomètre remontant aussi sec après l’épisode 😎. Un redoux qui réchauffera à nouveau les couches basses de l’atmosphère, et qui réactivera le mécanisme jusqu’à la giboulée suivante.
C’est pourquoi les giboulées se produisent préférentiellement en journée. Ce n’est qu’un peu plus tard dans le printemps que les couches supérieures de l’atmosphère se réchauffent à leur tour, ce qui a pour effet de stabiliser les conditions météorologiques.
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Où rencontre-t-on le plus de giboulées ?
Plus encore qu’ailleurs, les façades maritimes sont très exposées à ce type de précipitation 🏖️, notamment sur les côtes de la manche et de l'Atlantique, mais on les rencontre un peu partout en France, notamment dans les régions situées au nord de la Loire, dans le Grand Est, dans le Massif central et dans les Alpes.
En revanche, dans les régions méditerranéennes, elles se font plus rares. En effet, les mers et océans renforcent l'instabilité de l’atmosphère, dont il est justement question cette époque de l’année.
À retenir :
Le mois de mars marque la transition entre l’hiver et le printemps, et donne lieu chaque année à un phénomène météorologique singulier : les giboulées. En effet, les couches de l’atmosphère situées en altitude conservent encore leur fraicheur, tandis que celles situées plus proches du sol se réchauffent à l’aide du soleil qui montre à nouveau le bout de son nez, créant un contraste et provoquant la formation de nuages cumuliformes très instables. Il s’ensuit des averses brutales, pouvant donner lieu à des grêlons, flocons de neige, granules de glace ou neige fondue, s’entremêlant à la pluie, refroidissant instantanément l’atmosphère. Il faudra attendre que le printemps s’installe pour bénéficier de conditions météo plus douces et prévisibles, encore un peu de patience !
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Sources : bfmtv.com, francebleu.fr, futura-sciences.com, actualite.lachainemeteo.com, caminteresse.fr, rtl.fr