Les promesses de Mission Nature : la sauvegarde du vivant
Au travers du lancement de Mission Nature, les engagements de la Française des Jeux en faveur de la biodiversité sont les suivants : sur chaque prise de jeu, 0,43€ sera reversé en faveur d’une sélection de 20 projets locaux de préservation de la faune et de la flore portés par l’Office Français de la Biodiversité (OFB).
L’idée est de financer des programmes en faveur des forêts, des océans et/ou du littoral, des zones humides ou encore des prairies. Restauration de tourbières, sauvegarde de populations vulnérables comme le gypaète barbu ou la tortue d’Hermann, restauration d’herbiers, sauvegarde de la mangrove… Des actions concrètes et locales de restauration d’écosystèmes sur le territoire français, que ce soit en Métropole ou en outre-mer, reçoivent ainsi une part des mises. L’objectif est également de sensibiliser les citoyens à ces grands enjeux et de leur donner la possibilité de soutenir des projets de restauration écologique, tout en jouant.
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Comment jouer à Mission Nature ?
Un ticket de Mission Nature (imprimé avec du papier FSC à faible empreinte environnementale, cela va de soi 😉) se présente de la manière suivante :
Mission nature, le nouveau jeu de la FDJ.
Pour jouer, c’est très simple :
- Jeu n°1 : Grattez le lac de gauche. Si vous retrouvez plus de symboles « arbre » 🌳 que de symboles « bouteille », vous remportez le montant de la case GAIN.
- Jeu n°2 : Grattez le lac de droite. Si vous découvrez 3 fois le même montant, vous le remportez 🤑.
- Bonus : Grattez le papillon pour multiplier le total de vos gains éventuels.
Greenwashing ou action réelle ? La controverse
Ce grand loto de la biodiversité a néanmoins été durement critiqué par diverses associations et élus, inquiets du rapprochement entre biodiversité et jeux d’argent 👎. Notamment, France Nature Environnement crie au greenwashing, et dénonce une « arnaque à la biodiversité » et un outil de communication qui profitera majoritairement à la française des jeux et aux caisses de l’Etat via la TVA. Une confusion dangereuse, d’après l’association, entre les jeux d’argent et le financement d’actions d’intérêt général. Une levée de sommes par ailleurs dérisoires par rapport aux besoins réels d'une politique de protection de la biodiversité, les 20 projets retenus devant chacun recevoir entre 50.000 et un million d'euros. La crainte est également de voir les dons directs aux associations être déviés en faveur d’un jeu d’argent qui ne reverse que 0,43 € sur les 3 € investis à des projets en faveur de la biodiversité, un pari perdant, donc, si on regarde les choses sous cet aspect, pour la protection de la nature 😕.
Le syndicat FSU Ecologie renchérit également, en qualifiant le jeu d’argent de « gadget pas à la hauteur et sans garantie de durabilité face à l'effondrement de la biodiversité ». Les craintes sont aussi d’encourager une addiction chez un public jeune globalement sensible à la cause environnementale.
Mission Nature : un succès qui reflète l’intérêt des Français pour la protection de la nature
Malgré la polémique, le jeu, lancé en octobre 2023, avait déjà remporté en un peu plus d’un mois après sa commercialisation plus de 4 millions d’euros, d’après les affirmations de Stéphane Pallez, PDG de FDJ-Française des Jeux, avec la vente de 14 millions de tickets 💰. Dans la mesure où l’objectif initial avait été fixé à 6 millions, il s’agit donc d’une belle performance pour ce jeu de grattage qui devrait être reconduit pour 2024 au travers du soutien de nouveaux projets.
À retenir
En octobre 2023, la FDJ (Française des Jeux) a lancé un nouveau jeu de grattage en faveur de la biodiversité : Mission Nature permet en effet, avec une mise de 3 €, de gagner jusqu’à 30 000 €. Sur cette somme, 0,43 € sont reversés à l’OFB (Office Français de la Biodiversité) afin de financer 20 projets de restauration et de protection de la nature. Un jeu qui rencontre déjà son petit succès, mais également ses détracteurs, ulcérés d’observer un tel rapprochement entre jeu d’argent et biodiversité et dénonçant un greenwashing et d’importants risques d’addiction, notamment pour un public jeune.
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Sources : fdj.fr, missionnature.fr, ofb.gouv.fr, fne.asso.fr
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