Le plastique, ce terrible fléau
Le plastique a tout envahi : essayez seulement de vous en passer durant une seule journée, et vous réaliserez à quel point il est omniprésent. Rien d’étonnant, donc, à ce que le raz de marée de déchets qui l’accompagne soit devenu incontrôlable, au point de former aujourd’hui ce qu’on appelle le septième continent de plastique : ce fameux vortex de plastique qui dérive au large de l’océan Pacifique, d’une superficie trois fois supérieure à la France et charriant environ 80 000 tonnes de déchets plastiques 😱.
Ce n’est presque rien face à l’invasion insidieuse des micro et nano plastiques qui ont discrètement et massivement colonisé jusqu’aux lieux les plus reculés de la planète, et qui résultent de la dégradation en tout petits morceaux des détritus plastiques abandonnés dans la nature.
Un combat qui semble perdu d’avance, et qui suscite un sentiment de tristesse, de colère et surtout d’impuissance 😔.
Ocean Cleanup, le super-héros des océans !
C’est là qu’entre en scène le projet Ocean Cleanup, une entreprise environnementale basée aux Pays-Bas, qui entreprend d’éliminer la pollution plastique, et autant dire qu’il y a du pain sur la planche🦸 !
Créée par Boyan Slat en 2013 et forte du soutien financier de plusieurs multinationales, telles que Coca-Cola, plus gros contributeur mondial de pollution marine plastique, l’organisation a mis au point une technologie permettant d’extraire des milliards de déchets plastiques des écosystèmes marins. Son objectif ? Éliminer 90 % plastique à la surface des océans d’ici 2040 💪.
D’où lui est venue cette idée folle 💡 ? À l’âge de 16 ans, cet adepte de plongée sous-marine constate qu’on trouve plus de sacs plastiques que de poissons. C’est un choc, et il n’a dès lors qu’une idée en tête : nettoyer les océans.
Une technologie qui s’affine d’année en année
Après l’endommagement en 2018 d’un premier dispositif de capture de plastique nommé System 001☝️ en raison des courants océaniques, alors composé d’une barrière de 600 mètres de long, un second modèle a obtenu de meilleurs résultats✌️. Ce modèle, surnommé Jenny, agit comme une côte artificielle et dispose d’un mécanisme de piégeage qui ressemble à un bras géant, et qui emprisonne les déchets plastique dans un grand filet en forme d’entonnoir remorqué par deux navires à une vitesse approximative d’1,5 nœuds.
Ainsi, le filet ne risque pas de se briser du fait des courants. Un procédé qui a donné des résultats plus encourageants, encore, que projeté, en transportant à lui seul 9 000 kilos de déchets plastiques sans interruption. Pour remplir ses objectifs et nettoyer la moitié du vortex de plastique en 5 ans, il faudrait approximativement 10 modèles comme Jenny.
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Au système 002 un système 003 a succédé, passant d’un entonnoir de 1320 mètres à 2500 mètres de diamètre. Le nouveau projet de l’organisation à but non lucratif nommé Josh aurait permis de franchir un nouveau cap dans cette lutte acharnée contre la pollution marine, au moyen d’un filet qui permet de récolter un terrain de football de déchets toutes les 5 secondes👏.
Un projet pharaonique pour cette opération de nettoyage massive. La persévérance payera-t-elle ? Seul l’avenir nous le dira.