Pour en avoir le cœur net, une équipe de scientifiques a collaboré avec la Nasa sur les données fournies par un satellite afin de cartographier les émissions de CO2 sur Terre 🗺️, dévoilant récemment les résultats pour la période 2015 – 2020. En 2022, près de 57,4 gigatonnes en équivalent CO2 (GtCO2e) ont été relâchées dans l’atmosphère, mais par qui, au juste 🤔 ?
Les pays les plus émetteurs de CO2
Si l’on se base sur les émissions nationales territoriales de CO2, le trio de tête n’a pas évolué depuis une décennie. En tête, la Chine et les Etats-Unis occupent les deux premières places du podium. Viennent ensuite l’Inde, l’Indonésie et le Brésil.
✌️ La Chine, en effet, très friande en charbon, connaît une croissance exponentielle de ses émissions de CO2, en cohérence avec sa croissance économique soutenue, comprise entre 7 % et 10 % par an : elle émet à elle seule plus d’un quart des émissions mondiales !
⚠️ Néanmoins, il serait trop facile de lui faire porter la responsabilité du réchauffement climatique planétaire, car la responsabilité historique du dérèglement actuel incombe aux grandes puissances industrialisées, en tête desquelles les Etats-Unis, qui ont émis plus de CO2 que n’importe quel pays avec 421,91 milliards de tonnes cumulées jusqu’en 2021 (en comparaison avec le continent africain qui, tout en étant aux premières loges des impacts du réchauffement climatique, n’a émis sur la même période que 49,13 milliards de tonnes de CO2, on dénote quand même un certain déséquilibre).
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🥈 Côté Etats-Unis, le retour de cette grande puissance dans l’accord de Paris sous la présidence de Joe Biden est rassurant, mais l’ombre d’une réélection de Donald Trump inquiète à juste titre.
🥉 L’Inde, malgré un taux d’émissions de CO2 par habitant parmi les plus faibles à l’échelle mondiale, se place à la 3e place des plus grands émetteurs du fait de sa croissance économique rapide.
Ensemble, ces trois états totalisent près de la moitié du CO2 émis dans l’atmosphère.
Mais si l’on prenait en compte l’Union Européenne dans son ensemble, qui réunit 27 pays, elle se glisserait entre les Etats-Unis et l’Inde, en 3ème position. La France seule n’occupe « que » la 21ème position, en raison de sa forte proportion d’énergie nucléaire, loin derrière l’Allemagne, qui carbure encore beaucoup au charbon et qui occuperait à elle seule le 7ème rang mondial 👏.
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D’autres pays pourtant très industrialisés parviennent à mieux équilibrer leur bilan en raison des immenses forêts qu’ils détiennent, qui sont comptabilisés en tant que puits de carbone naturel, comme le Canada ou la Russie, qui occupe malgré tout la 4ème place de ce classement.
Attention, il y a émissions de CO2 et empreinte carbone, nuance !
À noter néanmoins que le calcul des émissions générées par un territoire ne tient pas compte des émissions importées, et dans ce domaine, il y aurait beaucoup à dire de l’Union Européenne, qui consomme allègrement les produits fabriqués à l’étranger, dans des conditions pas très reluisantes.
En effet, la Chine, certes, émet beaucoup de CO2 sur son territoire, mais à qui profite le crime ? Une grande partie de sa production est consacrée à l’exportation #madeinchina, sans parler des délocalisations d’usines des entreprises du monde entier.
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Les émissions de GES par habitant
Si l’on s’en tient à la pollution par habitant, les pays du Golfe, comme le Qatar, le Bahreïn, le Koweït ou encore l’Arabie saoudite sont en tête de file. Le Qatar, en particulier, émet près de 50 tonnes de CO2 par an et par habitant 😱 (contre 5,48 tonnes pour un Français). C’est bien logique, car ce pays très peu peuplé héberge une importante exploitation pétrolière et gazière.
Viennent ensuite les Etats-Unis et l’Australie, qui dépend du charbon à 80%.
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À retenir
Après une accalmie en 2020 à la faveur de la crise sanitaire, des niveaux records d’émissions de gaz à effet de serre ont été atteints en 2021. Les grandes puissances contribuent à des degrés divers aux émissions de gaz à effet de serre, et donc au réchauffement climatique planétaire. Les plus gros émetteurs ont ainsi un rôle primordial à jouer dans la réalisation des objectifs climatiques internationaux de réduction des émissions. Pour l’heure, les objectifs de l’accord de Paris semblent hors d’atteinte, compte tenu de la trajectoire actuelle.
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Sources : geo.fr, futura-sciences.com,lexpress.fr
