Le No-Kill, une pratique en vogue !

Mis à jour le par Equipe Rédaction

Si à l’origine la pêche est bien évidemment née dans le but de se nourrir, une pratique très en vogue nage à contre-courant (🤭) : le No-Kill. Dans ce cas de figure, la pêche devient un sport, un hobby, une véritable passion pour certains, qui consiste à capturer des prises pour ensuite les relâcher, et ce dans les meilleures conditions pour qu’il puisse reprendre le cours de leur vie de poisson. Il s’agit ici d’un véritable état d’esprit, d’une philosophie, qui s’ancre dans une démarche raisonnée, plus respectueuse, et plus en accord avec la nature.

Le No-Kill, une pratique en vogue !

Une pêche raisonnable et éthique

Cette pratique qui nous vient des Etats-Unis est aussi appelée « catch and release », « graciation », ou « pêche sans panier ». Elle consiste à faire de son sport un véritable art de vie durable. Il s’agit en fait d’un mode de pêche éco-responsable, qui ne met pas en péril les ressources naturelles, pratiquée dans le respect du poisson 🐟.

Certains parcours lui sont entièrement dédiés, et il peut arriver de capturer deux fois le même animal, parfois reconnaissable grâce à un détail morphologique particulier, à un an ou deux d’intervalle. Dans le même état d’esprit, certains pratiquent à la fois le No-kill et le prélèvement raisonné, bien en dessous des quotas de pêche autorisés, pour préserver cette ressource qui n’a rien d’inépuisable.

Le No-Kill se pratique tant en mer, qu’en lac ou en rivière, et peut s’appliquer à tous les types de pêche. Les pêcheurs de carpe et les pêcheurs à la mouche sont néanmoins les plus adeptes, bien que les pêcheurs de carnassiers commencent à s’y intéresser de plus en plus. Si relâcher le poisson n’était pas rare jusqu’alors, du fait de la réglementation, en cas de prise d’un poisson d’une taille non conforme ou de capture accidentelle, le fait de systématiser cette pratique l’est.

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Mais alors, pourquoi aller pêcher si c’est pour relâcher sa prise ?

Pour le plaisir, pour perfectionner sa technique de pêche, en se dédouanant complètement de la pêche de pure consommation. La pratique du No-Kill peut être également motivée par la pêche en milieu pollué, de même que par la rareté des poissons dans certaines zones du fait de prélèvements irraisonnés. Relâcher les poissons, y compris les plus gros spécimens, permet de préserver les meilleurs reproducteurs au patrimoine génétique, favorisant ainsi la survie des espèces 💪.

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Optimiser les chances de survie du poisson

Mais pour que cela fonctionne, pour veiller à ce que le taux de survie des animaux rendus à la nature soit optimal, il faut respecter un certain nombre de règles de base et de précautions, et exclure les mauvaises pratiques qui engendrent une mortalité involontaire des poissons, que ce soit au moment de leur capture et de leur remise à l’eau 🐠. 

Le poisson doit sortir indemne de votre rencontre : relâcher un poisson pour qu’il meure quelques heures ou quelques jours plus tard n’est évidemment pas le but recherché. Bien pratiquée, le taux de mortalité liée à cette discipline du No-Kill est inférieure à 5%👍.

Eh oui, il y a « relâcher un poisson », et « relâcher un poisson », nuance ! Alors c’est quoi la différence entre un bon pêcheur et un mauvais pêcheur ? On vous dit tout 👇

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Une capture dans les règles de l’art du No-Kill

Bien préparer la remise à l’eau, c’est d’abord soigner sa capture🎣.

Afin de limiter la blessure infligée au poisson dans sa gueule, les hameçons triples pourront laisser leur place aux hameçons simples circulaires 🪝, et les ardillons pourront être écrasés au préalable. L’utilisation du Fish grip est à proscrire. En revanche, une pince ou un dégorgeoir pourra aider à décrocher plus facilement l’hameçon, une opération à réaliser tout en douceur, idéalement sans le faire saigner. Pour écourter au maximum le combat, l’utilisation d’un fil plus résistant est conseillée. Cette étape doit être réduite autant que possible afin de ne pas épuiser l’animal.

On la prend, cette photo ?

Il est de coutume, pour le pêcheur triomphant, de prendre une photo de sa prise, afin de flatter avant tout son ego📸. Une photo qui permet au passage de valoriser sa capture, sans nécessité de la tuer. Mais bien des dégâts peuvent être causés au malheureux poisson au cours de cette étape, qui n’a bien sûr pas été conçu par dame nature dans le but de rester hors de l’eau. ⚠️ C’est ainsi que la teneur en oxygène de l’air peut gravement endommager certains de ses organes, de sorte qu’une fois relâché, il ne survivra pas à pareil traitement. Les ouïes doivent donc absolument rester humides, et le poisson ne doit pas être sorti plus de quelques secondes de l’eau. Par ailleurs, celui-ci devra être manipulé avec précaution, l’idéal étant de placer une main sous la tête et une sous la queue, et la position verticale sera autant que possible à éviter afin de ne pas nuire à l’irrigation sanguine. Les doigts dans les ouïes sont à proscrire 🙅‍♀️.

Pensez à mouiller vos mains avant de le saisir, de manière à préserver le mucus protecteur du poisson. Pour les mêmes raisons, évitez de le poser au sol sur l’herbe, le bois ou le béton : préférez une épuisette à mailles non nouées humide. La pêche est souvent un bon moment passé en famille, emmener les enfants à la pêche est une très bonne idée ! (pour eux, pour vous peut-être un peu moins).

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Comment bien relâcher un poisson ?

Le poisson pourra ensuite être relâché la tête face à un courant faible, sans mouvement de va-et-vient, afin de lui permettre de se réoxygéner. Maintenez-le doucement dans cette position le temps qu’il reprenne des forces, et attendez qu’il parte de lui-même vers d’autres horizons🐟.

Une pratique décriée

Bien sûr, cette discipline ne plaît pas à tout le monde, loin de là. Certaines associations de protection animale et antispéciste s’insurgent, estimant que s’amuser à pêcher un poisson pour ensuite le relâcher est barbare. Alors oui, jouer avec un animal doté, comme tous les autres, de sensibilité et non consentant, n’est effectivement pas très petfriendly. Néanmoins, en se mettant à la place du poisson, à choisir, c’est quand même mieux que de finir en bouillabaisse 😅… Mais, globalement, la pratique la plus respectueuse de la nature et du poisson reste de les laisser en paix, on est d’accord.

À retenir :

La pratique du No-Kill est de plus en plus répandue, et consiste, comme son nom l’indique, à relâcher un poisson après l’avoir pêché. Il s’agit d’une véritable philosophie, d’un état d’esprit, qui promeut le respect du poisson et de la nature🌿. La pêche est ainsi totalement émancipée de son objectif initial, axé sur la consommation, et devient un sport. Mais la pratique du No-Kill, pour atteindre son objectif, doit être accompagnée d’un certain nombre de précautions afin de ne pas mettre en péril les chances de survie du poisson une fois relâché.

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Sources : peche-partage.fr, vallee-dordogne.com, integralpeche.fr, 1max2peche.fr, peche.com

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