⚖️ La création d’un cadre légal : les accords Internationaux
Le premier succès dans la lutte contre le changement climatique a été la mise en place d’un cadre légal international. En effet, on l’a vu lors des pires marées noires de l’histoire, l'absence de lois rendait possible la dilution de la responsabilité et l’inaction globale. Les accords internationaux pour le climat ont émergé tels que :
- Le Protocole de Kyoto (1997), qui fut le premier accord international contraignant juridiquement les 37 pays industrialisés signataires à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES).
- En 2015, l'Accord de Paris, signé par près de 200 pays, a marqué un véritable tournant dans la lutte contre le réchauffement climatique. L’accord fixe pour objectif de limiter le réchauffement climatique à moins de 2°C (1,5°C de préférence), par rapport aux niveaux préindustriels. Pour l’atteindre, les pays doivent soumettre des plans d’action nationaux et renforcer leurs engagements. Ainsi, l'Accord de Paris a permis de créer une dynamique globale.
- En 2019, les États-Unis ont signé le Green New Deel pour affirmer leur engagement vers le zéro carbone.
- La même année, le Parlement Européen signe le Pacte Vert et affiche sa feuille de route vers une Europe neutre sur le plan climatique d’ici à 2050. Pour atteindre une réduction des émissions de C02 de 55% avant 2030, l’Europe a pris des mesures législatives appelées “Fit for 55” comprenant 13 lois interdépendantes et 6 lois sur le climat et l’énergie.
Les politiques de régulations nationales
De nombreux pays ont adopté des politiques visant à accélérer la transition vers une neutralité carbone. L'Union européenne a lancé son Pacte vert.
La Chine, plus grand émetteur de GES au monde, s’est également engagée à réduire ses émissions. Le pays a investi dans les énergies vertes à tel point qu’il est devenu le premier producteur mondial d’énergie solaire et éolienne. Les gros pollueurs peuvent aussi changer.
⚡ La transition énergétique : l’expansion des énergies renouvelables
Grâce aux investissements massifs et aux progrès technologiques, les énergies décarbonées comme l'éolien, le solaire et l'hydroélectricité, ont connu une croissance exponentielle.
En 2020, environ 29 % de la production mondiale d'électricité provenait de sources renouvelables, un chiffre en constante augmentation. De nombreux pays visent une part majoritaire d’énergies renouvelables dans leur mix énergétique d’ici 2050.
En parallèle, les coûts du renouvelable ont baissé. Le coût du photovoltaïque a chuté de 80 % depuis 10 ans et il devient plus compétitif face aux énergies fossiles (pétrole et gaz). En 2021, le solaire a produit 3,7% de l’électricité mondiale.
🚀 Réduire les émissions grâce à la technologie
Les innovations technologiques contribuent aussi à ralentir le changement climatique. L’électrification des transports constitue un progrès concret. Et s’ils sont sujets à débats, les véhicules électriques ont explosé ces dernières années. Tesla, Nissan et Volkswagen ont massivement investi dans cette technologie en vue de remplacer les énergies fossiles.
Des pays comme la Norvège et la France ont annoncé viser l’interdiction future des véhicules à essence et diesel afin de réduire les émissions dans le secteur des transports. Parallèlement, le captage (ou capture) et stockage géologique du carbone (CSC) est à l’étude.
Cette technologie permet de capturer le CO2 produit par les centrales électriques avant qu'il ne soit rejeté dans l'atmosphère, puis de l’enfouir profondément sous terre ou de l’utiliser pour des applications industrielles. Encore en phase de développement, il permettrait de réduire les émissions de GES dans les industries les plus polluantes.
🏢 Les entreprises et l’économie verte
Le secteur privé joue un rôle croissant dans la lutte contre le changement climatique. De plus en plus de grandes entreprises, conscientes des risques économiques et pour leur réputation, s'engagent à réduire leur empreinte carbone.
Même les multinationales comme Google, Microsoft et Amazon ont annoncé des plans ambitieux pour atteindre la neutralité carbone dans les prochaines décennies et investissent massivement.
De plus, les consommateurs privilégient de plus en plus les produits et services respectueux de l’environnement. Même les fonds d’investissement s’intéressent à des projets plus durables.
La mobilisation citoyenne et militante
Dans une toute autre mesure, les initiatives locales, la mobilisation citoyenne et la plus grande visibilité de militants écologistes, comme Greta Thunberg, maintiennent les questions écologiques sur la scène publique et sensibilisent à l'urgence climatique.
Les actions locales de reforestation, de réduction des déchets ou de promotion de l’agriculture durable se multiplient, créant une réelle dynamique citoyenne. Certains considèrent même que l’écologie serait un peu comme une nouvelle religion.
À retenir :
Les progrès réalisés dans la lutte contre les changements climatiques sont indéniables, bien que des efforts supplémentaires soient nécessaires, face à l’accélération croissante du réchauffement climatique. Depuis l’émergence d’un cadre légal, les États, les entreprises autant que la société civile se sont mobilisés vers un objectif commun : limiter le réchauffement climatique et ses effets pour assurer un avenir durable aux générations futures. Le chemin est long et les objectifs de l'Accord de Paris sont loin d’être atteints, mais les progrès accomplis montrent qu’une transition est en cours et qu’elle est possible.
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Sources : Le Monde - Comprendre le réchauffement climatique - Grand Format du Monde - Parlement Européen - Planète énergies - EDF