Les océans, nos meilleurs alliés dans la lutte contre le réchauffement climatique
L’Océan est l’un de nos meilleurs alliés dans la lutte contre le dérèglement climatique, car il capte une grande quantité du carbone qui est émis en excédent dans l’atmosphère du fait des activités anthropiques (plus d’1/4), et d’autre part, il absorbe 90% de la chaleur que ces émissions de CO2 ont engendrées 💪. Néanmoins, ce n’est pas sans effet sur ce puits de carbone naturel, qui est au bord de la saturation compte tenu des quantités phénoménales de carbone en jeu. C’est ainsi que son effet salvateur est de moins en moins efficace, du fait de l’acidification de l’eau de mer engendrée par le procédé, d’une part, et de l’augmentation progressive des températures moyennes de l’océan, d’autre part. Des effets secondaires aux effets destructeurs sur la biodiversité et la vie marine, ce qui est déjà une catastrophe en soi, mais qui brident également la capacité des océans à continuer d’emmagasiner le CO2 dont les émissions, elles, ne faiblissent pas. Il faut voir ça comme une éponge imbibée d’eau, qui ne peut plus en absorber davantage 🧽.
Renouveler la capacité d’absorption de CO2 des océans
Un problème auquel le projet SeaChange, développé par des chercheurs de l’université de Californie, à Los Angeles (UCLA), a décidé de s’attaquer, projet qui ambitionne d’utiliser les océans comme une éponge géante à CO2 afin de lutter contre le réchauffement climatique, sur la base d’une technologie innovante exploitant la capacité de ce puits naturel de CO2.
Le projet SeaChange, comment ça fonctionne ?
C’est pourquoi les chercheurs du projet SeaChange ont eu une idée folle : et si on parvenait à essorer cette éponge de CO2 pour renouveler la capacité de puits de carbone des océans 🤔 ? La technologie mise au point par SeaChange utilise une approche électrochimique pour capter le CO2 présent dans l’eau de mer, en la soumettant à une charge électrique, elle-même suivie de réactions chimiques en cascade. L’eau de mer, après avoir été appauvrie en CO2, est rejetée dans l’océan, et sera alors capable d’absorber plus de ce redoutable gaz à effet de serre.
En chemin, le CO2 capté au cours de l’opération est dissous en calcaire (ou carbonate de calcium), et en brucite solide (de l’hydroxyde de magnésium), et se retrouve piégé dans des minéraux solides, sous la forme d’un composant présent dans des coquillages ou dans la craie notamment. Autrement dit, le CO2 contenu dans l’eau de mer est neutralisé, et se retrouve dans une fine poudre blanche, composée de carbonate de calcium et de bicarbonate de magnésium. Ces minéraux solides naturels peuvent à leur tour être rejetés dans l’océan de manière sûre, où ils stockeront le CO2 pendant des dizaines de milliers d’années.
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Les objectifs du projet SeaChange
🤓 Les objectifs du projet SeaChange sont donc doubles :
- Séquestrer du CO2 de manière stable et durable ;
- Renouveler la capacité des océans à absorber davantage de gaz à effet de serre de l’atmosphère.
- Cerise sur le gâteau : le processus produit également de l’hydrogène gazeux, qui peut, au passage, être exploité comme combustible en tant que tel, et qui pourrait venir au soutien de la transition énergétique du secteur automobile et plus généralement des transports 👍.
Des systèmes pilotes avant un déploiement à grande échelle
Ainsi, deux systèmes pilotes sont en cours de déploiement à Los Angeles et Singapour afin d’évaluer et d’optimiser cette technologie de manière à parvenir, à terme, à une élimination évolutive, rentable et durable du CO2. Le tout avant de déployer le procédé à grande échelle, tout en anticipant les éventuels effets secondaires sur la nature environnante.
Les chercheurs aux manettes du projet estiment que la mise en place de 1800 usines à l’échelle industrielle permettrait la séquestration d’environ 10 milliards de tonnes de dioxyde de carbone atmosphérique par an. Pour information, environ 37 milliards de tonnes de CO2 sont émises chaque année, le bilan serait donc loin d’être anecdotique. L’objectif fixé est d’affiner le dispositif de manière à permettre son développement à grande échelle à l’horizon 2025, un projet qui serait ensuite commercialisé par une start-up, Equatic.
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Garder le réchauffement sous contrôle
Une piste plus que crédible, donc, qui pourrait venir au soutien des autres stratégies par ailleurs développées, telles que la captation directe du CO2 dans l’atmosphère, encore très difficile à mettre en œuvre et onéreuse, la priorité absolue dans ce vaste plan d’attaque restant la diminution drastique des émissions de gaz à effet de serre, pour l’heure difficile à concrétiser par l’humanité. Néanmoins, pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, les mesures de réduction des émissions devront nécessairement s’accompagner de techniques de capture et stockage de CO2, afin de compenser les émissions des industries les plus difficiles à décarboner, d’après les experts du GIEC. Une fois la neutralité carbone atteinte, le procédé permettrait, dans un second temps, de s’attaquer aux stocks de carbone accumulés dans l’atmosphère depuis plusieurs décennies 👏.
À retenir La neutralité carbone à l’horizon 2050 ne pourra être atteinte que si, en plus des mesures de réduction drastique des émissions de CO2, des procédés de capture et de stockage de CO2 sont également déployés afin de compenser les émissions des secteurs qui ne pourront que très difficilement se décarboner. Dans cette catégorie, le projet SeaChange travaille sur un procédé innovant qui ambitionne de vider les océans du CO2 qu’ils contiennent, et qui les pousse à saturation, afin de renouveler leur capacité d’absorption. Ainsi, si la technique est validée au terme des essais en cours et est déployée à grande échelle, notre précieux puits de carbone pourrait bien connaître un nouveau souffle ! Une idée tout à fait crédible qui pourrait s’avérer très prometteuse ! Explorer - protéger - se ressourcer #BornToBeWild
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Sources : jaqadi.com, geo.fr, caminteresse.fr, scienceetavenir.fr, futura-sciences.com