Le numérique pollue, et ça ne va pas en s’arrangeant
Le numérique représente 5% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde, un bilan qui ne cesse de s’alourdir d’année en année. Une empreinte environnementale du numérique en bonne partie imputable aux équipements des utilisateurs, tant au cours de leur fabrication que de leur utilisation, mais également aux réseaux et data centers. 👉 Digital Cleanup Day : sensibilisation à la pollution numérique
Switchs, serveurs, routeurs, systèmes de refroidissement… Tout ce petit monde est vorace en énergie ! Sans parler de la fin de vie du matériel numérique, qui pollue considérablement. Un seul ordinateur nécessite, pour sa production, 22 kg de produits chimiques et 240 kg de combustible et 2 tonnes de ressources naturelles 😱. Et quand on sait que, selon une étude de Cisco, un Européen de l’Ouest possède en moyenne 8.9 objets connectés, on appréhende mieux la mesure du phénomène.
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C’est quoi le Green IT ?
🌿 Le Green IT, pour Green information technology, c’est le numérique responsable ! La notion s’est alignée sur la démarche de développement durable et englobe les piliers sociaux et économiques, en plus de la préservation de l’environnement. On parle aussi d’éco-TIC.
L’informatique durable, objectif du Green IT, consiste en une « démarche d’amélioration continue qui vise à réduire les impacts sur l’environnement, sociaux et économiques du numérique », notamment au sein des entreprises, d’après le lexique des termes de références proposé par le club Green IT. 🤓 Le numérique responsable est ainsi « l’ensemble des technologies de l’information et de la communication dont l’empreinte économique, écologique, sociale et sociétale a été volontairement réduite et / ou qui aident l’humanité à atteindre les objectifs du développement durable ».
Notion récente, les acronymes autour du Green IT poussent comme des champignons. Essayons d’y voir plus clair 👇
Les périmètres du Green IT
Le concept du Green IT se matérialise autour de 3 démarches distinctes :
Le Green IT 1.0, qui s’apparente à la conception numérique responsable (CNR) ou à l’éco-conception (c’est-à-dire qui consiste à intégrer l’environnement dès la conception d'un produit ou service, et à toutes les étapes de son cycle de vie) : il s’agit d’une démarche d’amélioration continue visant à réduire l’empreinte écologique, économique et sociale des TIC (technologies de l’information et de la communication). En gros, le Green IT 1.0 passera par le développement d’outils numériques optimisés, plus fonctionnels, plus rapides, consommant moins de ressources, par l’adoption de mesures visant aux économies d’énergie, à une meilleure gestion des déchets, …
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Le Green IT 1.5, qui désigne une démarche d’amélioration continue visant à réduire l’empreinte écologique, économique et sociale de l’organisation physique de l’entreprise au travers de la conception d’un Système d’Information Développement Durable (SIDD), le tout dans le cadre d’une stratégie RSE de l’entité. Ainsi, l’entreprise s’efforce de réduire l’empreinte de ses infrastructures de communication (réseaux, téléphonie…), tout en les mettant au service d’une politique environnementale qui lui est propre (limitation des déplacements par le télétravail, évaluation des performances environnementales des collaborateurs, etc…).
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Le Green IT 2.0 va plus loin, et désigne, de son côté, une démarche d’amélioration continue visant à réduire l’empreinte économique, écologique et sociale d’un produit ou d’un service, grâce au numérique 💪. Le Green IT 2.0 revient à utiliser les TIC dans le sens d’une politique environnementale « externe », cette fois-ci, ces dernières venant au soutien d’un changement de modèle économique et comportemental de la société. Dans ce cas de figure, les technologies de l’information et de la communication se mettent au service de l’environnement.
OK… Et c’est quoi la différence entre le Green for IT et l’IT for Green ? 🤔
Le Green for IT, c’est le périmètre 1.0 du Green IT : la notion vise l’ensemble des process, logiciels, ou matériels au moyen desquels l’empreinte environnementale de l’informatique sera minimisée. Il s’agit plus généralement de toutes les technologies qui vont permettre de réduire l'impact environnemental de l'informatique au sein d’une entreprise.
À l’inverse, l’IT for Green correspond au Green IT 2.0 : cette fois-ci, on utilise les TIC pour réduire l’empreinte environnementale 🙃. Le terme Ecology by Design vise également la même notion.
Ça va, vous suivez 😅 ?
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Les autres démarches sociales IT
Attention, les trois périmètres du Green IT évoqués précédemment sont à dissocier d’autres démarches sociales, comme l’IT for Good, qui consiste à utiliser les TIC pour faire le bien au service de causes humaines, et le Fair IT, qui, de son côté, désigne le numérique équitable et éthique, axé sur les conditions de travail dans le secteur de l’industrie de l’informatique, et qui concerne majoritairement les fournisseurs de matériels et logiciels. Et oui, il faut savoir, aussi, que tout un tas de personnes, et notamment des enfants, travaillent dans des conditions inhumaines en Afrique pour extraire les minerais nécessaires à la fabrication de nos équipements électroniques 😢 …
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À retenir
L’empreinte écologique du numérique se fait de plus en plus pesante, et connaît une croissance exponentielle. Pourtant, de nombreuses mesures et nouvelles habitudes à appliquer au quotidien pourraient permettre d’atténuer les impacts délétères du digital. Nous irons même plus loin : et si le numérique devenait un allié au service de la transition ? Ce sont les enjeux du Green IT, ou de l’Eco TIC, notion récente et prometteuse qui ambitionne de verdir ce secteur en forte expansion et de tendre vers un numérique responsable plus durable. Et vous, c’est quoi, votre stratégie Green IT ?
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Sources : hellocarbo.com, greenly.earth, numeriqueresponsable.zici.fr, club.greenit.fr, wwf.fr