Le pagre, SOS poisson en danger

Ces populations de poisson mis à mal par une trop forte pression

🐠 Aujourd’hui, chaque personne mange en moyenne 19,2 kg de poisson par an, soit environ deux fois plus qu’il y a 50 ans. Une bonne nouvelle pour notre santé, mais une pression insoutenable pour les océans. Ainsi, le WWF estime qu’au cours des 40 dernières années, les populations d’espèces marines ont enregistré un déclin vertigineux de 39 %. 👉 Combien d'humains la terre peut-elle supporter ?

« La pêche est le principal facteur d'impact sur les écosystèmes marins », d’après les propos de Didier Gascuel, professeur en écologie marine, rapportés par Geo. C’est pourquoi le consommateur a un important rôle à jouer dans la lutte contre la surpêche, en sélectionnant attentivement les poissons consommés, de manière à encourager les pratiques durables.

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Le cas du pagre, un poisson inscrit comme espèce en danger

C’est ainsi que de nombreuses espèces sont aujourd’hui menacées, et c’est notamment le cas du pagre, ou Pagrus pagrus 🤓, un poisson de la famille des sparidés comme la dorade rose. Présent en Manche, en Atlantique et en Méditerranée, ce poisson solitaire est en effet aujourd’hui victime de son succès. Ainsi, le pagre est inscrit comme espèce en danger (statut EN depuis 1996) dans la liste rouge de l'UICN (International Union for Conservation of Nature and Natural Ressources), de sorte que la taille minimale de capture a été fixée à 18 cm.

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Le pagre, bien souvent pêché avant d’avoir atteint sa maturité sexuelle

En effet, ce poisson hermaphrodite qui change de sexe au cours de sa vie n‘atteint sa maturité sexuelle que vers 3 ans, pour une taille d'environ 24 cm, et se reproduit d’avril à juin uniquement. De plus, naissant femelle, ne devient ensuite mâle que lorsque sa taille avoisine les 25 cm. Il en résulte que ce poisson est bien souvent capturé avant d’avoir atteint sa maturité sexuelle, de sorte que les pêcheurs font état d’une baisse de taille des adultes ce qui n’est pas de bon augure pour la santé de sa population.

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Le pagre, victime de son succès

Un succès il est vrai fort mérité : ce poisson, d’une jolie couleur rose argentée et d’une taille moyenne de 18 à 45 cm, pouvant atteindre 75 cm, offre une chair délicieuse de très grande qualité 😋.

Ce poisson d’exception vit entre 5 et 250 mètres de profondeur avec une nette préférence pour les parois verticales, et fréquente tant les zones sableuses que les zones rocheuses recouvertes d’algues. Les jeunes vivent plus volontiers vers les herbiers peu profonds, les spécimens adultes leur préférant le large. Ses dents solides et puissantes lui permettent de satisfaire son appétit pour les coquillages, crustacés ou même poissons : crevettes, crabes, moules, vers marins, calamars… Il est friand des petites proies dont il ne fait qu’une bouchée.

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Des techniques de pêche pas toujours vertueuses

Le pagre étant un poisson solitaire et méfiant, les techniques de pêches doivent donc faire preuve de finesse et de discrétion. Pêché à la palangre, c’est-à-dire au moyen d’un cordage sur lequel sont positionnées des lignes munies d’hameçons, d’autres victimes collatérales en font les frais, comme c’est le cas des albatros, ces oiseaux marins, des requins ou encore des tortues de mer, qui s’y retrouvent involontairement piégés. Il peut également être pêché par des chalutiers lorsqu’il se trouve plus en profondeur et au large. Bon point pour l’espèce : l’éparpillement des adultes dans des zones parfois difficiles d’accès ne favorise pas leur capture en masse.

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Sources : nationalgeographic.fr, geo.fr, wwf.fr, consoglobe.com, 1max2peche.fr, pointe-de-bretagne.fr, peche.com, doris.ffessm.fr, fishipedia.fr