Le principe de la liberté de la pêche
Le principe de la liberté de pêcher en mer est très ancien, et date de l’époque romaine, c’est dire, par Jupiter #Asterix ! La mer et les côtes sont dès lors considérées comme un bien commun, appartenant à tous les hommes, dont chacun peut profiter librement 🌊. C’est néanmoins le décret Colbert qui le gravera dans le marbre le premier en 1681. Mais attention, autorisé ne veut pas dire qu’il ne s’agit pas d’une activité encadrée ! Le législateur est, depuis des siècles, soucieux des abus qui pourraient notamment nuire à l’abondance du poisson 🎣.
Elle connaît ainsi certaines interdictions et restrictions que vous devez impérativement connaître avant de vous y adonner. Et ça tombe bien, on va vous en parler !
La pêche à pied se distingue du glanage, attention ! 👉 Sable, coquillages, corail... ramener des souvenirs peut vous coûter cher !
Petite check-list de base avant d’aller pêcher
Voici les points incontournables à vérifier avant même d’aller pêcher 👇
Checkez la qualité sanitaire du spot
Avant de vous lancer, il est impératif de se renseigner au sujet des sites de pêche que vous comptez fréquenter, afin de s’assurer qu’ils ne font l’objet d’aucune alerte sanitaire ou restriction particulière en cours.
La qualité sanitaire des sites de pêche est régulièrement testée, avec une fréquence mensuelle ou bimestrielle, afin d’éviter tout risque d’intoxication 🤮. Les autorités évaluent ainsi la qualité
bactériologique, et surveillant l’indicateur Escherichia coli dans les coquillages, et les classes de qualité sont au nombre de 5, allant de bonne à très mauvaise, en fonction du seuil de dépassement des quatre seuils pour 100 g de chair et liquide intervalvaire 🔬. Cette entérobactérie contenue dans le tube digestif et dans les déjections des humains et des animaux à sang chaud est le marqueur d’une contamination fécale des coquillages. Plus on la retrouve dans le coquillage, plus on y trouvera de germes pathogènes : bactéries, virus, ou parasites. Et comme on n’a pas tellement envie de manger de la m…, il est vivement conseillé de suivre les recommandations à ce sujet 💩 !
Renseignez-vous sur les horaires des marées
Renseignez-vous, bien entendu, sur les horaires des marées et sur les conditions météo du jour 🌛. Évitez les journées pluvieuses et brumeuses. ⚠️ L’horaire à marée basse est celle à partir de laquelle la mer commence à remonter, il vaut donc mieux s’y prendre avant.
Assurez votre sécurité pendant que vous pêchez
Comme pour toute sortie en mer, il est impératif de prévenir votre entourage, et d’emporter votre téléphone portable ainsi qu’un moyen de signalisation comme un sifflet ou une lampe torche avec vous 🤙. Un accident peut arriver, même dans le cadre de la pêche à pied. Surveillez toujours du coin de l’œil la montée des eaux, et soyez prudent quant aux risques de chute. Restez toujours à la vue des autres pêcheurs.
Pêche à pied : le BA BA du pêcheur écoresponsable
Peu importe votre spot, vous renseigner au préalable sur les règles qui y sont applicables est une étape incontournable. Les bonnes pratiques qui suivent sont essentielles pour faire rimer pêche à pied et respect de l’environnement 🌿 ! 👉 Comment protéger les océans ? À nous de jouer !
Respectez les interdictions
Respectez précisément les interdictions de pêches et de consommation, et évitez de pêcher dans les zones portuaires, à proximité des embouchures de cours d’eau et de réseaux d’évacuation des eaux. Évitez également les zones situées à moins de 15 à 25 mètres des parcs conchylicoles, en fonction des régions. Renseignez-vous sur les spécificités de la réglementation du lieu où vous vous trouvez.
Respectez les restrictions de tailles et quantité de capture
Au-delà de ça, il existe des règles en matière de taille des crustacés, quotas et d’outils de pêche autorisés, afin de protéger le littoral et d’y préserver la biodiversité. Les espèces ont en effet besoin de ne pas subir une trop forte pression afin de se renouveler 🦐. C’est ainsi que vous devez respecter une taille minimale et une quantité déterminée pour votre petite partie de pêche. C’est l’arrêté du 26 octobre 2012 qui fixe ces règles pour chaque région française, réglementation généralement complétée par un cadre régional, départemental ou local.
Vous devez donc avoir à portée de main une « pige » ou un une réglette en bois (car ça flotte) qui vous permettra de prendre vos mesures pour les espèces ramassées. Les animaux trop petits devront être relâchés. La pêche est bonne ? Chouette ! Mais ne vous enflammez pas trop pour autant et ne prélevez que ce que vous êtes susceptible de consommer 🦀.
Privilégiez les techniques douces
Les techniques de pêche douces sont, autant que possible, à privilégier : pêche au trou, au sel… Évitez le ratissage autant que possible : il faut éviter de labourer les estrans afin de ne pas avoir d’impact négatif sur les herbiers de zostères, et de permettre la survie des jeunes bivalves. Question outillage, les pelles, fourches et tamis sont par exemple interdits ⛔.
Remettez à leur place les rochers
Si vous déplacez des blocs rocheux, prenez garde à les remettre à leur place : ils représentent un écosystème à eux seuls, et nous ne voulons pas bouleverser la biodiversité qui leur est associée. À défaut, sachez qu’il faudra 3 ans pour une roche en bon état qui a été retournée pour retrouver son état initial et son biotope. Ça donne à réfléchir 🤔…
Ne prélevez pas les spécimens portant des œufs
Les animaux vides ou portant des œufs doivent être laissés sur place.
N’arrachez pas les algues
Les algues éventuellement récoltées ne doivent pas être arrachées, mais coupées aux 2/3 de leur longueur au maximum ✂️, afin de pouvoir se régénérer plus rapidement.
Attention à la nidification des oiseaux
La période s’étalant d’avril à septembre marque la période de reproduction de nombreux oiseaux, qui s’installent sur les plages et les marais salants. Il est donc recommandé d’éviter le haut de la plage pour éviter d’écraser les œufs cachés dans le sable et les galets 🕊️. Restez autant que possible sur le sable mouillé, là où les oiseaux n’ont pas pu nicher. Même sur les plages autorisant sa présence, votre chien devra être tenu en laisse afin de les préserver de ses éventuels assauts 🐶.
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Attention aux sanctions : ça fait mal au porte-monnaie !
Attention, car la pêche des espèces protégées et interdites, ou le non-respect de la réglementation en matière de pêche peut vous coûter cher !
Si vous envisagez par exemple de vendre les produits de votre pêche à pied, il peut vous en coûter jusqu’à 22 500 € 😱. Même punition pour la pêche aux oursins pendant une période interdite, pour la détention et l’utilisation d’engins de pêche supérieurs à ceux autorisés, ou pour le non-respect des mesures de limitation de captures !
À votre retour
Ne consommez pas les coquillages morts, ébréchés ou malodorants, et stockez dès que possible les fruits de votre pêche au frigo 🥶. Idéalement, il faudrait les manger le jour même, ou du moins dans les 24 heures. Lavez-les soigneusement et faites-les dégorger au préalable dans de l’eau de mer propre afin d’éliminer les restes de sable et de vase, et régalez-vous !
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Vous êtes malade ? La marche à suivre
Vous tombez malade après un bon repas de fruits de mer issus de la pêche à pied 🤮 ? Vous ressentez des frissons, des maux de tête, souffrez de diarrhée, de nausées, de vomissements ? Rendez-vous chez votre médecin traitant et signalez-lui que vous avez consommé des coquillages récemment. S’il vous reste des coquillages, conservez-les : ils pourraient faire l’objet d’analyses ultérieurement.
À retenir :
La pratique de la pêche à pied est très répandue, tant chez les locaux que chez les touristes. Elle permet de joindre l’utile à l’agréable, et faisant le plein de coquillages et crustacés en vue d’un bon repas bien mérité, tout en se promenant au bord du littoral, et de prendre un bon bol d’air marin. Attention néanmoins : même si la pêche à pied est libre, la réglementation encadre néanmoins cette pratique afin de protéger les écosystèmes et la biodiversité de l’estran. Ça y est, les bonnes pratiques de pêche à pied n’ont plus de secret pour vous, à vous de jouer ! Même si vous ne ramenez rien, vous ne reviendrez jamais complètement bredouille d’une partie de pêche à pied !
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Sources : pecheapied-responsable.fr, pecheapied-loisir.fr, pecheapied.net, demarchesadministratives.fr, fruitsdelamer.com
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