Ramasser des souvenirs sur la plage : une pratique réglementée
Les plages appartiennent au domaine public, mais le Code de l’environnement prévoit que leur usage est néanmoins libre et gratuit.
En revanche, ce que ce Code énonce également, en son article L321-8, c’est que « les extractions de matériaux (...) sont limitées ou interdites lorsqu'elles risquent de compromettre, directement ou indirectement, l'intégrité des plages, dunes littorales, falaises, marais, (...) ». Attention, donc, c’est au cas par cas, toutes les pratiques ne sont pas autorisées ⛔ !
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Le sable et les coquillages
Concernant le sable et les coquillages vides 🐚, c’est niet : il s’agit ni plus ni moins d’une atteinte au domaine public maritime qui fragilise les littoraux. Le ramassage en petite quantité est parfois toléré, mais le prélèvement déraisonnable sera sanctionné d’une amende pouvant aller jusqu’à 1.500 €, ouille !
En revanche, ce qu’on appelle le sable éolien, c’est-à-dire celui qui a été déplacé hors de la plage du fait du vent, peut être récupéré librement.
Mais attention, à l’étranger, les peines peuvent être particulièrement sévères et aller jusqu’à la prison lorsque les quantités de sable prélevées sont importantes comme c’est le cas en Sardaigne ! Pourquoi tant de sévérité ? Car il existe un véritable commerce en ligne de sable, à destination de collectionneurs (oui, les marchands de sable, ça existe !), et notamment de Sardaigne. Et il faut reconnaître que les abus sont nombreux : en 2018, plus d’une tonne de sable a été saisie dans les bagages de touristes à l'aéroport de Cagliari 😯…
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Un pillage qui est pris très au sérieux par les autorités italiennes, qui vont jusqu’à embaucher des « gardiens du sable » dans la ville de Cabras. 👉 Comment protéger les océans ? À nous de jouer !
Les galets
La présence de galets participe à protéger la côte de l’érosion. Même punition que pour le sable et les coquillages, donc, avec une amende pouvant s’élever à 1.500 € 💸. Imaginez seulement : ces petits cailloux proviennent d’amas rocheux polis par la mer et ont des millions d’années ! En Normandie, ramasser les galets est interdit depuis 1975, et leur nombre a diminué de moitié depuis le siècle dernier. En cause : le vent, les courants, et le glanage !
Les fleurs
La flore du littoral est très spécifique, et beaucoup d’espèces sont endémiques et classées comme protégées 🌺. Là, on ne rigole plus et ça commence à faire mal au niveau des sanctions, car couper les plantes côtières peut vous en coûter 150 000 € d’amende pour « atteinte à la conservation d'espèces végétales non cultivées », selon l’article L415-3 du Code de l’environnement.
Le bois flotté
C’est l’exception : la récolte du bois flotté sur les plages, ces débris d’origine naturelle, n’est pas réglementée, et vous pouvez librement récupérer ceux qui se sont échoués sur les plages et en faire ce que bon vous semble 🤗. N’oubliez pas néanmoins que les oiseaux en utilisent pour faire leur nid, donc le mieux reste quand même de penser à eux et de faire preuve de parcimonie 🐦.

Le verre dépoli
Carte blanche également pour le verre, qui est bien au contraire encouragé afin d’en nettoyer le littoral. Et ramasser les déchets, vous y avez songé ? 👉 Plogging, courir pour votre santé et la nature !
Les mollusques
Les coquillages vivants sont parfois ramassés sur la côte afin d’être dégustés par les fins gourmets 😋. Il s’agit là d’une pratique qui ne connaît pas de réglementation uniforme : il convient donc de se renseigner sur les règles locales avant toute chose.
En revanche, l’air marin, c’est à volonté, il ne faut pas se priver 😉 ! 👉 Les bienfaits de l'air marin : respirez à pleins poumons !
À retenir :
Il est très tentant de ramener des souvenirs ramassés sur la plage de son séjour en bord de mer : coquillages, sable, galets, bois flotté… Un charmant butin qui peut vous coûter cher ! La pratique du glanage sur le littoral est réglementée, et ces prélèvements sont le plus souvent interdits, avec une exception pour le bois flotté. Néanmoins, il se pratique fréquemment et est rarement sanctionné s’il reste raisonnable. Ce trésor est un écosystème à lui seul, et le piller est susceptible de fragiliser le littoral, oh combien vulnérable, pensez-y !
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Sources : service-public.fr, geo.fr, francebleu.fr
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