🍣 La surpêche : le poisson qui se mord la queue
Selon les spécialistes, la surpêche contribue à la surpopulation de méduses. En pêchant de manière excessive, l'homme a considérablement réduit les populations de poissons, notamment de ceux qui se nourrissent de larves de méduses ou qui rivalisent avec elles pour les ressources alimentaires.
La raréfaction du thon, du poisson-lune et autres poissons pélagiques tels que les sardines et les anchois, a permis aux méduses de proliférer. En raison des activités humaines, d’autres prédateurs naturels de la méduse disparaissent tels que la tortue et notamment les tortues Luth et Caouanne, que l’on trouve en Méditerranée. Aucun danger à l’horizon pour les méduses qui peuvent ainsi se développer sans contrainte.
Au passage, savez-vous ce que mange une méduse ? Des œufs de poisson ! Ainsi, la surpopulation de ce cnidaire (animal aquatique primitif) agit contribue à la raréfaction des poissons et à la destruction des écosystèmes marins.
🪸 L’eutrophisation ou pollution de l’eau
Et la pollution marine, ça vous parle ? Les eaux côtières polluées, notamment par les nutriments provenant de l'agriculture, contribue également à la prolifération des méduses. Ce phénomène, appelé eutrophisation, se traduit par une augmentation de la quantité d’azote et de phosphore dans l'eau, ce qui favorise la croissance des algues.
Lorsque ces algues se décomposent, elles consomment de l'oxygène, créant des zones hypoxiques (pauvres en oxygène) dans lesquelles peu d'espèces peuvent survivre, à l'exception des méduses qui, elles, supportent bien ces conditions.
Les rejets d'eaux usées et autres formes de pollution chimique peuvent également altérer les écosystèmes marins, facilitant ainsi la présence dominante des méduses, qui s'adaptent mieux que d'autres espèces à ces milieux dégradés.
La modification des habitats côtiers
Enfin, la modification des habitats côtiers par l’homme, à travers la construction de ports, de digues, et autres infrastructures, joue un rôle dans la prolifération des méduses.
Ces aménagements modifient les courants marins et peuvent créer des zones abritées où les méduses peuvent se reproduire et s'épanouir en toute tranquillité.
De plus, les eaux calmes et les baies protégées, souvent créées par ces structures, offrent un environnement favorable pour le développement des méduses.
À retenir :
La prolifération des méduses sur le littoral français est un phénomène complexe, résultant de l'interaction de plusieurs facteurs, dont le réchauffement climatique, la surpêche, la pollution et la modification des habitats côtiers. Autrefois peu présentes, elles sont aujourd'hui en pleine expansion et modifient sérieusement les écosystèmes marins tout comme l’activité humaine, notamment le tourisme. Pour limiter cette prolifération, il est indispensable d’agir sur le réchauffement climatique. En attendant, la vigilance reste de mise pour les baigneurs et les autorités locales. En cas de piqûre, rincez à l’eau de mer et non à l’eau claire, puis recouvrez la plaie de sable sec sans frotter avec les mains. Raclez avec un carton ou autre outil rigide. Puis désinfectez.
Explorer - protéger - se ressourcer #BornToBeWild
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Sources : National Geographic - Science&Vie - France Info
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