Le jardin d’Eden des Océans
Ces récifs coralliens sont constitués d’un grand nombre d’espèces de coraux qui forment un écosystème, et pas n’importe lequel 🏆 : ils abritent des milliers d’espèces de poissons, de crabes, de coquillages, d’étoiles de mer, de tortues… Bref, ça grouille de vie, dans les récifs coralliens ! Ils font partie des écosystèmes les plus complexes de la planète, raison pour laquelle ils ont tant d’importance.
Les coraux, ce sont un peu les forêts amazoniennes de la biodiversité marine 🐟. Tantôt refuge, tantôt lieu de reproduction, tantôt nurserie, tantôt garde-manger… Ils abritent la vie de très nombreuses autres espèces. Des milliers d’algues, plus de 4000 espèces de poissons et des milliers d’autres animaux dépendent d’eux pour leur survie. En tout, près de deux millions d’espèces différentes y vivraient, ou vivraient à proximité directe des récifs coralliens 🦈. Ils abritent à eux seuls plus de 30% de la biodiversité marine, en ne couvrant que 0,2 % de la surface des océans. ¼ des poissons y grandissent, dont certaines espèces sont consommées par l’être humain.
Par ailleurs, les grands récifs coralliens comptent parmi les plus vieux animaux coloniaux vivants du monde, certaines colonies vivraient plusieurs milliers d’années selon certains experts 😯! Leur rôle écologique est donc central et d’une importance capitale : ils sont de véritables oasis de vie.
1 km² de corail peut produire jusqu’à 150 tonnes de poisson par an ! Une source de revenus importants pour les populations locales qui vivent de la pêche, et une source alimentaire dont dépendent des millions de personnes 🎣.
Un rempart contre les catastrophes naturelles
Par ailleurs, ils constituent d’excellentes protections pour la côte en cas de catastrophes naturelles, telles que les tsunamis, les cyclones, les typhons ou les ouragans et font obstacle à l’érosion des sols 🛡️.
Un véritable rempart d’une valeur inestimable. Les récifs coralliens sont également de véritables puits de carbone, avec des taux d’absorption de 70 à 90 millions de tonnes de carbone par an, participant à la réduction des émissions de CO2 dans l’air. 👉 Empreinte carbone : qu’est-ce que c’est ? Comment la calculer, la réduire ?
De l’importance du tourisme récifal
Leur présence provoque également un engouement touristique tel qu’il est à l’origine d’une part importante des revenus économiques de nombre de régions tropicales 🤑. Une centaine de pays bénéficient de cet attrait, qui, paradoxalement, est parfois susceptible de les mener à leur perte… Les bénéfices s’élèvent à plusieurs milliards d’euros chaque année, des recettes dont ils auraient bien du mal à se passer !
La Grande barrière de corail en Australie est le plus grand système corallien de la planète, et a été inscrite au Patrimoine mondial de l’Unesco. Visible depuis l’espace, elle s’étend sur 344 400 km² ! Ce véritable sanctuaire marin est l’une des attractions touristiques les plus populaires au monde 😎 .
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Coraux et perspectives médicales
La médecine s’intéresse également de près à ces coraux, qui offrent des perspectives de traitements dans le cadre de plusieurs maladies 👨⚕️. Ce sont des coraux que sont issues certaines molécules utilisées pour traiter le cancer ou le SIDA.
Les hommes et les coraux, aussi étonnants que ça paraisse, ont un patrimoine génétique commun. Le génome du corail Acropora, par exemple, possède 48 % de correspondances avec celui d’un être humain. Des perspectives très intéressantes pour la recherche médicale. Les coraux contiennent notamment des molécules protégeant du soleil ou du vieillissement qui intéressent tout particulièrement les chercheurs 🔬 !

Seulement en eau chaude tropicale ?
Idée reçue n°1 : les coraux ne vivraient qu’en eau chaude tropicale ? Faux ! Il en existe de nombreuses espèces, dont certaines se développent plus dans les profondeurs, jusqu’à 7000 mètres, et/ou en eau froide 🥶. Certaines espèces vivent notamment en Méditerranée, comme c’est le cas du corail rouge dont le squelette est utilisé pour confectionner des bijoux. D’autres se rencontrent au large de la Norvège, ou de la Grande-Bretagne.
Néanmoins, les coraux dits « bâtisseurs » vivent exclusivement dans des profondeurs de moins de 50 mètres, à la température comprise entre 21 et 29°C 🏖️.
Le blanchissement un phénomène très inquiétant
Le blanchissement du corail est causé par la mise à nue de leur squelette calcaire, du fait de la disparition de leurs algues symbiotiques, en raison d’un stress ayant pour origine des bactéries, des virus, l’action de polluants ou la chaleur excessive de la température de l’eau de mer 🥵.
C’est là que le sujet se croise avec celui du réchauffement climatique dont les coraux sont l’une des innombrables victimes… Une belle catastrophe qui se prépare : Crise climatique : un épisode massif de blanchissement.
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Les vagues de chaleur n’interviennent pas que dans notre atmosphère avec les canicules, mais également dans l’océan, et les spécialistes craignent qu’elles ne deviennent 20 fois plus fréquentes, y compris en cas de respect des objectifs fixés par l’accord de paris de 2015 (qu’on n’est vraiment pas partis pour atteindre 😕!), c’est-à-dire y compris si l’on parvient à limiter l’augmentation de la température atmosphérique à 2°C par rapport aux niveaux préindustriels. À ce rythme, 90% de ces récifs coralliens seraient amenés à disparaître 😱.
👉 L'impact de nos crèmes solaires sur l'environnement
L’acidité de l’eau augmente dangereusement, impactant leur croissance et provoquant leur blanchissement. De plus, la pollution d’origine agricole 🚜, notamment, les impacte sévèrement. En cause les produits d’épandage et pesticides.
Après un épisode de blanchissement, les coraux nécessitent environ 15 ans pour se régénérer, et sont d’ores et déjà dépassés par la fréquence des anomalies positives de température.

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À retenir :
Le réchauffement climatique, la surpêche, la pollution… La survie des coraux est menacée de manière très préoccupante. Ils pourraient disparaître dans les décennies à venir, ce qui serait une véritable catastrophe, tant pour la biodiversité marine que pour la survie humaine : des millions de personnes dépendent des fruits de la pêche pour se nourrir, et ¼ des poissons y grandiraient. Les services qu’ils nous rendent sont irremplaçables, et leur disparition serait irréparable. À quand des mesures chocs ?
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Sources : futura-sciences.com, oceano.org, oceano.org, wwf, wwf, odysseedelaterre.fr, planet-vie.ens.fr
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