N’avez-vous jamais rêvé de prendre le large, la poudre d’escampette, et de couper de manière radicale avec un quotidien qui oppresse ? De reprendre contact avec la nature, votre nature, afin de redonner un sens à votre propre existence🌿 ? Geoffroy Delorme nous propose un récit hors norme et haletant, issu d’une expérience radicale et extraordinaire : l’histoire d’un jeune homme un peu perdu qui partit vivre 7 ans en totale immersion dans la forêt avec des chevreuils.
Au départ, une rencontre
Ce jeune homme épris de nature aperçoit un beau jour un chevreuil, qu’il baptise Daguet, alors qu’il descendait un chemin et que l’animal le traversait. Une rencontre fortuite, une émotion puissante, qui bouleversera son existence🦌. Au fil des jours et des semaines, un jeu s’installe entre les deux protagonistes, qui s’apprivoisent progressivement, et Geoffroy s’intègre peu à peu dans un autre univers. C’est ce farouche Daguet qui lui ouvrit les portes de la forêt.
Cette rencontre marque le début d’une expérience en totale immersion dans la forêt qui durera 7 ans, de ses 19 à ses 26 ans. Il décide alors de se couper des hommes pour intégrer le monde animal l’espace de quelques années. Une aventure passionnante qu'il nous raconte dans son livre : L'Homme-chevreuil - Sept ans de vie sauvage.
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La forêt nourricière et protectrice
Il y apprend les rudiments de la survie en milieu sauvage, en se laissant guider par ses hôtes singuliers : les chevreuils qui peuplent ces bois. Comment et avec quoi se nourrir, dormir ou se protéger en pleine nature… Geoffroy Delorme est un élève prodige, et entreprend cette aventure avec comme unique attirail une tenue de rechange, une petite poêle, une casserole, un couteau, des allumettes, des bougies, et un appareil photo muni d’un chargeur solaire.
Les connaissances qu’il acquiert d’eux et sur eux lui permettent de s’adapter à un mode de vie en milieu hostile, sans aucun confort. Si les premières années, il éprouve encore la nécessité de revenir ponctuellement dans la maison familiale pour se requinquer et chercher des provisions, il devient peu à peu maître dans l’art d’évoluer dans cet environnement auquel il n’était pas destiné, jusqu’à acquérir une autonomie alimentaire totale. Il apprend à récolter, à préparer et à consommer les fruits de la forêt (glands, châtaignes, …), à constituer ses réserves pour tenir des hivers entiers en pleine nature. Il tâtonne, et consomme des mets atypiques : feuilles de pâquerettes, oseille sauvage, trèfle, ortie, millepertuis… Se rendant parfois malade au cours de ses expériences ou de ses abus. À l’issue de son périple, en 2010, il aura perdu 15 kilos.
Il apprend également à dormir malgré des températures glaciales, sans risquer l’hypothermie 🥶, en confectionnant des petits nids à même le sol, et en s’y asseyant en tailleur, les fesses posées sur les pieds et la tête entre les bras.
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Une échappatoire
Bien que n’étant pas survivaliste, Geoffroy Delorme a tissé depuis son plus jeune âge un lien étroit et intime avec la forêt, qui lui sert d’échappatoire dans un contexte familial dysfonctionnel. Sa mère décide de le déscolariser à la suite d’un incident à la piscine alors qu’il est au CP, et il poursuit sa scolarité par correspondance, coupé de tout contact extérieur avec des copains ou des professeurs comme tous les enfants de son âge, et notamment ses deux sœurs, qui suivront une scolarité traditionnelle. Le confinement, il en connaît un rayon : il a marqué toute son enfance, au cours de ses 10 années de vie à domicile, sans camarade. Un contexte qui explique sans doute la grande difficulté ressentie par Geoffroy Delorme pour rentrer en contact avec ses semblables humains.
Il se passionne alors pour la littérature d’aventure, très probablement pour nourrir un besoin d’évasion. De fil en aiguille, c’est la même impulsion qui le poussera à s’aventurer de plus en plus loin dans le jardin, dans la nature, puis dans la forêt qui jouxte la propriété, dans une exploration insatiable 🧭 alimentée par la nécessité de fuir son foyer. Elle s’offre à lui telle une issue de secours, un refuge. Il y fait ses premières rencontres : chouettes, hardes de biches, renards… Et entreprend ses premières nuits à la belle étoile, s’imprégnant petit à petit de ces éléments. Il ne résiste pas à l’appel de la forêt, qui finira par le happer 🌳.
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