L'homme chevreuil, 7 ans de vie sauvage, un livre passionnant

Mis à jour le par Equipe Rédaction

Nul besoin de faire naufrage sur une île déserte comme Robinson, ou d’être élevé par des animaux sauvages dans la jungle comme Mowgli pour vivre une grande aventure. C’est ce que Geoffroy Delorme nous apprend dans son œuvre « L’Homme-chevreuil, Sept ans de vie sauvage », qui dévoile à ses lecteurs médusés les détails de son incroyable immersion dans la forêt de Louviers en Normandie, à moins de deux heures de Paris.

L'homme chevreuil, 7 ans de vie sauvage, un livre passionnant

N’avez-vous jamais rêvé de prendre le large, la poudre d’escampette, et de couper de manière radicale avec un quotidien qui oppresse ? De reprendre contact avec la nature, votre nature, afin de redonner un sens à votre propre existence🌿 ? Geoffroy Delorme nous propose un récit hors norme et haletant, issu d’une expérience radicale et extraordinaire : l’histoire d’un jeune homme un peu perdu qui partit vivre 7 ans en totale immersion dans la forêt avec des chevreuils.

Au départ, une rencontre

Ce jeune homme épris de nature aperçoit un beau jour un chevreuil, qu’il baptise Daguet, alors qu’il descendait un chemin et que l’animal le traversait. Une rencontre fortuite, une émotion puissante, qui bouleversera son existence🦌. Au fil des jours et des semaines, un jeu s’installe entre les deux protagonistes, qui s’apprivoisent progressivement, et Geoffroy s’intègre peu à peu dans un autre univers. C’est ce farouche Daguet qui lui ouvrit les portes de la forêt.

Cette rencontre marque le début d’une expérience en totale immersion dans la forêt qui durera 7 ans, de ses 19 à ses 26 ans. Il décide alors de se couper des hommes pour intégrer le monde animal l’espace de quelques années. Une aventure passionnante qu'il nous raconte dans son livre : L'Homme-chevreuil - Sept ans de vie sauvage

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La forêt nourricière et protectrice

Il y apprend les rudiments de la survie en milieu sauvage, en se laissant guider par ses hôtes singuliers : les chevreuils qui peuplent ces bois. Comment et avec quoi se nourrir, dormir ou se protéger en pleine nature… Geoffroy Delorme est un élève prodige, et entreprend cette aventure avec comme unique attirail une tenue de rechange, une petite poêle, une casserole, un couteau, des allumettes, des bougies, et un appareil photo muni d’un chargeur solaire.

Les connaissances qu’il acquiert d’eux et sur eux lui permettent de s’adapter à un mode de vie en milieu hostile, sans aucun confort. Si les premières années, il éprouve encore la nécessité de revenir ponctuellement dans la maison familiale pour se requinquer et chercher des provisions, il devient peu à peu maître dans l’art d’évoluer dans cet environnement auquel il n’était pas destiné, jusqu’à acquérir une autonomie alimentaire totale. Il apprend à récolter, à préparer et à consommer les fruits de la forêt (glands, châtaignes, …), à constituer ses réserves pour tenir des hivers entiers en pleine nature. Il tâtonne, et consomme des mets atypiques : feuilles de pâquerettes, oseille sauvage, trèfle, ortie, millepertuis… Se rendant parfois malade au cours de ses expériences ou de ses abus. À l’issue de son périple, en 2010, il aura perdu 15 kilos.

Il apprend également à dormir malgré des températures glaciales, sans risquer l’hypothermie 🥶, en confectionnant des petits nids à même le sol, et en s’y asseyant en tailleur, les fesses posées sur les pieds et la tête entre les bras.

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Une échappatoire

Bien que n’étant pas survivaliste, Geoffroy Delorme a tissé depuis son plus jeune âge un lien étroit et intime avec la forêt, qui lui sert d’échappatoire dans un contexte familial dysfonctionnel. Sa mère décide de le déscolariser à la suite d’un incident à la piscine alors qu’il est au CP, et il poursuit sa scolarité par correspondance, coupé de tout contact extérieur avec des copains ou des professeurs comme tous les enfants de son âge, et notamment ses deux sœurs, qui suivront une scolarité traditionnelle. Le confinement, il en connaît un rayon : il a marqué toute son enfance, au cours de ses 10 années de vie à domicile, sans camarade. Un contexte qui explique sans doute la grande difficulté ressentie par Geoffroy Delorme pour rentrer en contact avec ses semblables humains.

Il se passionne alors pour la littérature d’aventure, très probablement pour nourrir un besoin d’évasion. De fil en aiguille, c’est la même impulsion qui le poussera à s’aventurer de plus en plus loin dans le jardin, dans la nature, puis dans la forêt qui jouxte la propriété, dans une exploration insatiable 🧭 alimentée par la nécessité de fuir son foyer. Elle s’offre à lui telle une issue de secours, un refuge. Il y fait ses premières rencontres : chouettes, hardes de biches, renards… Et entreprend ses premières nuits à la belle étoile, s’imprégnant petit à petit de ces éléments. Il ne résiste pas à l’appel de la forêt, qui finira par le happer 🌳.

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Les chevreuils, sa vraie famille

Avec le temps, les chevreuils devinrent sa vraie famille, d’après ses propres dires, avec qui il apprit à communiquer et dont il n’a pas manqué de s’inspirer. Il finit par se faire accepter par Daguet, à l’issue de plusieurs semaines d’observation réciproque, et finira par côtoyer pas moins de 43 animaux de la même espèce, qui porteront tous un surnom : Pollen, Stick, Prunelle, Fougère, Courage, Mef…

Étoile, avec qui il avait noué une véritable relation, sera malheureusement prise au piège d’une battue et n’en réchappera pas, une expérience très éprouvante pour le jeune homme 😢.

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Geoffroy Delorme, militant pour la sauvegarde de la forêt

C’est ainsi que Geoffroy Delorme se trouve aux premières loges pour assister, impuissant, à la dégradation de la forêt, dont le territoire fut grignoté ici et là par et pour l’industrie ou l’agriculture, de même qu’au déclin de la biodiversité sauvage.

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Le dur retour à la réalité

À l’issue de cette aventure hors norme, Geoffroy Delorme aura beaucoup de difficultés à reprendre le cours de sa vie dans la civilisation qui est la nôtre, insupporté par les odeurs, ou encore l’alimentation. D’une manière générale, il ne trouve pas sa place dans la société humaine. C’est pourtant dans cette forêt inhospitalière et coupée du monde des hommes qu’il rencontrera sa compagne, Joëlle, qui y promenait son chien 🥰.

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À retenir :

« L’Homme-chevreuil, Sept ans de vie sauvage » nous conte l’histoire d’un homme qui osa s’ouvrir à l’inconnu pour échapper à un quotidien source de mal-être. Pour cela, nul besoin de partir à l’autre bout du monde, dans quelque lointaine contrée, à la recherche d’exotisme : il nous apprend que le dépaysement est à portée de main, accessible, si proche et pourtant… Geoffroy Delorme est parvenu à traverser la frontière qui nous sépare du monde sauvage, à la rencontre de la forêt, comme une échappatoire à sa propre existence, en quête d’un sens, au travers d’une véritable expérience sensorielle. Cette œuvre décrit son expérience en totale immersion dans la forêt au contact des chevreuils, dans un environnement qu’il cherchera à intégrer littéralement, et dans lequel il parviendra à se fondre 7 années durant. Le bouquin parfait pour de longues heures d’évasion !

Explorer - protéger - se ressourcer
#BornToBeWild

Source : parismatch.com, radiofrance.fr, benzinemag.net, paris-normandie.fr

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