🌳 Privilégier les arbres indigènes
Pour ne pas se planter, le secret est d’abord de planter local ! Les arbres indigènes (naturellement dans une région) sont adaptés aux conditions météo et à la composition du sol.
Par ailleurs, ils ont évolué aux côtés de la faune locale qui s’y est donc habituée. Insectes, mammifères, oiseaux mais aussi lichens, mousses et fougères… Saviez-vous qu’on a recensé plus de 400 espèces d’invertébrés sur un vieux chêne ? D’où l’importance de bien choisir les essences à planter.
Quand on parle du chêne…
Il est souvent considéré comme le roi des forêts en termes de biodiversité. Il peut abriter et nourrir plus de 500 espèces d'insectes et offre un habitat pour une multitude d'oiseaux, de mammifères et de champignons. Les glands du chêne nourrissent des espèces comme les écureuils, les sangliers et autres cervidés, tandis que ses feuilles servent de nourriture à de nombreuses chenilles.
Le Tilleul
Les fleurs du tilleul sont très appréciées des insectes pollinisateurs, comme les abeilles ou les papillons, notamment pour leur nectar et leur pollen. Ses feuilles en décomposition favorisent la présence de champignons et autres micro-organismes. L’arbre est aussi apprécié des oiseaux qu’il abrite et à qui il offre de l’ombre.
Le Charme
Robuste et résilient, le charme sert de refuge à de nombreux insectes dont les chenilles. Par ailleurs, il attire aussi des oiseaux comme la mésange bleue, qui s’en nourrit. Souvent utilisé pour créer des haies denses qui seront un précieux refuge pour les papillons.
🐝 🦋 Plantez des essences favorables aux pollinisateurs
Les abeilles ou les papillons sont particulièrement vulnérables aux changements climatiques, à la pollution ou aux pesticides. Pourtant, 75% des cultures mondiales dépendent d’eux. Parmi les arbres riches en nectar et en pollen appréciés des indispensables pollinisateurs, on trouve le Saule.
Le saule
C’est l’un des premiers arbres à fleurir au printemps et une des sources précieuses de nectar pour les insectes pollinisateurs, à cette période où peu de plantes sont en fleur. Le saule accueille aussi de nombreux insectes et des chenilles, le met préféré de certains oiseaux.
L'érable champêtre
Ses fleurs sont peut-être discrètes mais elles regorgent d’un nectar dont raffolent les abeilles. En automne, ses feuilles tombées nourrissent le sol et créent un micro habitat favorable à la microfaune.
Les arbres fruitiers
Vous aimez les fruits juteux et frais ? Eh bien les animaux aussi ! Les arbres fruitiers constituent un précieux garde-manger pour certains oiseaux, petits mammifères ou même certains insectes.
Le pommier sauvage
Tandis que ses fleurs nourrissent les insectes pollinisateurs au printemps, ses pommes attirent les oiseaux et autres mammifères à l’automne. Le pommier sauvage est aussi un hôte pour plusieurs espèces de papillons ou d’insectes. Bref, il satisfait une chaîne alimentaire complète !
Le prunellier
Peu connu, cet arbre épineux produit de petites prunes acides, appelées prunelles et ses fleurs blanches au printemps attirent les abeilles et les papillons. En automne, ses fruits nourrissent les oiseaux comme les grives et les merles. Enfin, ses branches épineuses offrent un excellent abri aux petits animaux. C’est donc une plante nourricière et refuge.
Pour aller plus loin :
🪵 Plantation et entretien
Pour favoriser l’équilibre des écosystèmes, mieux vaut planter plusieurs variétés d’arbres qui permettront d’attirer plusieurs espèces animales, mais aussi de réduire les risques liés aux parasites.
Espèce pionnière, le bouleau joue un rôle clé dans la recolonisation des terres dégradées. Il offre du pollen aux abeilles et son écorce abrite de nombreux insectes qui attirent des oiseaux insectivores comme les pics. Le sorbier des oiseleurs et ses petites baies rouges sont très appréciées des grives et des merles en automne mais aussi des pollinisateurs, au printemps.
Bref, ici gîte et couvert offert à toutes les saisons ! Et les feuilles mortes qu’est-ce qu’on en fait ? Les laisser se décomposer permet de nourrir le sol et offre un abri à la microfaune. Près d’un quart des espèces animales et fongiques de la forêt sont dépendantes du bois mort, des chandelles (arbres morts encore sur pieds) et des micro-habitats fournis par leurs cavités.
Eh bien oui, un arbre mort, c’est aussi de la vie ! Les insectes xylophages aiment les branches mortes alors que les cétoines préfèrent les grandes cavités des troncs morts. Alors la prochaine fois, avant de couper un arbre, observez la vie qu’il renferme.
À retenir :
Piliers de la biodiversité, les arbres représentent à la fois un refuge, un habitat ou encore un garde-manger pour les espèces animales, végétales ou fongiques en présence. Ainsi, planter des arbres indigènes, mellifères ou fruitiers permet de soutenir significativement la survie de la faune locale. Pour renforcer les écosystèmes, il suffit donc de bien choisir quoi planter. C’est aussi la garantie de pouvoir admirer un délicieux ballet d’oiseaux, écureuils ou papillons autour de vos plantations.
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Sources : Office National des Forêts (ONF) - Ecotree.green - LPO