Redonner un sens à sa vie
Se lever aux aurores, s’entasser dans les transports, passer sa journée au boulot, rentrer chez soi après une journée harassante pour payer un logement dont on profite à peine et le personnel qui élève nos propres enfants… Une vie métro-boulot-dodo qui suscite le rejet de plus en plus de personnes, lassées d’un système de plus en plus dénué de sens 🤯. Le cercle infernal de l’esclavage moderne rebute, et le confinement étant passé par là, les habitudes de vie de consommation ont été profondément remises en cause : la voie de l'autosuffisance tente indiscutablement.
C’est quoi, au juste, l’autonomie ?
Produire ce que l’on mange, l’eau et l’énergie qu’on consomme… L'autonomie alimentaire et énergétique motive et apparaît pour certains comme la meilleure manière d’accéder à une sobriété heureuse 🤗. S’agit-il d’un retour à l’âge de pierre ? Détrompez-vous ! L’autonomie ne suppose pas de renoncer à tout confort : on peut parfaitement vivre en autosuffisance, tout en bénéficiant d’une télé, d’un smartphone ou d’un ordinateur. Oui oui, on peut tendre vers l’autonomie tout en conservant son accès wifi ! À chacun de placer le curseur correspondant au niveau de confort minimum dont il a besoin pour se sentir bien. En effet, si vivre en autonomie totale semble un objectif difficile à atteindre, tendre vers une autonomie aussi poussée que possible est peut-être plus réaliste, et certaines dérogations restent difficiles à contourner.
Vous pouvez faire le choix de rénover une vieille maison, d’en construire une en bois, ou encore poser vos valises dans une yourte. Éoliennes, panneaux solaires, récupérateur d’eau de pluie, toilettes sèches, isolation maximale du logement, serres chauffantes, potager en permaculture, adoption de quelques poules, chauffe-eau solaire, poêle central pour chauffer et cuisiner, transformation et conservation des récoltes… Le kit du parfait autosuffisant est plutôt fourni, et nécessite de toute évidence d’importantes adaptations de son mode de vie, de même que l’acquisition de nouveaux savoirs-faires.
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Un processus long et progressif
La transition vers l’autonomie peut être longue, il faut compter une dizaine d’années pour y parvenir. Les années qui s’écoulent permettent en effet d’améliorer ses techniques, de s’équiper progressivement pour tendre vers toujours plus d’autonomie, et d’apprendre à puiser dans la nature environnante afin de profiter des bienfaits qu’elle a à nous offrir 🌿. Trouver son lopin de terre, créer son jardin potager, aménager un habitat : le chemin qui mène vers l’autonomie est long, mais offre une véritable renaissance à ceux qui décident de sauter le pas.
L’autonomie financière, elle aussi, à ne pas négliger
L’autonomie financière, bien que souvent négligée, a elle aussi son importance 💰, même si au terme de votre transition, vos besoins seront considérablement réduits. Mais au préalable, il faut nécessairement procéder à différents investissements initiaux : acquérir un bien, le matériel nécessaire pour tendre vers une autonomie alimentaire et énergétique, effectuer des travaux d’isolation énergétique… Il convient également de ne pas négliger non plus la réglementation et les règles d’urbanisme : ce n’est pas parce qu’on est propriétaire d’un terrain qu’on est autorisé à faire tout ce qu’on veut dessus. Par exemple, l’installation d’un système d’assainissement individuel peut s’avérer indispensable, ce qui représente des frais potentiellement importants.
📍 Si on dispose déjà d’un toit, Brian Ejarque, qui a quitté Paris il y a presque 10 ans maintenant pour rejoindre un lopin de terre au cœur du Tarn, estime les besoins mensuels autour de 300 euros pour vivre confortablement. Ce célèbre néo-autonomiste qui ne disposait initialement que de 40 000 euros en poche, a acheté son terrain et y a installé des panneaux photovoltaïques avec un système de recueil et de filtration d’eau de pluie. D’après lui, la totale autonomie n’est néanmoins pas possible, ou du moins serait extrêmement contraignante : faire son huile, sa farine, ses produits laitiers… Certaines denrées demeurent difficiles à produire soi-même.
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Pourquoi tendre vers l’autosuffisance ? Les motivations
Bien souvent, l’enjeu est avant tout de vivre en cohérence par rapport à des valeurs de préservation de la planète et d’harmonie avec la nature 🌍. Rompre avec le mode de vie des pays riches et le monde occidental est au centre des préoccupations des adeptes de l’autosuffisance. Certains n’en peuvent plus d’être complices d’un mode de vie écocide, et prennent la décision d’en finir avec cette dissonance et de sortir de la surconsommation ambiante.
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C’est aussi une quête de liberté, et une volonté de rompre avec un sentiment de dépendance dans de nombreux domaines : subvenir soi-même à ses besoins de base revient à se recentrer sur l’essentiel. Confiance, résilience… L’idée est de s'extraire d'une société où on ne se retrouve jamais réellement et où la chute du pouvoir d’achat devient vertigineuse pour certains. La crise sanitaire, suivie du conflit en Ukraine, ont également mis en lumière les problèmes posés par notre dépendance en ce qui concerne de nombreux biens de première nécessité, un sentiment qui peut susciter une certaine angoisse. L’inflation alimentaire, l’augmentation des prix des carburants, de l’énergie… L’autosuffisance apparaît alors comme un moyen de ne manquer de rien en cas de coup dur.
Et si le bonheur, c’était l’autonomie 😃?
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À ne pas confondre avec l’autarcie !
⚠️ Attention : vivre en autosuffisante ne signifie pas vivre en autarcie ! Nul besoin de se couper du monde pour tendre vers l’autonomie. Bien souvent, au contraire, l’autosuffisance rime avec communauté, qui permet de mutualiser, et de profiter des points forts et du savoir faire de chacun.
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À retenir Nombreux sont ceux qui remettent en question le modèle de société occidental, qui érige la surconsommation et la croissance comme étant les seules voies susceptibles de mener au bonheur. Pourtant, les personnes en quête de sens dans ce monde qui ne semble plus tourner rond à plus d’un titre sont légion. Certaines d’entre elles, au terme de leur réflexion et d’une profonde remise en question de leurs habitudes, décident de sauter le pas vers un mode de vie plus en adéquation avec leurs convictions, et plus en harmonie avec la nature et le respect de l’environnement, rompant parfois de manière radicale avec un quotidien morose et souvent urbain. Ils décident alors d’adopter un mode de vie qui tend vers le plus d’autonomie, ou d’autosuffisance possible, en se dédouanant d’une norme établie qui sonne de plus en plus faux, et à laquelle une issue devra tôt ou tard être trouvée. Explorer - protéger - se ressourcer #BornToBeWild
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Sources : radiofrance.fr, francetvinfo.fr, radiofrance.fr, lesechos.fr, leblogduherisson.com, toitsalternatifs.fr