Les bénéfices de la reforestation
Pour lutter contre le réchauffement de la planète, de nombreux projets ont été mis en place afin de préserver les forêts primaires mais aussi de restaurer les zones déforestées. En effet, les arbres capturent et stockent le dioxyde de carbone, l’un des principaux gaz à effet de serre.
En régulant les cycles de l’eau et en réduisant l’érosion des sols, les forêts participent aussi à sécuriser nos habitats et celui de nombreuses espèces. Ainsi, ils garantissent la survie des écosystèmes face aux événements climatiques extrêmes tels que les inondations ou les tempêtes.
Et ce n’est pas tout : planter des arbres est également bénéfique sur le plan économique et social ! En effet, les projets de reforestation créent des emplois pour les communautés locales et assurent une meilleure sécurité alimentaire pour tous. Les villes vertes du futur l’ont bien compris et ont intégré très tôt la nature et la reforestation dans leurs plans d’urbanisation.
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Le greenwashing des entreprises
Au cœur de nombre de stratégies RSE, certaines entreprises polluantes voient dans la reforestation, un bon moyen de gagner en popularité auprès d’un public en quête d’engagements durables. Pour ces entreprises adeptes du greenwashing (et du greenhushing), la finalité est moins écologique que la marchandisation d’un “droit à polluer”.
Par ailleurs, elles ne tiennent pas toujours compte des communautés locales ni du type de cultures pratiquées, mettant parfois en danger les communautés et les espèces végétales autochtones. Ainsi, l’Indonésie a perdu 21% de ses forêts au profit de plantations de monocultures d’huile de palme.
Sans compter que les arbres jeunes n’ont pas la même capacité de captation de CO2 que les forêts plus anciennes. Par conséquent, la surface plantée ne fait pas tout : si la reforestation est nécessaire, la malforestation peut être délétère. Plus que de simples ressources à exploiter du bois, des fibres textiles ou une capacité d’absorption de CO2, les forêts doivent être envisagées comme multifonctionnelles et capables de satisfaire la production de bois autant que la captation d’oxygène ou la préservation de la biodiversité.
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Ces projets de reforestation qui marchent !
La Grande Muraille Verte : un espoir pour le Sahel
Initiée en 2007 par l’Union Africaine, la Grande Muraille Verte vise à créer une bande végétale de 8 000 km de long pour 15 km de large, traversant 11 pays du Sahel : de Dakar à Djibouti. L’objectif ? Restaurer 100 millions d’hectares de terres dégradées d’ici à 2030, ralentir la désertification et l’insécurité alimentaire qui menacent cette région.
Comment ? En plantant des arbres résilients, comme l’acacia, capables de stabiliser les sols, retenir l’eau et fournir de l’ombre. Jusqu’à présent, 15% du projet a été réalisé et les résultats varient selon les régions. Au Sénégal, plus de 12 millions d’arbres ont été plantés, couvrant près de 25 000 hectares. Outre les bénéfices écologiques, comme l’absorption du CO2 et le retour de la biodiversité, le projet vise à créer des emplois locaux et améliorer les conditions de vie des communautés en favorisant une agriculture et une alimentation durable.
Restaurer l’Amazonie : poumon de la terre
En Amazonie, les efforts de reforestation se multiplient pour contrer la déforestation massive qui détruit chaque année des millions d’hectares. Des initiatives comme le projet Amazon Sustainable Landscapes se concentrent sur la restauration des forêts dégradées et la création de corridors écologiques pour la faune.
Dans le nord-est du Brésil, le projet Araguaia Corridor vise à replanter 10 millions d’arbres pour relier les forêts, favorisant ainsi la biodiversité. Ces initiatives contribuent à stabiliser le climat à l’échelle locale mais aussi mondiale, en capturant des milliards de tonnes de CO2 et en préservant les habitats d’espèces menacées. Le chemin est encore long mais les progrès existent : le rythme de déforestation en Amazonie Brésilienne a chuté de 30,6% et près de 7900 km2 de forêts tropicale ont pu être sauvés.
Reforester l’Inde
Avec son initiative massive "Cauvery Calling", l’Inde s’est engagée à planter 2,4 milliards d’arbres pour restaurer le bassin de la rivière Cauvery, crucial pour l’agriculture.
Le “Great geen wall” en Chine
Le projet de reforestation des « Trois Nord » ou « Grande Muraille Verte chinoise » a permis de planter plus de 66 milliards d’arbres depuis les années 1970 pour lutter contre l’avancée du désert de Gobi. Cette “ceinture verte de protection forestière nationale“ protège la Chine des tempêtes de sable et de vent qui dégradent les terres et nuisent à l’agriculture.
Le projet consistait à planter une “muraille” de forêts s’étendant sur des milliers de kilomètres à travers les régions Nord et Nord-Est du pays.
Résultat pour l’heure : une réduction effective de l’érosion des sols, une amélioration de la qualité de l’air et le développement économique de la région grâce notamment à l’écotourisme.
À retenir : Les initiatives de reforestation, comme la Grande Muraille Verte et les projets en Amazonie, montrent qu’il est possible de restaurer des écosystèmes dégradés tout en répondant aux enjeux climatiques. Si ces succès inspirent d’autres régions, une coopération internationale accrue sera essentielle pour étendre ces efforts à plus grande échelle. Ces projets témoignent que la nature peut se régénérer, à condition d’y investir le temps, les ressources et la volonté nécessaires.
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Sources : Glasseo - Socialter - ONU Info - Les Echos
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