C’est quoi, le véganisme ?
Le terme de véganisme désigne un mode de vie excluant tout produit issu de l’exploitation animale, le tout au moyen d’alternatives végétales.
En fait, dans le cadre du Veganuary, c’est plutôt le végétalisme qui est visé, puisqu’on se concentre exclusivement sur l’aspect alimentaire du mouvement, en excluant de son assiette viande, poisson, miel, œufs et produits laitiers, et ingrédients d’origine animale cachés dans certains produits, comme le lactosérum ou la gélatine ⛔.
Margarine végan, fromage et lait végétal, oléagineux, tofu, et même jambon ou steak végan : les alternatives ne manquent pas dans les supérettes bio ! La démarche végan, quant à elle, va au-delà, et inclut par exemple l’utilisation de cuir ou de laine pour se vêtir.
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Pourquoi tester la révolution végétale ?
Les motivations pour passer le cap du véganisme dépendent d’une personne à une autre et de la sensibilité de tout un chacun.
Consommer trop de viande est mauvais pour l’environnement et pour le climat
Le secteur de l’élevage est un grand émetteur de gaz à effet de serre, et qui plus est responsable d’une bonne part de la déforestation à l’échelle mondiale : l'élevage est responsable d'environ 15 % des émissions de gaz à effet de serre liées aux activités humaines dans le monde, notamment de protoxyde d'azote (N2O) et de méthane (CH4), si l’on en croit les chiffres de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture.
Voilà pourquoi globalement, la consommation de viande est mauvaise pour le climat, en particulier lorsqu’elle est excessive, ce qui est presque toujours le cas dans nos sociétés occidentales 🌍. En tête de ce classement, on trouve la production de viande bovine et de lait qui représentent à eux seuls près de 60% des émissions du secteur 🐮, mais également la viande d’agneau, l’une des plus émettrice de gaz à effet de serre. 👋 Quelle est la nourriture qui pollue le plus ?
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Comment l’expliquer ? En fait il y a plusieurs aspects à prendre en compte dans ce phénomène multifacette : la production d'aliments pour le bétail, la physiologie des animaux, eux-mêmes émetteurs de gaz à effet de serre du fait des pets et les rots des ruminants, les chaînes de transformation de la viande, notamment l’utilisation de chambres froides, le stockage et traitement du fumier, le transport de la viande produite…
Côté déforestation, ce n’est pas beaucoup mieux, puisque pour fournir des pâtures au bétail et cultiver leurs aliments, la forêt ne cesse de reculer, notamment en Amazonie 🪚 🪵. 80 % des terres agricoles sont aujourd’hui mobilisées par et pour les animaux
d’élevage. Et plus on grignote sur la forêt, moins elle jouera son rôle de poumon de la planète et d’absorption de CO2, c’est mathématique…
Enfin, l’élevage consomme une quantité folle d’eau – pour produire 1 kilo de bœuf, 13 500 litres d’eau sont nécessaires ! Sans parler du taux d’azote bien supérieur à la normale dans les eaux rejetées qui posent un véritable problème tant de santé publique que dans le processus de prolifération indésirable d’algues qui perturbe sévèrement les écosystèmes.
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La viande et la santé : le mauvais combo
Les études s’entendent à démontrer que la consommation de viande, et notamment de viande rouge et de charcuterie, est associée à un risque accru de cancer colorectal 🤒.
Mais l’effet d’une consommation excessive de viande va bien au-delà, car leur consommation favoriserait également la survenue d’autres types de cancers comme le cancer du sein, dont l’occurrence augmenterait elle aussi corrélativement à la consommation de viande, de même que ceux de l'œsophage, de l'endomètre, des poumons, du pancréas, de la prostate et de l'estomac. À l’inverse, une alimentation riche en anti-oxydants aurait des effets protecteurs établis.
De plus, l’excès de consommation de produits animaux favorise la survenue de surpoids, le diabète de type 2, d’hypertension ou encore de maladies cardiovasculaires 💓.
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Viande et bien-être animal, les inconciliables
De très nombreux consommateurs ne souhaitent plus participer à la souffrance animale. Depuis les conditions de vie misérables des animaux d’élevage aux scandales à répétition sur le traitement cruel et barbare infligé aux bêtes dans les abattoirs, sans parler du transport qui précède parfois sur des milliers de kilomètres et dans des conditions épouvantables, il faut bien reconnaître qu’il y a de quoi avoir l’appétit définitivement coupé pour les produits d’origine animale 🤢.
Aujourd’hui, un Français consomme en moyenne 60 kg de viande par an. Végétaliser son assiette, même partiellement, est un enjeu central dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de l’environnement.
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À retenir :
Pour protéger la planète, sa santé et cesser de prendre part à la maltraitance animale, de plus en plus de personnes sont tentées par le véganisme, un mode de vie qui consiste à exclure de son assiette tout produit issu d’une exploitation animale quelle qu’elle soit. C’est ce mouvement que Veganuary souhaite rendre accessible au plus grand nombre en proposant de relever le défi de manger 100% végétal pendant un mois en janvier, avec l’espoir non dissimulé d’espérer insuffler un déclic et des habitudes durables. Cette campagne, qui se répète chaque année, fait de plus en plus d’adeptes chaque année. Tenté par l’expérience ?
Explorer - protéger - se ressourcer #BornToBeWild
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Source : futura-sciences.com, lemonde.fr, inserm.fr, passeportsante.net, inrae.fr, veganuary.com
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