C’est quoi, l’écomobilité ?
🌿 L’écomobilité ou mobilité durable est une notion qui désigne tout ce qui a trait aux modes de transport moins nuisibles à l'environnement et à la santé, de nature à moins contribuer aux émissions de gaz à effet de serre et à la pollution de l’air. Il s’agit donc d’une politique d'aménagement et de gestion du territoire et de la ville favorisant une mobilité peu polluante et plus respectueuse de l'environnement, ainsi que du cadre de vie, en alternative aux véhicules à moteur.
Pourquoi l’écomobilité ?
Il s’agit d’une notion qui découle des concepts du développement durable. L’idée est de réconcilier deux impératifs :
- Assurer l’accessibilité des territoires et satisfaire la liberté de mouvement et de déplacement de chacun ;
- Préserver la planète et réduire l’impact de la mobilité sur l’environnement 🌍.
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Cette notion englobe donc tant des préoccupations touchant à l’urbanisme et aux infrastructures, mais également à la sensibilisation des populations. L’idée est donc de favoriser autant que possible les modes de transports dits « doux », de même que les transports en commun, avec pour objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre et d’observer une amélioration de la qualité de l’air en ville 🚲.
Dans un contexte de croissance exponentielle de la population urbaine, qui devrait atteindre plus d’1/3 de la population mondiale d’ici 2050, le développement de la mobilité durable est un grand défi de demain, afin de répondre aux besoins de déplacements tout en préservant la planète.
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Le secteur des transports pollue
🚗 Aujourd’hui, la plupart de nos déplacements sont très dépendants des énergies fossiles. Notre modèle de transport est centré sur la voiture individuelle : en ville, 40% des déplacements en voiture font moins de 3 km pour transporter dans la majorité des cas une seule personne. Rien qu’à Paris, le transport de personnes à lui seul est responsable d’un tiers des émissions de gaz à effet de serre. Sur 25 km parcourus en moyenne par jour, plus de 20 le sont en voiture, alors même que 99% des véhicules en circulation dépendent de l’énergie fossile. Le transport dans son ensemble représentait en 2018 près d’1/3 de nos émissions de gaz à effet de serre, un chiffre en constante augmentation.
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Au-delà de ça, le secteur des transports est source d’une importante pollution de l’air. En cause, les émissions d’oxyde d’azote et de particules fines. Une pollution atmosphérique qui cause des dizaines de milliers de décès prématurés chaque année (maladies cardio-vasculaires, asthme, cancer…).
C’est pourquoi il paraît de plus en plus incontournable de revoir profondément notre rapport au transport, et d’initier une transition vers des outils plus alternatifs 🤔.
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La mobilité, un enjeu fondamental
Néanmoins, préserver la mobilité est indispensable, afin de favoriser l’intégration et la cohésion sociale et professionnelle de chacun. 14% du budget annuel des ménages est consacré à la seule mobilité, ce qui en fait également un enjeu économique de taille à l’échelle du pays.
Vers une transition écologique du secteur des transports : comment se déplacer durable ?
Pour y parvenir, l’écomobilité propose de favoriser les modes de déplacement plus écologique comme la marche, le vélo, les transports collectifs ou encore le covoiturage, et d’éviter autant que possible l’usage de la voiture.
L’espace urbain doit donc être aménagé afin d’accueillir ces modes alternatifs de déplacement : construction de voies de tramway, de pistes cyclables, de bornes de recharge électrique… Les réseaux de transports collectifs doivent être modernisés afin d’en garantir l’accès à tous 🚋. En effet, 55% des Français auraient déclaré, selon le Baromètre des mobilités du quotidien de la FNH et Wimoov, ne pas avoir le choix de leur moyen de déplacement au quotidien, en raison du fait que les transports collectifs sont absents ou inadaptés à leurs besoins. La dépendance à la voiture individuelle pourrait parfois être contournée grâce à un réseau de transport en commun plus accessible et moins complexe.
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📱Par ailleurs, les outils numériques doivent accompagner cette transition, afin de faciliter l’utilisation des moyens de mobilité douce.
En parallèle, des aides de l’Etat aident et accompagnent les particuliers, en soutenant par exemple l’achat de véhicules moins polluants, ou au moyen du Forfait Mobilités Durables.
Globalement, l’utilisation de moyens de transport alternatifs doit être facilitée au maximum, afin de diminuer l’impact des transports sur l’environnement.
Les citoyens doivent également être sensibilisés à l’importance de s’orienter vers des modes de transports « doux » (bus, métro, vélo, marche à pied…) et à des usages plus vertueux de leur automobile (copartage, covoiturage…).
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Quels moyens de transport utiliser ?
De nombreux types de transports alternatifs peuvent avantageusement se substituer à la voiture, ou du moins la compléter sur certains trajets du quotidien :
- Les trottinettes, skateboard, rollers… :
- Le vélo et tous ses dérivés (vélo-cargo, vélo-taxi, gyropode, vélos à assistance électrique…) ;
- Les véhicules propres, de type voiture électrique ;
- La marche à pied ;
- Les transports en commun (métro, RER, tram, bus…), peu émetteurs de gaz à effet de serre ;
- Le covoiturage et l’auto partage ;
- La location de voitures entre particuliers ;
- …
Il s’agit, pour certains d’entre eux, de modes de transport « doux » ou « actifs », c’est-à-dire qu’ils ne nécessitent pas d’apport d’énergie autre qu’humaine.
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L’intermodalité à l’honneur
L’intermodalité consiste à utiliser plusieurs modes de transport au cours d’un même trajet, afin d’optimiser l’accessibilité des espaces et de permettre une synergie entre les modes de transport « doux » sur des distances plus importantes 💪.
À qui profite l’écomobilité ?
Globalement à tout le monde, sauf peut-être à l’industrie automobile. Les bénéfices attendus de l’écomobilité sont en fait plus étendus qu’il n’y paraît, et dépassent le simple cadre de l’écologie. La santé et la qualité de vie des citadins sont également impactées de manière très positive, de même que leur sécurité. Nuisances sonores, bouchons à n’en plus finir… L’enjeu est aussi d’offrir aux citoyens un bol d’air au sens propre comme au figuré. De même, pratiquer une activité physique régulière est un facteur de mieux-être et contribue à se maintenir en bonne santé.
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C’est également une manière de gagner du temps dans les transports pour de nombreux citoyens : une voiture ne dépasse pas 12 km/h pendant les heures de pointe en ville, contre 15 km/h pour un vélo, sachant que près de ¾ des trajets n’y dépassent pas 5 km ⌚. Le calcul est vite fait ! Les modes de transport doux sont également les plus économiques, encore un bon point pour la mobilité durable !
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À retenir
Avec la population urbaine qui ne cesse d’augmenter et le parc automobile qui suit la même tendance, les préoccupations pour l’environnement et notamment pour le climat émergent : c’est ainsi que le besoin de développer l’écomobilité des villes devient plus que jamais pressant. Vélo, trottinette, voiture électrique… Entre le « tout voiture » qui caractérise les déplacements d’aujourd’hui, et le « tout sauf ma voiture », le chemin semble encore bien long, mais tant qu’il est parcouru à vélo, quelle importance ? La transition a déjà commencé et gagne du terrain chaque année : Serons-nous suffisamment rapides pour relever le grand défi du climat ?
Explorer - protéger - se ressourcer #BornToBeWild
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Sources :
futura-sciences.com, velco.tech, wwf.fr, worklife.io, ademe.fr, fnh.org, apc-paris.com, lemonde.fr