Comment l’homme aggrave les sécheresses
Bien sûr, le changement climatique accentue chacun de ces facteurs, de sorte que les épisodes de sécheresse deviennent quasiment systématiques au cours de l’été. Ainsi, d’après les scientifiques de la Commission européenne, la sécheresse de 2022 a été la pire de ces 500 dernières années 😔.
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Mais qui plus est, la gestion de l’eau du fait des activités humaines engendre elle aussi une accentuation de ces dernières. C’est une mauvaise gestion des réserves (pour l’agriculture notamment en faveur de cultures gourmandes en eau et non adaptées au terroir, de même que pour les particuliers, ou encore pour les sites de production) qui a pour effet d’épuiser ces dernières. En effet 80% de la consommation d’eau entre juin et août est destinée à l’agriculture à elle seule !
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🌿 Par ailleurs, l’artificialisation des sols et l’urbanisation aggravent la capacité du sol à assimiler l’eau issue des précipitations, et impactent la recharge des nappes.
🪵 La déforestation augmente également l’évaporation, et accentue la sécheresse, lorsqu’elle intervient.
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Sécheresse : les conséquences
🤓 Bien entendu, les conséquences de la sécheresse varient en fonction de l’intensité de l’épisode, et les différents types de sécheresse sont intimement liées. Ainsi, en France, l’état de sécheresse absolue, ou sécheresse météorologique, est caractérisé en l’absence de pluie pendant 15 jours consécutifs. Mais les critères divergent d’un pays à l’autre.
Les autres types de sécheresse en découlent bien souvent : on parle aussi de sécheresse agricole lorsqu’on déplore un déficit en eau à une profondeur maximale de 2 mètres, ou de sécheresse hydrologique lorsque les cours d’eau sont impactés.
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La sécheresse de surface, dite agricole
La sécheresse de surface, ou sécheresse agricole, ou encore sécheresse édaphique, concerne, comme son nom l’indique, la couche superficielle du sol. Elle est intimement liée à la sécheresse météorologique. Son impact se concentre principalement sur la production agricole et sur le développement de la végétation 🌱. C’est ainsi que certaines denrées peuvent se rarifier, et en conséquence, voir leur prix augmenter. C’est potentiellement la rupture qui menace alors.
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L’élevage est également impacté, car la quantité de fourrage diminue, et que les prairies sont grillées de plus en plus tôt dans la saison, de sorte que les agriculteurs sont contraints d’utiliser le foin prévu pour l’hiver suivant. Une alimentation de surcroît moins riche qui impacte la production de lait 🐮.
Mais ce type de sécheresse entraîne une souffrance de la biodiversité dans son ensemble, et de nombreux animaux peuvent alors succomber, notamment les animaux qui s’abreuvent aux points d’eau lorsqu’ils tarissent.
🔥 De même, en cas de sécheresse, la végétation est desséchée, et tous les voyants sont au rouge en ce qui concerne les incendies de forêt. C’est d’ailleurs ce phénomène qui était en cause au moment des terribles feux de forêts de l’été 2022, qui ont décimé des centaines de milliers d’hectares en Europe, en raison de la durée et de l'intensité des vagues de chaleur ayant frappé le territoire.
Par ailleurs, en dégradant le couvert végétal, la sécheresse favorise l’érosion des sols. Le phénomène est également en cause dans le retrait-gonflement des argiles (RGA), issu d’une alternance entre périodes de sécheresses et de périodes plus humides, qui impacte les constructions et provoque une instabilité des terrains argileux constructibles.
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La sécheresse profonde ou hydrologique
Mais plus grave encore, il y a la sécheresse profonde, celle qui menace de tarir les nappes phréatiques. Les cours d’eau (nappes souterraines, mais aussi lacs ou rivières) montrent alors un niveau anormalement bas 🌊. Elle est liée à la fois au mécanisme de sécheresse météorologique, mais également potentiellement à une mauvaise gestion des ressources en eau. En raison de la pénurie d’eau, des mesures de restriction sont prononcées chaque année, afin de préserver cette ressource essentielle de plus en plus rare.
🐟 Par ailleurs, les plans d’eau voient leurs niveaux d’eau diminuer, ce qui n’est pas sans impact pour la vie aquatique, et notamment les poissons ou les amphibiens. Les niveaux d’eau et les débits trop bas provoquent de véritables hécatombes, par manque d’oxygène, ou du fait qu’ils ne parviennent plus à circuler.
Enfin, la production d’électricité peut être impactée, car l’eau est utilisée pour refroidir certaines centrales nucléaires, et lorsqu’elle n’est plus disponible, certains sites sont mis à l’arrêt. La production électrique des barrages est elle aussi mise à mal. Une baisse de la production qui a atteint 23% au premier semestre 2022 par rapport à 2021.
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🥵 Plus globalement, les sécheresses présentent un risque important pour la santé de la population en général, et plus particulièrement pour les publics les plus vulnérables (enfants, personnes âgées…), qui peuvent souffrir plus sévèrement de déshydratation.
La désertification s’installe en cas de sécheresse permanente, et gagne du terrain chaque année dans de nombreuses régions de la planète 😔.
Le cercle vicieux de la sécheresse
Les sols trop secs assimilent moins bien l’humidité, de sorte que même en cas de pluies orageuses abondantes au printemps, le retard qui s’est comblé ne parvient pas à être rattrapé et les réserves souterraines ne se reconstituent pas.
Mais pire encore : les sols asséchés ne parvenant pas à absorber les précipitations, des inondations et glissements de terrain vont en découler, créant d’autres catastrophes naturelles en chaîne 😱.
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À retenir
À la faveur du réchauffement climatique, la sécheresse se fait chaque année plus menaçante, et conduit quasi systématiquement à des restrictions d’eau dans de nombreux départements français. Cette catastrophe naturelle, moins médiatisée que certaines autres d’apparence plus spectaculaire, est pourtant la plus meurtrière d’entre toutes et celle dont les conséquences sont les plus coûteuses. Oui, l’eau est indispensable à la vie : tous les êtres vivants en ont besoin pour exister. Le déclin alarmant de cette ressource précieuse alerte les spécialistes et hydrologues : l’Europe perdrait en moyenne près de 84 gigatonnes d’eau par an depuis le début du 21ème siècle, c’est énorme ! Le mythe de l’abondance des eaux souterraines a la vie dure, pendant que le déclin avance à bas bruits, dans les profondeurs des nappes phréatiques.
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Sources : futura-sciences.com, notre-planete.info, youmatter.world, cnews.fr, nationalgeographic.fr
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