Les micro-habitats : créer des refuges pour la faune locale

🐝 Microhabitat, maxi impact pour la biodiversité

Pour lutter contre la déforestation et l’urbanisation, on néglige trop souvent l’importance des petits gestes… Si petits soient-ils, les micro-habitats constituent un véritable soutien à la faune locale.

Préserver les écosystèmes

En créant des espaces adaptés, on permet aux insectes pollinisateurs, oiseaux, petits mammifères ou amphibiens de trouver refuge, même dans des zones urbanisées. D’ailleurs, savez-vous pourquoi il faut protéger les pipistrelles (ces petites chauve-souris trop mimis) ? 

Revenons-en à nos insectes… Fournir un abri aux abeilles ou aux papillons, c’est permettre la reproduction des plantes et donc contribuer à la santé et au renouvellement de l’écosystème local. Même un petit jardin ou un balcon peut devenir un maillon essentiel pour connecter les habitats naturels fragmentés et permettre aux espèces de se déplacer et de survivre. Et les insectes ne sont pas les seuls concernés… Sous-terre aussi, il y a de la vie !

Préserver la qualité des sols

Les micro-habitats attirent aussi des organismes comme les vers de terre dont on a tant besoin ou des champignons bénéfiques, qui enrichissent les sols en nutriments et les aèrent naturellement.

Moins de nuisibles, pas d’insecticide

Les oiseaux insectivores et les petits prédateurs, comme les hérissons ou les coccinelles, régulent naturellement les populations d’insectes nuisibles, réduisant ainsi le besoin de pesticides. D’ailleurs, connaissez-vous les espèces invasives ?

Et la transmission, on en parle ?

Aménager des micro-habitats, c’est aussi la meilleure opportunité pour observer la nature de près autour d’un projet créatif et utile. C’est l’occasion de sensibiliser les enfants à l’importance de la biodiversité et les inciter à adopter des comportements respectueux de l’environnement.

🔨 Comment construire un micro-habitat chez soi ?

Pas de panique ! Vous n’avez pas besoin d’être un bricoleur super-équipé pour créer des micro-habitats. Et pas besoin non plus d’un énorme jardin ou d’un pavillon. Voici quelques idées simples pour contribuer à votre écosystème local, même depuis votre balcon.

• Hôtels à insectes : Installez un hôtel à insectes en bois et en matériaux naturels pour offrir un abri aux abeilles solitaires, coccinelles et autres pollinisateurs. Placez-le dans un endroit ensoleillé, à l’abri du vent. Vous ne savez pas comment le faire ? Rien de plus simple ! Vous avez une bouteille en plastique ? Des branches ? Du carton ? Alors vous avez un hôtel à insectes ! Munissez-vous d’un sécateur et d’un couteau et au boulot ! Parce qu’une image vaut parfois mille mots, par ici le tuto !
• Tas de bois et de feuilles : Vous avez la chance d’avoir un jardin ? Pensez à conserver des tas de bois morts, de branches ou de feuilles dans un petit coin. Ces abris naturels servent de refuge pour les hérissons, les amphibiens et les insectes.
• Choisissez des plantes indigènes : Privilégiez les plantes locales, adaptées aux conditions climatiques, elles seront particulièrement appréciées des pollinisateurs. Par exemple, des fleurs comme le trèfle, la lavande ou les asters attirent abeilles et papillons. Savez-vous quels arbres planter pour favoriser la biodiversité ?
• Mares, zones humides et points d’eau : Aménagez un petit bassin ou placez une simple soucoupe remplie d’eau pour attirer les amphibiens, les oiseaux et les insectes. Il vous suffira d’ajouter des pierres pour permettre aux petits animaux de boire en toute sécurité.
• Nichoirs pour oiseaux : Installez des nichoirs adaptés aux espèces locales, comme les mésanges ou les rouges-gorges, en tenant compte de leurs besoins spécifiques (taille du trou, emplacement, orientation). N’hésitez pas à leur ajouter quelques boules de graisse et de graines sans filet à l’occasion.
• Balcon fleuri : Si vous habitez en appartement, plantez des fleurs nectarifères dans des jardinières. Lavande, rose, asters ou échinacées pourpres sont des plantes mellifères très appréciées des pollinisateurs.  Pensez à ajouter un petit pot d’eau ou une coupelle remplie de pierres pour aider les insectes et les oiseaux à s’hydrater.
• Prairies sauvages : Laissez une partie de votre jardin pousser naturellement pour créer une mini-prairie. Cette zone non tondue offrira refuge et nourriture à une multitude d’insectes et de petits animaux.
• Mur de pierres sèches : Si vous avez un jardin, vous pouvez aussi construire un petit mur de pierres empilées. Cet habitat convient particulièrement aux reptiles comme les lézards et aux insectes.
• Grimpantes et haies : Plantez des haies mixtes ou des plantes grimpantes comme le lierre ou la clématite. Ces plantes offrent un abri aux oiseaux et servent de garde-manger avec leurs baies.
• Composteur : En plus de réduire vos déchets organiques grâce à une macro-faune très active (limaces, cloportes, scolopendres) le composteur attirera ainsi des insectes qui à leur tour enrichissent votre jardin ou votre balcon. Faire son compost, c'est toujours une bonne idée !

Pour aller plus loin:

👉 Les 48 heures de l’agriculture urbaine

👉 Les micro-forêts urbaines : connaissez-vous la méthode Miyawaki ?

👉 Les villes vertes du futur : 11 exemples inspirants

Sources : WWF -Ecoconso - Etat sauvage