Certains sentiers sont très fréquentés, et les chemins de randonnée n’ont jamais été aussi arpentés qu’aujourd’hui, notamment en ce qui concerne les plus célèbres GR de France, un succès qui flirte parfois avec la saturation 🤯. Si chacun se laisse aller à polluer et à déranger, si les incivilités se multiplient, les espaces naturels se fragilisent et se dégradent, et ce n’est pas l’effet escompté… À nous la rando durable !
1. Sur le chemin, tu resteras
🌿 Oui, le hors-piste est fortement déconseillé au randonneur qui souhaite préserver la nature qui l’entoure et qui l’accueille. Que celui-ci soit balisé ou non, il est impératif de ne pas s’en détourner afin de ne pas dégrader les biotopes, piétiner la flore, aggraver l’érosion des sols, et déranger la faune. Et accessoirement, de ne pas se perdre bêtement. D’autant qu’un détour hors sentier ouvre une voie qui sera ensuite empruntée par d’autres promeneurs, et crée des chemins anarchiques dans des zones jusque-là vierges de piétinement. C’est aussi parfois une question de sécurité, notamment en grande montagne.
👉 Le balisage en randonnée, ce que vous devez savoir
2. Le silence tu conserveras
Pour ne pas déranger la faune sauvage, particulièrement sensible aux perturbations même minimes de son environnement, le silence est d’or 🤐. Et n’est-ce pas justement pour cela que l’on se plonge en pleine nature : pour s’imprégner du calme et de la sérénité qui y règne ? Rires sonores, musique, conversations tonitruantes, drone, aboiements… Cela ne représente peut-être pas grand-chose pour vous, mais pour eux ça veut dire beaucoup : un animal effrayé par le bruit va dépenser inutilement une grande quantité d’énergie pour fuir, énergie qu’il ne pourra pas consacrer à la satisfaction de ses besoins vitaux, comme la recherche de sa nourriture, ou encore de la reproduction. Il prendra alors des risques pour sa sécurité et sera plus susceptible de se mettre en danger, en traversant des routes ou des barres rocheuses.
Dans certains cas, les suites d’un dérangement inopportun peuvent même avoir des conséquences dramatiques, notamment en période d’hibernation.
👉 Comment les animaux passent l'hiver ? Différentes stratégies
3. Ton fidèle compagnon, tu attacheras
Votre toutou est sûrement super sympa, mais il sera inévitablement perçu par la faune sauvage comme un prédateur, d’autant que certains chiens ont un instinct de chasse très prononcé… La laisse est de rigueur !
👉 Randonner avec son chien, ce que vous devez savoir
4. Tes distances, tu garderas
Ce petit faon est sans doute hyper craquant, et cette marmotte est tellement « cute » ! Mais non, on n’essaye pas de s’approcher, on ne nourrit pas, et on ne touche pas. Les animaux, on les observe de loin, avec une bonne paire de jumelles si besoin. N’oubliez pas : vous êtes leurs invités. Do not disturb !
👉 Brame du cerf, où et quand profiter de ce merveilleux spectacle ?
5. De feu de camp, tu n’allumeras pas
Vous bivouaquez ? Toute l’année en forêt, il est interdit de fumer et d’allumer un feu 🚭. Le code forestier interdit ainsi de « porter ou d’allumer du feu à l’intérieur et jusqu’à 200 m des bois, forêts, plantations, landes et maquis ».
👉 Prévention des feux de forêt, ce que vous devez savoir
6. Tes déchets, tu ramèneras
🥪 Un pique-nique en pleine nature en perspective ? Chouette ! Mais n’oubliez pas d’emporter avec vous tous les détritus et emballages que vous avez emmenés, et on ira même plus loin : ramasser les déchets des autres si vous en avez l’occasion n’est pas interdit ! Votre escapade à la montagne, à la plage, ou forêt doit être neutre pour la nature.
De plus, c’est souvent à cette occasion que l’on achète des produits suremballés, avec des portions individuelles. Mais ce n’est pas une fatalité ! Avec un peu d’organisation, un pique-nique zéro déchets, c’est possible ! Gourdes réutilisables, emballages en tissu… Bannissez le plastique à usage unique de votre escapade afin de préserver les océans.
💩 C’est l’heure de la grosse commission ? OK, ça ne prévient pas toujours. Le mieux, dans cette situation, c’est de creuser un trou d’une 20aine de centimètres afin d’enterrer votre étron, et bien sûr de ne pas laisser votre papier sur place, même « biodégradable ». Non, soyons sérieux, c’est répugnant, pour les autres randonneurs comme pour la nature…
👉 Plogging, courir pour votre santé et la nature !
7. De bouquet de fleurs tu te passeras
Laissez les fleurs sauvages à leur place, afin que tout le monde en profite, en particulier dans les parcs naturels nationaux et régionaux. Pourquoi ce besoin de tout s’approprier ? Prenez plutôt de belles photos afin de conserver des souvenirs durables et impérissables de votre rando ! D’autant que pour certaines variétés, une réglementation est à respecter.
👉 Glanage, ce que vous devez savoir avant de vous servir dans les champs des agriculteurs
8. Les troupeaux, tu contourneras
Il n’est pas rare de traverser des pâturages en zone d’alpage, où des troupeaux paissent paisiblement. Contournez-les soigneusement afin de ne pas effrayer les bêtes et créer de mouvement de panique (d’autant que le Patou n’est peut-être pas loin, attention aux mollets 😅). De même, les barrières éventuellement ouvertes devront être systématiquement et soigneusement refermées, le bétail présent pourrait s’échapper et dégrader les zones naturelles environnantes.
👉 Patou : tout savoir sur le chien de montagne des Pyrénées
9. Un moyen de transport vertueux tu emprunteras
Eh bien oui, pour se rendre au point de départ de votre prochaine expédition, et pour en revenir, votre paire de jambe ne suffira sans doute pas. La rando responsable se programme en amont : l’impact environnemental de votre moyen de transport initial, pour rejoindre le départ de votre itinéraire, a bien sûr son importance. Si la voiture est bien pratique, c’est loin d’être le moyen de locomotion le plus vert qui soit. Dans la mesure du possible, il est préférable de la substituer par une alternative qui émet moins de gaz à effet de serre (train, covoiturage, transport en commun…).
👉 Quel est le moyen de transport le moins polluant ?
10. Un équipement durable tu sélectionneras
La rando écolo est également minimaliste : avant d’acheter des tonnes de gadgets et d’équipements en tout genre, interrogez-vous sur leur utilité et sur leur durabilité. Besoin d’un sac à dos ? C’est en effet l’accessoire indispensable pour toute randonnée, mais choisissez le résistant et durable afin de le réutiliser pendant de nombreuses années et de pas avoir à en changer. De plus, intéressez-vous aux matériaux utilisés, à la conception de ces produits, aux éventuels labels, à l’empreinte carbone globale de cette opération 🧐. Privilégiez les marques engagées dans une démarche de développement durable. Et oui, c’est la définition même de l’éco-responsabilité.
👉 Randonner léger : nos astuces poids plume !
À retenir : Envie de vous évader quelques heures ou quelques jours sur un des nombreux et magnifiques sentiers de randonnée de notre superbe contrée ? Vivifiante, apaisante, ressourçante… Renouer avec la nature, oui, la respecter, encore plus ! En pleine nature, encore plus qu’ailleurs, ne perdez pas de vue vos principes éco-responsables afin de ne pas dégrader les milieux naturels et déranger la faune sauvage. Les traces de l’homme dans la nature sont beaucoup moins plaisantes à observer que la nature elle-même. Explorer - protéger - se ressourcer #BornToBeWild |
Sources : ffrandonnee.fr, globetrekkeuse.com, vivarmor.fr, randonner-malin.com