Coupe rase des forêts, une aberration

Mis à jour le par Equipe Rédaction

🪵 Parfois nécessaire, souvent abusive, la pratique de la coupe rase laisse des trous béants dans la couverture forestière. La méthode est simple : on rase tout, y compris les souches d’arbres, et on recommence. Une véritable catastrophe pour les écosystèmes, qui sonne le glas du cycle de toute la vie que la parcelle en question abritait. Il s’agit en fait du dernier volet du triptyque radical et désastreux « plantation, monoculture, coupe rase ». Zoom sur une pratique de plus en plus controversée, à contretemps des préoccupations écologiques et environnementales. 👇

Coupe rase des forêts, une aberration

C’est quoi, la coupe rase des forêts ?

🪓 Une coupe rase, ou coupe à blanc, est une coupe unique et non progressive. Il s’agit d’abattre, au même moment, tous les arbres d’une seule parcelle. Le plus souvent, c’est le fruit d’une gestion industrielle des forêts. 

Elle promeut un modèle de gestion sylvicole selon lequel les arbres ont le même âge, la même hauteur, et pourront être abattus en même temps. 

Elle s’oppose à la notion de coupe jardinatoire, qui est, à l’inverse, une manière réfléchie et mesurée d’entretenir une forêt s’inscrivant dans une optique de gestion durable des peuplements forestiers.

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Pourquoi la coupe rase ?

Parfois, une coupe rase peut s’imposer pour des raisons sanitaires, si les arbres sont attaqués par des parasites : dans ce cas, il s’agit d’éviter que le mal ne se répande aux autres parcelles adjacentes.

Les coupes à blanc peuvent aussi avoir pour objet de remplacer des essences non adaptées au changement climatique, afin de les remplacer par des espèces plus résistantes. Il devrait s’agir, quoi qu’il en soit, d’une coupe de dernier recours.

Pourtant, la plupart du temps, les objectifs de la coupe rase sont bien plus pécuniaires : elle permet d’extraire un maximum de bois le plus rapidement possible 🫣. Oui, la coupe rase est très rentable, n’en déplaise aux écosystèmes forestiers ! 

C’est ainsi qu’elle gagne peu à peu des forêts de feuillus, afin de les convertir en plantations de résineux, et d’en faire de véritables champs d’arbres. Il s’agit d’une politique de gestion à court terme, qui se heurte violemment à tout principe écologique 😠. Ainsi, les majestueuses forêts du Morvan sont depuis des dizaines d’années peu à peu décimées afin d’être remplacées par des monocultures de résineux.

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Dans un contexte où le bois tient une place prépondérante dans nos espoirs de trouver une issue aux énergies fossiles, cette pratique a plus que jamais le vent en poupe. Les coupes d’arbres devraient en effet être augmentées de 70% d’ici 2050 dans le cadre d’une transition vers le bas carbone. Le contexte de pénurie de bois mondial pèse sans nul doute plus lourd, dans la balance, que l’ensemble des préoccupations environnementales soulevées par cette pratique.

🪚 Ce procédé très controversé est donc bien souvent utilisé à tour de bras, ou plutôt de scie, notamment lorsqu’une parcelle est jugée insuffisamment productive, en dépit de sa valeur écologique.

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Coupe rase et coupe définitive, la nuance

Contrairement à la coupe rase, la coupe définitive est en fait une coupe de régénération qui consiste à abattre un peuplement d’arbres du même âge, arrivés à maturité, au sein d’une parcelle exploitée en futaie régulière, afin de permettre aux semis de profiter de la lumière et de prospérer à leur tour 🌱.

Elle sera parfois justifiée en raison des besoins de certaines essences : le pin sylvestre ou le pin maritime en auraient besoin afin de renaître, de manière à permettre aux jeunes pousses d’accéder à la lumière.

Cette technique partage certains inconvénients de la coupe rase, mais permet néanmoins d’échapper à certains de ses écueils.

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Une solution radicale, et controversée

Si la coupe rase est rentable pour les exploitants forestiers, ce sont bien les écosystèmes qui en payent le prix fort. En fait, le procédé revient à décimer des parcelles entières, à l’image d’un champ de blé qui serait moissonné. 

Le sol est littéralement scalpé de toute sa végétation, et de toute la vie qu’il abritait 😱. Les arbres sont arrachés, coupés et débités : ce que la nature a mis plusieurs dizaines d’années à construire est réduit à néant en quelques minutes.

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Des écosystèmes entiers réduits à néant

Pourtant, la coupe rase des forêts est lourde de conséquence sur les écosystèmes. L’impact de la coupe rase sur la biodiversité est dramatique : la coupe rase met également un terme au cycle de la vie présent sur la parcelle en question 😢. De nombreuses espèces animales, et notamment d’oiseaux, perdent brusquement leurs habitats. C’est notamment le cas pics ou des sittelles. Différents insectes xylophages sont également lourdement impactés, ou encore les chiroptères.

De plus, après une coupe rase, la température peut augmenter de plus de dix degrés au sol, d’après le naturaliste Alain-Claude Rameau, auteur du livre « Nos forêts en danger » 🥵. Un grand nombre de champignons sont à leur tour éliminés.

La coupe rase s’accompagne également d’un important déclin de la faune et de la flore, dans un contexte où on crie à la 6ème extinction de masse tant la biodiversité souffre d’érosion. Pourquoi ? Parce que les parcelles exploitées en coupes rases sont homogénéisées, ce qui appauvrit considérablement les écosystèmes et menace la survie de nombreuses espèces.

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Un paysage de désolation

La coupe rase laisse derrière elle un paysage de désolation. Elle laisse la parcelle vide de bois, avec un impact paysager et esthétique qui n’est pas du meilleur effet.

Les sols à l’épreuve de la coupe à blanc

🚜 Par ailleurs, le matériel utilisé pour parvenir à ce degré d’extermination est très lourd, ce qui met les sols à rude épreuve, outre le fait que l’arrachage des souches prive les sous-sols de précieux humus et minéraux. La grande gagnante de cette pratique est sans nul doute l’érosion des sols, avec tout ce que cela implique, sans parler de leur appauvrissement

Le cycle de l’eau en est, lui aussi, perturbé, que ce soit du point de vue du filtrage des eaux que de celui du ruissellement, avec à terme un impact sur les sources et cours d’eau avoisinants, de même que sur la reconstitution des stocks d’eau souterrains.

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La coupe rase des forêts : le vide juridique

Malgré ces nombreux arguments écologiques et environnementaux, il s’agit d’une pratique très peu et mal encadrée en France. Les quelques mesures en vigueur n’imposent en définitive presque aucune restriction concrète pour les propriétaires des forêts françaises, privés pour 75% d’entre eux 🙄.

En effet, les propriétaires de forêts de plus de 25 hectares sont tenus de réaliser un Plan Simple de Gestion, conforme au Schéma Régional de la Gestion Sylvicole (SRGS), qui sera ensuite validé par le Centre Régional de la Propriété Forestière. En dessous de 25 hectares de propriété, un simple engagement du propriétaire à respecter un règlement type de gestion ou un code de bonne pratique sylvicole (CBPS) suffira. La seule obligation fixée par le Code forestier sera celle de reconstitution dans les 5 ans de la coupe rase.

En fonction des départements, il sera parfois nécessaire de demander une autorisation de coupe, éventuellement à partir d’une certaine surface. Par exemple, dans les Landes, haut lieu de la sylviculture intensive du Pin maritime, aucune autorisation n’est requise en dessous de 4 hectares, sans qu’aucune obligation ne soit imposée au-delà pour autant, si ce n’est la validation initiale du plan simple de gestion.

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Une situation d’autant plus problématique que les coopératives forestières, bien souvent à l’initiative des coupes rases de forêts dans le secteur privé, bénéficient d’une situation quasi-monopolistique sur l’ensemble de la filière, y compris sur le terrain de la vente de plants, et sont donc en situation de conflit d’intérêts. Elles ont tout intérêt à préconiser des coupes rases, afin de mieux vendre des travaux de plantation dans la foulée 😠.

Pour les parcelles publiques, la décision revient à l’ONF (Office National des Forêts), selon un Schéma Régional d’Aménagement.

À l’inverse, certains pays à l’image de la Suisse et de la Slovénie, l’ont interdit purement et simplement, sauf coupe sanitaire. Des législations qui datent respectivement de 1902 et de 1948, c’est dire si on est à la traîne, pour ne pas dire à la ramasse ! L’Autriche, elle aussi, a adopté une réglementation très stricte en matière de coupe rase 👏.

Il est très difficile de quantifier la surface de forêt française faisant l’objet de coupes rases : aucune statistique officielle ne permet d’en mesurer l’importance.

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Coupe rase et changement climatique

Alors que le réchauffement climatique sert bien souvent de prétexte pour justifier certaines coupes rases, les spécialistes sont pourtant formels : 🌳 les forêts, même âgées de plusieurs siècles, continuent d’absorber du carbone, y compris dans les sols forestiers. Une coupe rase, quant à elle, aura pour effet de libérer le carbone stocké par les arbres et dans les sols.

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Ainsi, d’après les estimations de Nicolas Martin, chercheur à l’Inra, il faut environ 40 ans pour compenser les émissions produites à l’occasion d’une coupe. À l’inverse, un couvert forestier dense est un levier puissant contre le réchauffement climatique, en permettant d’atténuer les températures maximales. Le rôle de puits de carbone joué par la forêt est ainsi mis à mal par la pratique de la coupe à blanc.

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Bien souvent, les jeunes arbres replantés, qui se retrouvent en plein cagnard, ont parfois bien du mal à repousser et meurent : il n’est ainsi pas rare d’être confronté à un échec des repousses. Lorsqu’ils parviennent à repousser, ils se montrent moins résilients aux évènements extrêmes et catastrophes naturelles, qui pourtant seront amenées, d’année en année, à s’amplifier.

À retenir :

La pratique de la coupe rase, ou de la coupe à blanc des forêts, est une méthode radicale qui consiste à raser tous les arbres d’une ou de plusieurs parcelles entières, jusqu’à défricher les racines, avant de replanter de nouveaux arbres en monoculture. Il s’agit d’un mode de gestion industrielle des forêts, à court terme, très apprécié pour sa rentabilité. Comme bien souvent, qui dit « court terme » dit « désastre écologique ». En effet, la coupe à blanc décime des écosystèmes entiers, favorise l’érosion des sols et le réchauffement climatique. Il s’agit dons d’une aberration de plus en plus décriée par les défenseurs de l’environnement qui prônent une gestion plus raisonnée des forêts. Pourtant, la certification PEFC, qui atteste de la gestion durable des forêts, n’interdit pas la coupe rase.

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Sources : onf.fr, canopee-asso.org, reporterre.net, francetvinfo.fr, europe1.fr, assemblee-nationale.fr, radiofrance.fr

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